49. Mais celui qui écoute mes paroles sans les pratiquer, est semblable
à un homme qui a bâti sa maison sur la terre sans y faire de
fondement : un fleuve est venu ensuite fondre sur cette maison ; elle
est tombée aussitôt, et la ruine en a été grande.
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C H A P I T R E V I L
§. I. Centenier.
1. A près qu’il eut achevé tout ce discours devant le peuple qui
J’écoutoit, il entra dans Capharnaiim.
2. Il y avoit là un centenier, dont le serviteur qu’il aimoit beaucoup
étoit fort malade, et près de mourir.
3. E t ‘ayant ouï parler de Jésus, il lui envoya quelques-uns des
sénateurs Juifs, pour le supplier de venir guérir son serviteur.
4. Etant donc venus trouver Jésus, ils l’en conjuroient avec grande
instance, en lui disant : C’est un homme qui mérite que vous lui
fassiez cette grâce ;
5. Car il aime notre nation, et il nous a même bâti une synagogue.
6. Jésus s’en alla donc avec eux. E t comme il n’étoit plus guère loin
de la maison, le centenier envoya ses amis au-devant de lu i, pour
lui dire de sa part : Seigneur, ne vous donnez point tant de peine, car
je ne mérite pas que vous entriez dans mon logis.
7. C’est pourquoi je ne me suis pas même cru digne de vous venir
trouver; mais dites seulement une parolè, et mon serviteur sera
guéri:
8. Car, quoique je ne sois qu’un homme soumis à d’autres, ayant
néanmoins des soldats sous moi, je dis à l ’un, Allez là, et il y va ;
et à l’autre, Venez ici, et il y vient; et à mon serviteur, Faites cela,
et il le fait.
9. Jésus l ’ayant entendu parler, en fut dans l'admiration ; et se
tournant vers le peuple qui le suivoit, il leur dit : Je vous dis en vérité
que je n’ai point trouvé tant de foi dans Israël même.
10. Et ceux que le centenier avoit envoyés étant retournés chez
lui, trouvèrent ce serviteur qui avoit été malade, parfaitement guéri.
§• II. Veuve de Nai'm.
11. Le jour suivant, Jésus alloit en une ville appelée Naïm; et ses
disciples l ’accompagnoient avec une grande foule de peuple.
12. Et lorsqu’il étoit près de la porte de la ville, il arriva qu’on por-
toit en terre un mort, qui étoit le fils unique de sa mère; et cette
femme étoit veuve ; et il y avoit une grande quantité de personnes
de la ville avec elle.
13. Le Seigneur l’ayant v u e , fut touche de compassion envers
e lle , et il lui dit : Ne pleurez point.
14. E t s’approchant il toucha le cercueil. Ceux qui le portoient
s arrêtèrent. Alors il dit : Jeune homme, levez-vous, je vous le commande.
15. En même temps le mort se leva en son séant, et commença
à parler ; et Jésus le rendit à sa mère. .
16. Tous ceux qui étoient présens furent saisis de frayeur, et ils
glorifioient Dieu, en disant : Un grand prophète a paru au milieu de
nous, et Dieu a visité son peuple.
17. Le bruit de ce miracle qu’il avoit fait se répandit dans toute
la Judée, et dans tout le pays d’alentour.
§. III. Disciples de S , Jean envoyés à Jésus-Christ. Jouantes
de S. Jean,
18. Les disciples de Jean lui ayant rapporté toutes ces choses,
19. Il en appela deux, et les envoya à Jésus pour lui dire : Etes-
vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?
20. Ces hommes étant venus trouver Jésus, ils lui dirent : Jean-
Baptiste nous a envoyés à-vous pour vous demander si vous êtes1
celui qui doit venir, ou si nous devons en attendre un autre ?
21. Jésus à l’heure même délivra plusieurs personnes des maladies
et des plaies dont ils étoient affligés , et des malins esprits
qui les possédaientj et il rendit la vue à plusieurs aveugles.,
2*2. Leur répondant ensuite, il leur dit: Allez rapporter à Jean ce
que vous venez d’entendre et de voir : Que les aveugles voient ,
que les boiteux marchent, que les lépreux sont guéris , que les