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4. Le baptême de Jean étoit-il du ciel, ou des hommes ?
5. Mais ils rarsonnoient ainsi en eux-mêmes : Si nous répondons
qu’il étoit du ciel, il nous dira: Pourquoi donc n’y avez-vous pas cru?
6. Et si nous répondcfhs qu’il étoit des hommes, tout le peuple
nous lapidera ; parce qu’il est persuadé que Jean étoit un prophète.
7. Ils lui répondirent donc, qu’ils ne savoient d’où il étoit.
8. Et Jésus leur répliqua : Je ne vous dirai pas non plus par quelle
autorité je fais ces choses.
§. II. Vigneron» qui tuent le fils de leur maître. Pierre
angulaire rejetée.
9. Alors il commença à dire au peuple cette parabole : Un homme
planta une vigne, la loua à des vignerons; et s’en étant allé en
voyage, fut longtemps hors de son pays.
10. La saison étant venue, il envoya un de ses serviteurs vers ses
vignerons, afin qu’ils lui donnassent du fruit de sa vigne ; mais eux
l ’ayant battu, le renvoyèrent sans lui rien donner.
11. Il leur envoya ensuite un second serviteur ; mais ils le battirent
encore, et l ’ayant traité outrageusement, le renvoyèrent
sans lui rien donner.
12. II en envoya encore un troisième, qu’ils blessèrent et chassèrent
comme les autres.
13. Enfin le Seigneur de cette vigne dit en lui-même : Que
ferai-je ? Je leur enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être que le
voyant ils auront quelque respect pour lui.
14. Mais ces vignerons l’ayant v u , pensèrent en eux-mêmes, et
se dirent l ’un à l ’autre : Voici l’héritier, tuons-le, afin que l ’héritage
soit à nous.
15. Et l’ayant chassé hors de la vigne, ils le tuèrent. Comment
donc les traitera le Seigneur de cette vigne ?
16. Il viendra lui-même, et perdra ces vignerons, et il donnera
sa vigne à d’autres. Ce que les princes des prêtres ayant entendu, ils
lui dirent : A Dieu ne plaise.
17. Mais Jésus les regardant leur dit : Que veut donc dire cette
parole de l’écriture : La pierre qui a été rejetée par ceux qui bâtis-
soient, est devenue la principale pierre de l’angle?
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18. Quiconque se laissera tomber sur cette pierre s’y brisera; et
elle écrasera celui sur qui elle tombera.
§. III. Dieu et César,
19. Les princes des prêtres et les scribes eurent envie de se saisir
de lui à l’heure même, pacre qu’ils avoient bien reconnu qu’il avoit
dit cette parabole eontr’eux; mais ils appréhendèrent le peuple.
20. Comme ils ne cherchoient que les occasions de le perdre, ils
lui envoyèrent des personnes apostées qui contrefaisoîent les gens
de bien, pour le surprendre dans ses paroles> afin de le livrer au
magistrat et au pouvoir du gouverneur,
21. Ces gens-là vinrent donc lui proposer cette question: Maître»
nous savons que vous ne dites et n’enseignez rien que de jtiste, et
que vous n’avez point d’égard aux personnes, mais que vous enseignez
la voix de Dieu dans la vérité.
22. Nous est-il libre de payer le tribut à César, ou de ne le
payer pas ?
23. Jésus qui voyoit leur malice, leur dit ^Pourquoi me tentez-
vous?
24. Montrez-moi un denier. De qui e9t Pimage et Pinscription qu’il
porte ? Us lui répondirent : De César.
2Ô. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à
Dieu ce qui est à Dieu,
26. Ils ne trouvèrent rien dans ces paroles qu’ils pussent reprendre
devant le peuple ; et ayant admiré sa réponse, ils se turent.
§. IV. Résurrection des morts. R ie angélique.
27* Quelques-uns des sadducéens, qui sont ceux qui nient la résurrection
, le vinrent trouver ensuite, et lui proposèrent cette
question :
28. Maître, lui dirent-ils, Moïse nous a laissé cette ordonnance
par écrit : Si le frère de quelqu’un étant marié meurt sans laisser
d’enfans, son frère sera obligé d’épouser sa veuve, pour susciter
des enfans à son frère mort*