
produits des localités ou les - variations monstrueuses devenues constantes, ou les
variations dont la cause est inconnue.
Le genre Amaryllis a été divisé par M. Herbert eii plusieurs genres assez bien
caractérisés par leur port et leur structure; mais cette division présente encore
ependant quelques sujets de doute, et je suis disposé à croire qu’il seroit plus
conforme aux lois de l’analogie de conserver le genre Amaryllis dans son intégrité et
d’admettre les coupes proposées comme des sections naturelles. L ’espèce que je
viens de décrire appartient, comme les deux qui lui ont donné naissance, au grouppe
Hippeastmm d’Herbert, grouppe qui me paroit très-naturel.
Notre plante a de grands rapports avec YHippeastrum spathaceum hybridum décrit
et figuré par M. Herbert au n.° 23i 5 du Botanical Magazin, et qu’il a reçu comme
une hybride de notre espèce, fécondée par Y Amaryllis fonnosissima. Quoique cette
origine ne paroisse pas complettement constatée on voit bien que ces deux plantes
sont très-voisines ; l’espèce que je décris diffère de celle de M. Herbert, i.° par sa
hampe beaucoup plus épaisse, a.» par sa spathe presque triple en largeur avec la
même longueur, 3.° par les bandes des lobes de la fleur qui sont blanches et non
verdâtres. - __ _ -_
Je concluerai volontiers avec l’illustre auteur de l’article cité, que si ces variétés
hybrides donnent des jouissances aux amateurs, elles préparent bien des difficultés
pour les Botanistes, et qu’il est à désirer qu’elles soient dorénavant étudiées avec une
exactitude rigoureuse. On ne sauroit trop recommander aux jardiniers intelligens
qui se livrent à ce genre de recherches, d’y apporter les attentions les plus minutieuses
pour écarter les causes d’erreurs. Cette étude faite avec soin, nous donnera un jour;
on peut l’espérer, la clef de l’origine des variétés cultivées soit parmi les arbres fruitiers,
soit parmi les céréales, etc. : on peut déjà entrevoir quelles proviennent de fécondation
croisée et que par conséquent elles proviennent non pas d’une seule espèce primitive
comme la forme de nos 1 ivres pourroit le faire croire, mais de plusieurs espèces
originairement distinctes et dont les intervalles ont été pour ainsi dire comblés par
des productions intermédiaires.
E X P L I C A T IO N D E L A P L A N C H E IX .
A. La partie inférieure delà plante pour montrer une partie de la bulbe, les feuilles et la hampe.
B. La partie supérieure de la hampe et les fleurs.
i. Un des segmens du périgone avec une étamine.
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