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compte deux ou trois paires de segmens opposés outre le terminai; les segmens
inférieurs de chaque feuille sont écartés, petiolulés et plus souvent divisés eux-mêmes
en trois segmens distincts; ceux du sommet sont pétiolés, mais indivis et entiers»;
chaque segment quelque soit sa position est ovale, glabre, mucroné, demi-coriace»
long d’un pouce à i pouce sur une largeur de 7 à 10 lignes. Les feuilles supérieures
sont souvent composées dun pétiole court qui porte trois segmens presque sessiles
et prennent naissance au sommet du pétiole. Il arrive quelquefois que un ou deux
segmens voisins restent à moitié soudés avec le segment terminal, et âlors celui-ci
paroît bi ou trilobé.
Les pédoncules floraux semblent naître de l’aisselle des feuilles supérieures ou du
sommet même des branches et sont dans l’un et l’autre cas des proion gemens
terminaux des rameaux comme le prouvent les feuilles qu’on observe au milieu de
la longueur des pédoncules axillaires ; la partie située au dessous de ces feuilles
est un rameau ; celle située au dessus est seule un pédoncule ; celui-ci est cylindrique ?
grêle, fléchi au sommet de manière que la fleur est pendante, il est droit et même un
peu roide quand la maturation du fruit commence; sa longueur varie selon l’âge
de 1 à 3 pouces.
La fleur est blanche, inodore, composée de quatre sépales ovales un peu oblongs,
à estivation endupliquée, et formant un bouton ovoïde et pointu avant la fleuraison ;
à cette époque ils sont verdâtres et légèrement pubescens en dehors; après leur
épanouissement ils sont colorés, glabres, roulés ou recourbés en dehors à leur sommet,
marqués sur ,les côtés de deux plis ou carènes, qui indiquent la portion de leur étendue
qui se replioit à l’intérieur pendant l’estivation ; leur longueur est de 8 lignes sur 3
de largeur.
Les étamines sont assez régulièrement au nombre de trente, hypogynes, beaucoup
plus courtes que les sépales, dressées et serrées autour des ovaires; le filet est
très-court si on le réduit à la partie qui ne porte point de loges polliniferes ;
celles-ci sont linéaires, adnées sur les deux bords du filet, s’ouvrent par une fente
longitudinale et constituent par leur réunion avec le filet, qui prend le nom de
connectif, une anthère linéaire, droite, obtuse; cette anthère, ainsi que le pollen,
est d’un jaune très-pâle.
Les carpelles sont au nombre de dix à douze, dressés dans leur jeunesse et garnis
de poils soyeux et appliqués ; leur ovaire est petit et se prolonge en un style droit,
qui dépasse la longueur des étamines et se termine par un stigmate simple.
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Après la fleuraison les carpelles divergent de manière à former une petite tête
hérissée; chacun d’eux offre un cariopse comprimé, ovale ou arrondi, monosperme,
indéhiscent et prolongé en une queue qui dépasse à peine sa longueur, et qui est
glabre ou à peine pubescente. Les graines avortent quelquefois, même dans les
cariopses qui paroissent le mieux conformés. Lorsqu’elles existent elles sont solitaires,
attachées au haut et pendantes dans l’intérieur de la loge sur laquelle elles semblent
se mouler.
H I S T O IR E .
Cette Clématite se trouve cultivée dans les jardins botaniques, sans que l’on
connoisse son pays natal, parce quelle a été confondue tantôt avec le Clematis
crispa, tantôt avec le Clematis Flammula. C’est un arbrisseau grimpant de pleine
terre, assez robuste, qui se plait dans les lieux exposés au soleil, et n’exige d autres
soins que ceux qu’on donne à la Clématite flammule. Il commence à fleurir dans
le mois de Juin, et présente une succession de fleurs jusques au mois d’Aout.
O B S E R V A T IO N S .
Cette espèce tend à démontrer qu’on ne peut en aucune manière, séparer comme
genres les Viticelles et les Flammules, ainsi que Dillenius et Moench l’avoient proposé ;
notre Clématite offre en effet le fruit non barbu et l’estivation des Viticelles et en même
temps son port et sa fleur ressemblent absolument aux Flammules.
Notre plante vient tout récemment d’être publiée par M. Loddiges, sous le nom
de Clematis campanifiora de Brotero, mais la description que Brotero’ donne de sa
plante Portugaise, diffère assez de notre espèce, pour que je n’aye pas osé la considérer
comme identique.