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tESCULUS r u b i c u n d a .
JE. capsulis echinatis, floribus tetrapetalis octandris, unguibus calyce brevioribus,
■ foliolis 5-7 obovato-cuneatis acutis incequaliter biserratis.
JEsculus rubicunda herb. amat. t. 367. DC. prod. 1. p. 597. rapp. jard. 1822. p . 8.
mem. Soc. hist. not. de Gen. yol. 2. p . 128.
JEsculus cornea et JE. coccinea hortul.
JEsculus carnea Guimp. Ott. et Hayn. Abbild. Holz. p. 25. t. 22.
Hab.............. ............................Arbor mediocris.
MARONNIER RUBICOND.
D E SC R IP T IO N .
L e bel arbre que je décrivis ici ressemble beaucoup au Maronnier commun pour
son port, mais il paroit destiné à s’élever moins haut. Tous les individus que j’ai eu
occasion d’en voir, fleurissent beaucoup plus jeunes que le Maronnier ordinaire
[Æsculus Hippocastanum) et leur tronc acquiert une moindre grandeur au même
âge; d’ailleurs les racines, les tiges, ni les bourgeons n’en diffèrent pas d’une manière
sensible.
Les feuillès sont opposées croisées à angle droit, étalées, glabres; leur pétiole
est cylindrique, renflé à sa base, long de 7 à 8 pouces, rougeâtre vers l’origine des
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folioles et près de sa base. Les folioles sont au nombre de cinq ou quelquefois sept,
et alors les deux extérieures sont beaucoup plus petites que les autres ; ces folioles
sont ovales rétrécies en coin à leur base, pointues au sommet, bordées de dents en
scie surdentelées, plus aigues que dans le Maronnier commun; un peu pâles en-dessous,
d’un vert foncé en-dessus, chargées de houppes de poils blanchâtres à I’aissèle des
nervures de la face inferieure ; les plus grandes ont 6 pouces de longueur sur 2 à 2 e t
demi de largeur.
Les thyrses naissent droits au sommet des branches, comme dans le Maronnier
commun et sont un peu plus petits, mais remarquables par leur belle couleur d’un
rouge vif et gai ; les rameaux latéraux du thyrse sont étalés, ‘ chargés de cinq à six
fleurs disposées en cyme, un peu plus courts que ceux du Maronnier commun et de
couleur rouge; les pédicelles sont dirigés du côté supérieur, articulés à leur base, longs
de 3 lignes, rougeâtres et munis a leur base d’une très-petite bractéole pointue.
La calice est rouge, en forme de cloche un peu tubuleuse, long de 4 lignes, divisé
jusquau tiers de sa longueur en cinq lobes droits, à peine inégaux, obtus, finement
ciliés. Dans le Maronier communie calice est blanchâtre, n’a guère que 3 lignes; il
a son lobe supérieur sensiblement plus long que les autres et ils atteignent environ
la moitié de la longueur du tube.
Les pétales sont au nombre de quatre, dressés ou plutôt moins étalés que dans le
Maronnier commun; les deux supérieurs ont l’onglet droit, long de 6 lignes, blanc,
garni de poils mois et s épanouissent en un limbe orbiculaire légèrement crénelé et
cilié, chargé de petits poils rouges et marqués d’une large tâche rouge, quelquefois un
peu jaune dans les fleurs terminales ; les deux inférieurs; ont un onglet de 3 lignes de
longueur, épanoui en un limbe obové muni de deux oreillètes à sa base, couleur de
chair et couvert de poils rouges, épars sur les deux surfaces et sur les bords.
Les etammes sont presque toujours au nombre de huit, très-ràrêment sept. Les
filamens sont couleur de chair pâle, hérissés de poils blancs vers leur base, glabres au
sommet, terminés en pointe; les.inférieurs sont un peu plus, longs que les supérieurs;
quatre alternes entr’eux sont plus précoces, quatre plus tardifs. Les anthères sont
vacillantes, attachées par le dos près de leur base, de forme ovale, couleur de brique,
terminées par deux petites dents rouges; remplies d’un pollen rouge, tirant sur la
couleur de brique.
Lovaire est ovoïde pubescent et hérissé en même temps, entouré vers sa base