OBSERVATION DE LTNTENSITÉ MAGNÉTIQUE,
AU MOYEN DE l ’a IGüILLE d ’iNCLINAISON ;
CORRECTION DE I,A PERTE D’INTENSITÉ DE L’AIGÜILLE.
I.es observations de l ’intensité de la force magnétique
an moyen de faignille d’incl inaison, soit dans
le méridien magnétique, soit dans le plan perpendiculaire
à ce méridien ne sont pas assez nombreuses,
elles n’ont pas été faites dans des conditions
suffisamment comparables, ni à des points
assez éloignés deféc l iel le tbermométrique, p o u rqu ’on
en puisse déduire quelque règle relativement à l’influence
de la température sur le nombre d ’oscillations
faites dans le même intervalle de temps , en
des lieux différents; il est à présumer que les cban-
gements produits dans les nombres d’oscillations
par une élévation de température de i° centigrade,
sont p roportionnels aux intensités magnétiques pour
le premier c a s , et aux intensités verticales pour
le deuxième. Mais en l’absence de données suffisantes
pour rien conclure qui soit basé sur l’expérience,
nous nous abstiendrons d ’appl ique r, aux résultats
des observat ions, aucune correction relative
cà l’influence de la température, et nous nous bornerons,
à faire à ceux-ci les corrections résultant de la
perte d’intensité de l ’aiguille, corrections fort importantes
ici, ainsi qu’on va le voir.
A Paris, avant le départ, on n’avait observé les oscillations
de l ’aiguille d ’inclinaison dans le méridien
magnét ique, que sur la face de l’Est; il ne faut donc
comparer ces observations qu ’a celles faites sur la
même face au retour, pour avoir exactement la déperdition
de l’aiguille dans le cours de la campagne.
Au départ, le 28 novembre 1835, 1 aiguille faisait
175,767 oscillalions infiniment pelites en dix minutes
de temps moyen, sur la face à l’Est.
Au retour, le 16 janvier i 8 3 8 , laigui l le faisait
168,725 oscillations infiniment pel i les , dans le même
intervalle de temps et sur la même face.
En supposant f intensité à Paris au départ = i ,0000
on a, en basant le calcul sur les nombres ci-dessus,
0,9215 pour l’ intensité au retour (1).
La différence entre ces deux nombres, 0,0785,
est la perte d’ intensité de l’aiguille depuis le 26 novembre
i 835 jusqu’au 16 janvier i 8 3 8 , c’est-à-dire
en sept cent quatre-vingt-cinq jours.
Cette différence contient encore la variation p ro duite
dans l’intensité par la différence des temperatures
au départ et au retour, difference qui est de
près de i3 " , et d o n t , ainsi que nous l’avons dit
plus b a u t , il nous est impossible de tenir compte.
En supposant que cette perte d’intensité, de 0,0785
se soit faite proport ionnellement an temps, la de-
( i ) Ce n om b r e d if f è re d e c e lu i q u i e s t p o r t é d a n s te t a b le a u d e
la p a g e i o g p a r c e q u ’au r e t o u r à P a r is , o n a o b s e rv é les n o m b r e s
d ’o s c illa tio n s d e l’a ig u ille d ’in c lin a 'iso n s u r la fa c e à l ’E s t e t s u r la
fa c e à l’O u e s t, e t q u ’o n a fa it e n t r e r c e s d e u x d o n n é e s d a n s le c a lcu l
d e l’in te n s ité , a u r e to u r .
P h y s i q u e , IV. 42