
TRIGONE L LA CALLICERAS.
T. cauîibus adseendentibus, foliolis obovato - cuneatis argute dentatis, stipulis lineari-
subulatis, dentibus calyçinis acutis longitudine tubi, leguminibusfalcatis subspiraliter
striatis longe rostratis, numerosis, seminibus 5- 8 ovatis punctato-rugosis.
Lotus medicaginoides. Retz. obs. 2. p. 38. n. y4*
Trigonella oxyrhyncha. Fisch! in litt. 1822.
Trigonella calliceras. Fisch! in Bieb. fl. taur. suppl. p. 5i 5. DC. mem. soc. gen. 2. p.
i 35. prod. 2. p. 182.
TRIGONE L LE A REAU-BEC.
D E S C R IP T IO N .
L a racine de cette plante est grêle, blanchâtre, à peu près simple et perpendiculaire.
De son collet s’élève une à quatre tiges herbacées, presque droites et longues de
2 à 4 pouces lorsque la plante a cru dans un terrain sec et pierreux, adscendantes et
atteignant jusqu’à un pied de longueur lorsqu’elle se trouve dans un terreau fertile.
Ces tiges sont plus ou moins anguleuses surtout vers le haut, couvertes de petits poils
couchés et blanchâtres, un peu rameuses, souvent rougeâtres vers leur base.
Les feuilles sont alternes, à trois folioles portées sur des pétioles dont la longueur
varie de 4 à 20 lignes ; les stipules sont adhérentes par leur base avec les pétioles,
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prolongées en une pointe linéaire aigue et presque en alêne, longues de 3 lignes ;
le petiole est grêle, légèrement pubescent et se prolonge au delà des deux folioles
latérales ; de sorte que la feuille est, à proprement parler, ailée, a une paire de folioles
et une foliole impaire terminale. Ces folioles sont obovées, rétrécies à leur base en
forme de coin et entières sur les bords dans toute cette partie rétrécie, obtuses au
sommet et dentées en scie dans toute la partie élargie et terminale, glabres en
dessous, marquées de nervures pennées, dont les latérales sont assez.régulièrement
parallèles. Ces folioles ont 6 à 8 lignes de longueur sur 5 à 6 de largeur; l’impaire
ne diffère pas sensiblement des latérales.
Les pédoncules naissent de l’aisselle des feuilles, solitaires, dressés, anguleux,
longs de 6 à i 5 lignes, chargés à leur sommet de cinq à huit fleurs qui forment une espèce
de petite ombelle; le pédoncule se prolonge au delà des fleürs.en une pointe roide,
longue d’une à deux lignes, qui s’endurcit après la fleuraison. Les fleurs sont portées
sur de courts pédicelles, étalées ou pendantes, d’un jaune un peu pâle, et dépourvues
de bractées à la base des pédicelles.
L e calice offre un tube divisé jusqu’à la moitié de sa longueur en cinq lanières
droites, en forme d’alène et presqu’égales entr’elles. La corolle est papilionacée,
longue d’environ 3 lignes: l’étendard est obové, rétréci à la base, obtus et un
peu échancré au sommet, égal à la longueur de la carène; les ailes sont un peu plus
courtes, munies d’une oreillette latérale: la carène est droite, obtuse, un peu plus
longue que les ailes. Les étamines sont diadelphes, à la manière ordinaire des
légumineuses; le faisceau des neuf soudées ensemble, persiste souvent à la base
du jeune fruit. Le style est filiforme, terminé par un stigmate simple.
Les fruits sont recourbés, de manière que chacun d’eux, quoique réellement pendant,
a sa pointe relevée vers le ciel. La gousse est cylindracée, marquée de stries
nombreuses et qui semblent un peu spirales, légèrement velue surtout dans sa
jeunesse, prolongée en une longue pointe aigue, formée par le style qui persiste à
son sommet. Cette gousse renferme cinq à huit graines ovales, jaunâtres et légèrement
ponctuées.