( 56 )
nom de IVormskoldia, puis ( comme je l’ai appris par un échantillon de Thonning
même ) sous celui de Triclicercis. J’adopte ce dernier nom, parce qu’il fait allusion
au caractère de la plante, qui se distingue de toutes les Cleomes par son fruit a
trois valves: caractère qui combiné avec le port très-particulier de cette espèce,
me par oit déterminer l’adoption de ce genre. La structure de sa fleur n est point encore
connue ; Willdenow ne l’a pas vue; je n’en ai aperçu moi-même que des rudimens trop
incomplets pour avoir uné opinion arrêtée; d’après une note que je trouve dans
l’herbier de M. Puerari, Thonning y âuroit vu Cinq pétalés et cinq étamines, ce qui
seroit une anomalie extraordinaire dans la famille des Càpparidées, où l’on n’a
jamais jusqu’ici rencontré les nombres quinaires. Je ne saurois trop engager les
botanistes qui auront occasion de voir les fleurs du Triclicercis a les faire connoitre.
Ce genre ne comprend pour le moment que le T. raphanoides soit Cleojne raphanoides
du Prodromus. (Vol. i. p. 2^0.)
Deux autres genres de Cléomés fondés l’un et l’autre sur la dilation des filets
des étamines, ont été récemment publiés ; savoir le Physostemon et le Corynandra.
Le Physostemon a été découvert au Brésil par M. Martius, qui a bien voulu
m’envoyer les échantillons de . trois espèces toutes nouvelles et très-remarquables*
Ce genre fait partie des Cléomés' à six étamines libres, à torus court et peu
apparent, et ne peut par conséquent s’écarter du vrai genre Cleome; il s’approche
même beaucoup par son port des espèces de la section des Siliquaria, qui ont
les feuilles simples, et notamment des C. monophylla et cordata. Les caractères
qui tendent à l’en séparer sont: i.° Que deux ou quatre des filets dés étamines^
sont renflés vers le sommet en une espèce de vessie ovoide ou obcordée assez
remarquable. 2.0 Que le style est plus filiforme et plus long que dans les vrais
Cléomés. 3.° Que la silicule est comprimée au point d’être plane, ovale, pointue,
surmontée par le style et ne renfermant qu’un petit nombre de graines comprimées.
L’ensemble de ces caractères, et surtout ceux qui tiennent à la forme du fruit, ne
peuvent guères laisser de doute sur l’admission de ce genre. Il se compose de trois
espèces, que j’indiquerai ici parce qu’elles sont omises dans le Prodromus.
1. P. T e n u if o l iu m (Mart! in litt. ) , foliis lineari-filiformibus tenuissimissessilibus
ramisque glabris. 3 in Brasilia. Flores flavi. Stam. 4 apice dilatata. (v. s.)
2. P. L a n c e o l a t um (Mart! in litt. ) foliis lineari-lanceolatis petiolatis acuminatis
ramisque glabris. 3 in Brasilia. Flores flavi. Stam. 2 apicé dilatata. ( v. s. )
3. P . R o t ü n d if o l iu m ( Mart! in litt. ) foliis ovatis acutis sessilibils ramisque
pubescentibus. 3 in Brasilia. Siliculoe süb lente 'velutince. ( v. s. )