O R D R E G E N R E I. ARMI
qu'il a de chacun de fes côtés. Ses étuis, qui font minces, fe terminent,
l'un & l'autre, en pointe aiguë.
Tout l'animal eft brun; on le voit rarement; il vient des Indes Orientales.
8. L'AMAZONE.
• Cet Infefte efl auïïi beau qu'il eft rare. Les mâchoires ne font pas grandes
dans cette efpèce. Les antennes font implantées dans deux tubercules ùblongs
au devant des yeux. Le corcelet a, de chaque côté, un rebord aigu, garni
d'épines plus ou moins grandes, ce qui le rend applati & large. 11 eft parlVmé
de legers tubercules en deiTus. La tête & le corcelet (ont de couleur noire.
Les étuis, plus grands que d'ordinaire dans ce Genre, font tachés de rouge
& de noir, mais le noir, vu au grand jour, a le bel éclat de l'Amethifte j
c'eft aufll la couleur des antennes & des pattes. Les étuis ont, à leur extrémité
, un reflet de verd lutfanc. Ils font finement chagrinés.
En deilous l'animal a la couleur de l'acier rendu bleu. De l'Amérique,
HUSSAR ALLEMAND.
s.'
Le corcelet de cet animal, tout-à-fart noir, eft chargé de gros tubercQîes,
& garni des deux côtés de pointes épineufes. Les quatre articles inférieurs
des antennes font ronds, les autres font en forme de fcie. Les mâchoires
font petites, mais larges & aiguës.
Tout l'animal eft noir. D'Allemagne.
10. UESCALADEUR.
Cet Infeûe fe diilingue du précédent, principalement par fes antennes ¡h
qui font bien plus groffes, & dont les articles fupérieurs ne font point ea
fcie, mais uniformes avec les inférieurs & très groiïiers.
Les pattes font auiTi plus groiTes que celles de refpèce précédente.
II. LE HUSSAR DE CEYLAN,
Ce Haneton eft entièrement noir, comme les deux précédens,. Ses antennes
font beaucoup plus longues, du haut en bas en forme de fcie , & fortement
dentelées fur-tout à l'un des côtés. Il a les yeux bruns, fort gros
^ faillans. De chaque côté du corcelet fe voient deux grandes & larges épines
crochues, au même endroit où les précédens ont des tubercules. Ses
étuis ne font ni fi épais, ni fi durs que ceux des deux dernieres efpèces.
De Ccylan, & fe trouve dans le Cabinet de Mr. G r o n o v i u s à Leide.
G ENG
E N R E SEC
C A P R I C O R N E . ^
Antennes fort longues, qui vont en diminuant de la bafc à la pinte, &f dont ¡'(sîl
entoure la bafe.
Le corps oblong ¿f prefque par-tout d'égale largeur.
CE Genre renferme un très grand nombre d'efpèces différentes, que,
pour plus de facilité, j'ai diviCées en quelques Familles. A peine con-
Boît-on une Concrée de l'Univers où il ne fe trouve de ces efpèces, & , de
tems en tems , l'on en découvre encore de nouvelles.
La plupart de ces Infeftes, pour autant que j'en connois, vivent, dans
leur état de larve, dans le bois, fur-tout pendant qu'il eft verd, & le rongent,
ayant, à cet effet, une tête groife & dure, armée de deux mâchoires
aiguës-& trenchantes; le refte du corps, divifé comme par anneaux,
eft plus mince & d'une fubftance molle. Il eft rare de trouver ces larves fi
ce n'eft par hazard. Quelques-unes rongent les arbres , mais d'autres fe
tiennent entre l'écorce & le bois. Lorfqu'elles font parvenues à leur accroiffement,
elles fe conftruifent une cellule propre à leur métarnorphofe,
à l'endroit où elles pourront, avec le plus de facilité, transformées en Haneton,
percer l'écorce & s'envoler. On doit obferver que , dans leur
métamorphofe, elles ne fo'nt point de tiffu pour leur abri, comme d'autres
larves ,qui vivent en plein air, parcequ'elles n'en ont pas befoin, étant affez
couvertes & affez garanties contre le froid, par le bois où elles font logées.
On ne trouve jamais, en Hollande, que je fâche,, deux différentes efpèces
dans une même forte d'arbres. Le chêne, le fapin, le faule,_l'orme,
le pommier & autres , ont chacun leurs efpèces différentes; & il eft
plus que vraifemblable que la même chofe a lieu auffi dans d'autres Pays.
Pour donner, aux perfonnes moins expertes, une idée générale de la métamorphofe
de ces Infeftes, j'en ai repréfenté la premiere efpèce dans leur
triple forme , de larve, de chryfalide & d'Infefte parfait.
Ces Capricornes, que j'ai rangés fous la premiere famille , ont, aux côtés
de leurs corcelets,plus ou moins de tubercules ou d'apophyfes, ou d'épines,
La fécondé famille a les mêmes épines ou apophyfes, mais elle diffère par
les extrémités des étuis, qui font comme coupés, fouvenc en un croiffant,
dont les deux cornes ou pointes font garnies d'une épine.
La troifieme famille n'a point d'apophyfes ou d'épines aux côtés du corcelet.
La quatrième a le corcelet de même forme que la troifieme famille, mais
î'cxtrêmité des étuis a la figure de celle de la fécondé famille.
A 3 La.
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