l ’Iiypollièse tie runiforiiiiié de Ja marche moyenne,
d en resuite (pie ces erreurs seraient maximum vers
le mdieu de la traversée, et iraient de là en décroissant
vers les points de départ et d’arrivée, suivant la
loi (|ue nous avons établie.
Mais puisqu’il est seulement prohahle que la marche
progressive est plus près de la marche réelle (lue
la marche moyenne uniforme, il „ e serait p,as exact
de poser en principe et d’une manière absolue que les
mesures chronomélriques doivent être calculées avec
la marche progressive. C’est dans les comparaisons
diurnes qu ’il faudra étudier le mouvement des montres,
pour en déduire avec quelque certitude laquelle
de ces deux hypothèses on devra appliquer à la correction
des longitudes.
Les comparaisons diurne s , telles q u ’on les fait généralement
à bord, sont loin d’être assez r igoureuLs
pour rendre sensibles les petits écarts auxquels les
montres comparées peuvent être sujettes l’une ou
I autre, ou toutes deux à la fois ; elles ne peuvent que
Signaler un écart brusque et notable, et appeler la
mefiance sur les résultats de la montre qui en est ai-
iectee. Mais, pour découvrir à quelle monire il faut
attribuer l ’écart signalé par les comparaisons, il ne
suffît pas de comparer les montres à l ’une d ’elles, il
faut les c(imparer deux à deux. On écrira, non-seulement
le résultat de la comparaison, mais encore la différence
de deux comparaisons consécutives. Si le
mouvement des montres est uni forme, la différence
de deux comparaisons consécutives est aussi iiniforme,
et doit reproduire la différence des marches ;
si le mouvement est progressif, ou s’il est irrégulier,
la différence est progressive ou irrégulière.
11 est donc possible de connaî tre, par les comparaisons
diurnes, la nature du mouvement des montres.
Malgré le peu d’exactitude des comparaisons, l’examen
de plusieurs suites égales de ces comparaisons,
si elles sont faites avec le soin q u’ elles peuvent comporter,
pourra mener à ce résultat. Lorsque les différences
des comparaisons de deux montres forment
une suite irrégulière, il est facile de savoir si l’irrégu-
larilé appartient à l’une d’elles ou à toutes deux , et
l ’époque précise à laquelle ce mouvement irrégulier
s’est manifesté; l’on peut, de plus, estimer son étendue
et sa direction. Par là, on connaîtra le point de la
hase où il faut cesser d’employer les résultats de celte
montre.
Si, dans une campagne, les relâches avaient été
fréquentes et à petite distance les unes des autres,
comme dans la reconnaissance d’une côte accessible
et offrant de fréquents mouillages, la courhe des
marches diurnes observées à chaque relâche pourrait
assez bien donner les marches des jours intermédiaires.
Le calcul serait long ; mais ce ne serait pas
une raison pour rejeter cette méthode, si elle peut,
suivant les circonstances, comporter quelque exactitude.
Dans tous les ca s , à la fin d’une campagne, lorsque
tous les résultats sont soumis à un remaniement