de tous côtés les malades dans des lits, par-tout où ils entendoient
dire qu’il étoit.
56. Et dans quelques bourgs, villes, ou villages qu’il entrât, on
mettoit les malades dans les places publiques, et on le prioit de permettre
qu'ils pussent seulement toucher le bord de son vêtement ; et
tous ceux qui le touchoient étoient guéris.
C H A P I T R E V I I .
§. I. Mains non lavées. Traditions humaines. Culte
du sabbat.
i . L es pharisiens et quelques-uns des scribes , qui étoient venus de
Jérusalem , se trouvèrent ensemble auprès de Jésus.
2. Et ayant vu quelques-uns de ses disciples, prendre leur repas
avec des mains impures, c’est-à-dire, qui n’avoient pas été lavées, ils
les en blâmèrent :
3. Car les pharisiens et tous les juifs ne mangent point sans avoir
souvent lavé leurs mains, gardant en cela la tradition des anciens :
4. Et lorsqu’ils reviennent du marché, ils ne mangent point non
plus sans s’être lavés. Ils ont encore beaucoup d’autres observations
qu’ils ont reçues, et qu’ils gardent : comme de laver les coupes, les
pots, les vaisseàux d’airain , et les bois de lit.
5. C’est pourquoi les pharisiens et les scribes lui dirent: D’où vient
que vos disciples n’observent point la tradition des anciens, mais qu’ils
prennent leur repas sans avoir lavé leurs mains ?
6. Il leur répondit : C’est avec grande raison qu’Isaïe a fait de
vous autres hypocrites cette prophétie qui se lit dans l’écriture : Ce
peuple m’honore des lèvres, mais leur coeur est bien éloigné de moi :
7. Et c’est en vain qu’ils m’honorent, publiant des maximes et des
ordonnances humaines ;
8. Car, laissant là le commandement de Dieu , vous observez avec
soin la tradition des hommes, lavant les pots et les coupes, et faisant
encore beaucoup d’autres choses semblables.
9. N’êtes-vous donc pas, leur disoit-il, des gens bien religieux, de
détruire le commandement de D ieu, pour garder votre tradition ?
10. Car Moïse a dit: Honorez votre père et votre mère. E t :
Que celui qui outragera de parole son père ou sa mère, soit puni
de mort.
11. Mais vous dites, vous autres : Si un homme dit à son père ou à
sa mère, Tout don que je fais à Dieu vous soit utile, il satisfait à
la loi.
12. Et vous ne lui permettez pas de rien faire davantage pour son
père ou pour sa mère,
13. Rendant ainsi inutile le commandement de Dieu par votre tradition
, que vous-mêmes avez établie ; et vous faites encore beaucoup
d’autres choses semblables.
§. I I . C ’est le coeur qui souille l ’homme.
14. Alors ayant appelé de nouveau le peuple, il leur dit : Ecoutez-
moi tous, et comprenez bien ce que je yous dis :
15. Rien d’extérieur qui entre dans le corps de l’homme n’est capable
de le souiller ; mais ce qui sort de l’homme est ce qui le souille.
16. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il l’entende.
17. Après qu’il eut quitté le peuple , et qu’il fut entré dans la
maison, ses disciples lui demandèrent ce que vouloit dire cette parabole.
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18. Et il leur dit : Quoi ! vous avez encore vous-mêmes si peu d’intelligence
? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui du dehors entre
dans le corps de l’homme ne peut le souiller.;...
19. Parce que cela ne va pas dans spn coeur, mais dans son ventre,
d’où ce qui étoit impur dans tous les alimens est séparé et jeté dans
le lieu secret?
ao. Mais ce qui souille l’hoinme, leur disoit-il, c’est ce qui sort de
l’homme même.
21. Car c’est du dedans du coeur des hommes que sortent les mauvaises
pensées, les adultères, les fornications, les homicides,
22. Les larcins, l’avarice, les méchancetés, la fourberie, la dissolution,
l’oeil malin et envieux , les médisances, l’orgueil, la folie et le
déréglement de l’esprit.
23. Tous ces maux sortent du dedans, et souillent 1 homme.
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