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 de  Jérusalem  à  Jéricho,  tomba  entre  les  mains  des  voleurs,  qui  le  
 dépouillèrent,  le  couvrirent  de  plaies,  et  s’en  allèrent,  le  laissant  
 à demi mort. 
 3 1.  Il arriva  ensuite  qu’un prêtre  descendoit par le même chemin,  
 lequel  l’ayant aperçu  passa  outre. 
 32.  Un lévite qui vint au même lieu,  l’ayant  considéré, passa outre  
 encore. 
 33.  Mais  un. Samaritain  passant  son  chemin,  vint  à  l’endroit  où  
 étoit  cet  homme;  et  l’ayant  vu,  il  en  fut  touché de compassion. 
 34.  Il  approcha donc  de  lui,  il versa  de  l’huile  et du  vin  dans  ses  
 plaies,  et les  banda;  et  l’ayant  mis  sur  son  cheval,  il  l’amena  dans  
 l’hôtellerie,  et eut soin  de lui. 
 35.  Le  lendemain  il  tira  deux  deniers qu’il  donna  à  l’hôte,  et  lui  
 dit : Ayez  bien  soin de  cet homme; et tout ce que vous dépenserez de  
 plus,  je vous le rendrai à mon  retour. 
 36. Lequel  de  ces  trois vous  semble-t-il  avoir  été  le  prochain  de  
 celui  qui  tomba  entre  les  mains des voleurs? 
 37. Le docteur lui répondit : Celui qui a exercé la miséricorde envers  
 -lui. Allez donc, lui dit Jésus, et faites de même. 
 §.  IV. Marthe  et Marie.  Une seule chose  nécessaire.  _ 
 38.  Jésus  étant  en chemin  avec ses disciples  entra dans un  bourg;  
 et  une  femme nommée Marthe,  le  reçut  en  sa maison. 
 39. Elle  avoit  une  soeur  nommée Marie,  qui  se  tenant  assise  aux  
 pieds du Seigneur,  écoutoit sa parolë. 
 40. Mais Marthe étoit fort occupée à  préparer tout  ce  qu’il  falloit ;  
 et  s’arrêtant  devant Jésus, elle  lui  dit :  Seigneur,  ne considérez-vous  
 point  que ma soeur me laisse servir toute seule ? Dites-lui  donc qu’elle  
 m’aide. 
 41.  Mais  le  Seigneur  lui  répondit  :  Marthe,  Marthe,  vous vous  
 empressez  et vous vous troublez dans le soin de beaucoup de choses : 
 42.  Cependant  une  seule  chose  est  nécessaire.  Marie  a  choisi  la  
 meilleure part,  qui  ne  lui sera point ôtée. 
 §.  I.  La prière du  Seigneur. 
 1.  U n  jour,  comme  il étoit  en prière  en  un  certain  lieu,  après qu’il  
 eut  cessé de  prier,  l’un  de ses disciples  lui  dit:  Seigneur,  apprenez-  
 nous  à prier,  ainsi  que  Jean  l’a  appris  à ses  disciples. 
 2. Et  il  leur dit  : Lorsque  vous prierez dites :  Père,  que votre nom  
 soit  sanctifié  :  Que  votre  règne  arrive : 
 3. Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque  jour : 
 4.  Et  remettez-nous  nos  offènses,  puisque  nous  les  remettons  à  
 tous  ceux  qui  nous  sont  redevables  ; et  ne  nous  abandonnez point  à  
 la  tentation. 
 §.  II .  Trois pains  empruntés. Demander, chercher, frapper. 
 5. Il leur dit encore : Si quelqu’un d’entre vous avoit un ami, et qu’il  
 l’allât trouver au milieu de là nuit pour lui dire : Mon ami, prêtez-moi  
 trois pains, 
 6.  Parce qu’un de mes  amis qui  est  en voyage vient d’arriver  chez  
 moi,  et je n’ai  rien à  lui  donner; 
 7. E t que cet homme  lui  répondît de  dedans sa maison : Ne m’importunez  
 point,  je   vous prie ,   ma  porte  est  déjà  fermée,  et  mes  
 enfans sont couchés aussi-bien que moi; je ne puis me  lever pour vous  
 en donner : 
 8.  N’est-il  pas  vrai  que  quand  il  ne  se  leveroit  pas  pour  lui  en  
 donner à cause qu’il est son ami; si néanmoins il persévéroit à frapper,  
 il  se  leveroit  à cause  de  son  importunité,  et  lui  en  donneroit autant  
 qu’il en auroit besoin ? 
 9.  Je vous dis  de même :  Demandez,  et il ;vous sera  donné  :  cherchez, 
   et  vous  trouverez  :  frappez  à  la  porte ,  et  elle  vous  sera  
 ouverte. 
 10. Car  quiconque  demande  reçoit,  et  qui  cherche  trouve,  et on  
 ouvrira à celui qui frappe;