la tige sont munies d’un pétiole plus court, et les supérieures sont même sessiles:
à la base de ce pétiole se trouvent des appendices stipulâmes, grands, foliacés,
fortement dentés et qu’on peut (comme dans l’espèce précédente) prendre ou pour
de vraies stipules, ou pour les segmens inférieurs de la feuille; les segmens des
feuilles caulinaires sont oblongs ou obovés, en forme de coin, fortement dentés ; ceux
de l’extrémité de la feuille sont confluents, et comme dans les feuilles supérieures,
le pétiole manque, ou qu’en d’autres termes les segmens occupent toute la longueur
de la côte moyenne, ces feuilles sont plutôt pinnatifidès ou pinnatipartites, tandis que
celles d’en bas méritent le nom de pinnatiséquées. Toutes ces feuilles sont garnies
de poils épars sur toute la surface supérieure, et le long des nervures de l’inférieure.
Les rameaux sont allongés, cylindriques, droits, un peu divergens, terminés
par une seule fleur, garnis de quelques feuilles éparses, sessiles, à lobes étroits,
aigus et un peu dentés. Les fleurs sont jaunes, fort semblables pour l’apparence
à celles de la Renoncule bulbeuse, soit pour la grandeur, soit par la disposition des
parties.
Le calice a le tube court, le limbe a cinq lobes oblongs, pointus, réfléchis en
arrière au moment de la fleuraison, persistans sous lé fruit et alors tantôt étalés,
tantôt réfléchis.
Les pétales au nombre de cinq sont ovales, presque arrondis, d'un jaune vif,
insérés sur le tube du calice, ainsi que les étamines; celles-ci sont de moitié environ
plus courtes que les pétales, au nombre de cinquante à soixante ; leurs filets sont
jaunes; leurs anthères arrondies à deux loges, d’abord jaunes, puis brunâtres.
Les pistils sont nombreux, disposés en une tête arrondie, verdâtres, plus courts
que les étamines ; après la fleuraison ils grandissent et sont alors disposés en tête
ovoïde. Le polyphore ou axe de cette tête est oblong, cylindracé et fait suite
au pédoncule; il est recouvert jusqu’à sa base par cinquante à soixante carpelles
divergens en tout sens. Chacun d’eux offre un ovaire garni de poils épars, de forme
oblongue et qui renferme un ovule, dressé. Le style, qui part du sommet de l’ovaire, est
grêle, roide] glabre, tortillé un peu au-dessus du milieu de sa longueur, un peu
rougeâtre vers son extrémité. La graine ne m’a rien offert de différent des autres