§. III. Brebis égarée. Correction fraternelle.
12. Si un homme a cent brebis, et qu’une seule vienne à s’égarer ,
que pensez-vous qu’il fasse alors? Ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-
dix-neuf sur les montagnes pour aller chercher celle qui s’est égarée?
13. E t s’il arrive qu’il la trouve, je vous dis en vérité qu’elle lui cause
plus de joie, que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont point égarées.
14. Ainsi votre Père qui est dans les cieux, ne veut pas qu’un seul
de ces petits périsse.
15. Que si votre frère a péché contre vous, allez lui représenter
sa faute en particulier entre vous et lui. S’il vous écoute, vous aurez
gagné votre frère.
16. Mais s’il ne vous écoute point, prenez encore avec vous une ou
deux personnes, afin que tout soit confirmé par l’autorité de deux ou
trois témoins.
17. Que s’il ne les écoute pas non plus, dites-le à l’Eglise; et s’il
n’écoute pas l’Eglise même, qu’il soit à votre égard comme un paye«
et un publicain.
§. IV. Pouvoir des clefs. Dieu dans Vunion»
18. Je vous dis en vérité, que tout ce que vous lierez sur la terre,
sera lié aussi dans le ciel ; et que tout ce que vons délierez sur la terre,
sera aussi délié dans le ciel.
19. Je vous dis encore que si deux d’entre vous s’unissent ensemble
sur la terre, quelque chose qu’ils demandent, elle leur sera accordée
par mon Père qui est dans les cieux.
20. Car en quelque lieu que se trouvent deux ou trois personnes
assemblées en mon nom, je m’y trouve au milieu d’eux.
§. V. D ix mille talens dus. Pardonner comme Dieu
nous pardonne.
21. Alors Pierre s’approchant, lui dit : Seigneur, pardonnerai-je
à mon frère toutes les fois qu’il péchera contre moi ? le ferai-je jusqu’à
sept fois ?
22. Jésus lui répondit : Je ne vous dis pas jusqu’à sept fo is , mais
jusqu’à septante fois sept fois.
a3. C’est pourquoi le royaume des cieux est comparé à un homme
et à un roi, qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs ;
24. E t ayant commencé à le faire, on lui en présenta un qui lui
devoit dix mille talens.
26.Mais comme il n’avbit pas le moyen de les lui rendre, son maître
commanda qu’on le vendît , lu i, sa femme et ses enfans, et tout ce
qu’il avoit, pour satisfaire à cette dette.
26. Ce serviteur se jetant à ses pieds le eonjuroit, en lui disant :
Seigneur, ayez un peu de patience, et je vous rendrai tout.
27. Alors le maître de c,é serviteur étant touché de compassion, le
laissa aller, et lui remit sa dette.
28. Mais ce serviteur ne fut pas plutôt sbrti, que trouvant un de
ses compagnons qui lui devoit cent deniers, il le prit à la gorge, et
l’étouffoit presque, en lui disant : Rends-moi ce que tu me dois.
29. Et son compagnon se jetant à ses pieds, le eonjuroit, en lui disant :
Ayez un peu de patience, et je vous rendrai tout.
30. Mais il ne voulut point l’écouter, et il s’en alla, et le fit mettre
en prison, pourVy tenir jusqu’à ce qu’il lui rendit ce qu il lui devoit.
3 1. Les au très serviteurs ses compagnons voyant ce qui se passoit, en
furent extrêmement affligés, et avertirent leur maître de tout ce qui
étoit arrivé.
32. Alors son maître l’ayant fait venir, lui dit : Méchant serviteur,
je vous avois remis tout ce que vous me deviez, parce que vous m’en
aviez prié;
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