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3i, Alors le père lui dit : Mon fils, vous êtes toujours avec moi,
et tout cè que j’ai est à vous :
3a. Mais il falloit faire festin et nous réjouir, parce que votre frère
étoit mort, et il est ressuscité ; il étoit perdu, et il a été retrouvé.
C H A P I T R E XVI.
§. I. Econome injuste loué. Sefaire des amis pour le ciel.
i . JÉ su s dit aussi en s’adressant à ses disciples: Un homme riehè
avoit un économe, qui fut accusé devant lui d’avoir dispipé son bien.
а. Et Rayant fait venir il lui dit : Qu’est-ce que j’entends dire de
vous ? Rendez-moi compte de votre administration : car vous ne
pourrez plus désormais gouverner mon bien.
3. Alors cet économe dit en lui-même : Que ferai-jé, puisque mon
maître m’ôte l’administration de son bien ? Je ne saurois travailler à
la terre, et j’aurois honte de mendier.
4* Je sais bien ce que je ferai, afin que, lorsqu’on m’aura ôté la
charge que j’a i , je trouve des personnes qui me reçoivent chez eux.
S. Ayant donc fait venir chacun de ceux qui dévoient à son maître,
il dit au premier : Combien devez-vous à mon maître?
б. Il répondit : Cent barils d’huile. L ’économe lui dit : Reprenez
votre obligation, asséyez-vous là , et faites-en vîtement une autre de
cinquante.
7. Il dit encore à un autre : E t vous, combien devez-vous? II répondit
: Cent mesures de froment. Reprenez, dit-il, votre obligation,
et faites-en une de quatre-vingt.
8. Et le maître loua cet économe infidèle, de ce qu’il avoit agi
prudemment; car les enfans du siècle sont plus sages dans la conduite
de leurs affaires, que ne sont les enfans de lumière.
9. Je vous dis donc de même : Employez les richesses injustes à
vous faire des amis, afin que lorsque vous viendrez à manquer, ils
vous reçoivent dans les tabernacles éternels.