ECHENAIS CARLINOIDES.
Echenais carlinoides Gass. bull, philom. mart. i8r8. diet. sc. nat. i/\. p. 171.
Carlina echinus Bieb. fl. taur. 2. p. a83. n. 1676.
Hab. in glareosis ad torrentes Caucasi et in sylvis Iberice. ( Herba biennis ).
ECHENAIS FAUSSE-CARLINE.
D E S C R IP T IO N .
L ’aspect général de cette plante ressemble à un Cirse ou à un Chardon ; sa tige
est rameuse, droite, cylindrique, marquée de cannelures ou sillons longitudinaux,
couverte d’un duvet laineux, lâche et très-peu abondant; elle s’élève jusqu’à deux
pieds et même deux pieds et demi de hauteur dans le jardin.
Les feuilles sont oblongues, sessiles, embrassantes et un peu échancrées en coeur
à leur base, vertes et glabres en dessus, couvertes en dessous d’un duvet blanc
très-serré; celles du bas atteignent 8 ou 10 pouces de longueur et sont fortement
sinuées, presque pinnatifides : celles des rameaux sont beaucoup plus courtes et moins
sinuées; toutes sont bordées d’épines droites, roides et blanchâtres, qui naissent soit de
la sommité de chaque lobe, soit ça et là de l’extrémité de chaque nervure.
Les Calathides ou têtes de fleurs naissent solitaires au sommet de chaque rameau,
et sont par conséquent nombreuses sur la plante; chacune d’elles est à peu près de
la grosseur d’une noix et pimehée pendant et après la fleuraison d’une manière très-
prononcee. Les feuilles du haut des branches, qui vont en diminuant de grandeur,
finissent par trois petites feuilles, qui naissent sous la calathide, semblent en faire
partie et offrent un nombre immense d’épines; en effet à mesure que les feuilles de
la plante diminuent de grandeur,.quant à leur parenchime, les épines semblent prendre
plus de force et de développement. Les écailles de l’involucre qui sont nombreuses
serrées et embriquées offrent une suite de cette loi; les extérieures sont bordées de
longs cils épineux terminées en épine roide, et leur base offre encore des traces des
lobes propres aux feuilles ; les suivantes sont oblongues-lanceolées, terminées en épine
divergente, et bordées de cils blancs nombreux, dont la consistance est demi-épineuse et
demi-membraneuse; les écailles intérieures sont plus longues, entières sur les bords dans
toute la partie couverte, terminées par une appendice membraneuse aigue blanche, un
peu dentelée sur lès bords; la réunion de ces appendices étalés forme une espèce de
rayon argente autour de la tete des fleurs. Enfin les écailles qui naissent du réceptacle
entre les fleurs sont découpées jusque près de leur base en lanières qui semblent
former autant de poils argentés. Les fleurs sont nombreuses, serrées, égales, blanches,
et insérées sur un réceptacle plane un peu charnu.
L ’ovaire de chaque fleur est à peu près ovale, parfaitement glabre, surmonté d’une
longue aigrette à poils plumeux; la corolle a le tube cylindrique long de près de 5
lignes; la gorge est peu renflée cylindrique et se prolonge en cinq lanières linéaires
droites égales entr’elles, un peu plus longue que la partie tubulée du limbe; les
étamines, qui selon la règle commune aux composées, naissent vers le haut du tube
ont leurs filets libres entr’eux et hérissés de poils très-courts; les anthères forment par
leur soudure une gaine cylindrique qui dépasse un peu la longueur de la corolle; elle
se termine par cinq petites dents peu apparentes; le pollen est blanc, globuleux. Le
style est filiforme simple obtus; il offre un peu au-dessus du tube des anthères un
petit renflement annulaire garni de quelques poils très-courts; l’article terminal est
simple nu et saillant.
Le fruit est une akène conforme à l’ovaire, muni d’une longue aigrette ; celle-ci est
formée de deux rangées d’écailles ou poils inégaux, libres, filiformes et barbus; ces
poils sont terminés par un petit disque ovale membraneux; lorsque la fleur est peu
avancé tous ces poils serrés les uns contre les autres forment autour de la corolle une