plus petit que dans la plupart des Griottiers; il n’a guères que a pouces à 2 pouces
et demi de longueur, sur i 5 à 18 lignes de largeur.
Les fleurs naissent plusieurs ensemble^ du même bourgeon, leur nombre varie
de trois à six. Elles sont portées chacune sur un pédicelle exactement cylindrique,
circonstance importante à noter parce qu’elle prouve que la pluralité des fruits n est
pas due à la soudure de plusieurs fleurs voisines, comme cela arrive quelquefois
accidentellement dans divers Cerisiers. Ce pédicelle se soutient étalé au moment
de la fleuraison; il est pendant à la maturité du fruit et atteint environ un pouce
et demi de longueur.
La fleur est fort semblable à celle du Griottier commun quant à sa grandeur et
à la structure de son calice, de sa corolle et de ses étamines. Elle n’a ordinairement
que cinq pétales et environ vingt-cinq étamines, quelquefois on y trouve six ou sept
pétales et trente à trente-cinq étamines. Mais ce qu’elle offre de remarquable cest
qu’au lieu de ne présenter qu’un seul pistil ou pour parler plus exactement un seul
carpelle, comme il semble que c’est le propre des Cerisiers, elle en renferme
ordinairement plusieurs. Sur le même arbre et dans les mêmes grouppes de fleurs
on en trouve qui ■ diffèrent entr’elles par le nombre des carpelles; quelques-uns
n’en ont qu’un comme le Griottier commun; d’autres en ont deux; oft en trouve
à trois, quatre, cinq et quelquefois, surtout dans les arbres âgés, jusques a
six ou huit.
Après la fleuraison, les enveloppes florales et les étamines étant tombées comme
à l’ordinaire , on voit les carpelles à découvert et l’on peut facilement suivre leur
histoire: on remarque alors que dans plusieurs fleurs il y a graduellement une
diminution dans le nombre primitif des carpelles; si telle fleur par exemple qui
avoit cinq carpelles se trouve en avoir un plus petit que les autres, celui-ci est
gêné ou étouffé par ses voisins, et meurt; souvent un, deux ou trois ou même
quatre carpelles disparoissent de cette manière avant la maturité; quelquefois cette
disparution a lieu sans qu’on puisse l’attribuer à la gêne produite par les carpelles
voisins, et paroit tenir à ce que la fécondation ne s’est pas opérée dans l’un des
stigmates; alors le carpelle infécond se desséche et tombe. Lorsque plusieurs carpelles
sont à peu près égaux en force et en grandeur, alors ils persistent et viennent à
maturité, toujours libres entr’eux au sommet du pédicule, mais souvent tellement
rapprochés qu’on pourroit les croire un peu soudés par leurs bases; il en résulte
un fruit à deux, trois, quatre ou cinq drupes arrondis, dont chacun ressemble