cette espèce fouillait la terre, pour y trouver les racines dont elle se
nourrissait.
D'après un examen plus re'cent, ce genre se subdivise en deux espèces ;
ce que M. de Cuvier avait déjà suppose'.
1. Dinotherium giganteum.
M. de Cuvier nous en a fait connaître la quatrième molaire de la mâchoire
supérieure (pl. II. fig. 2 et pl. III. fig. 7) et la pénultième de la
mâclioire inférieure (pl. IV. fig. 3). Kennedy et de Soemmering ont décrit
et dessiné un fragment de la partie visible de la dernière molaire de
la mâchoire inférieure. Le Dinotherium gig. avait 18 pieds de long.
2. Dinotherium Cuvieri.
Nous admettrons dans cette classe tous les autres fragments et toutes
les molaires dont M. de Cuvier nous a donné les figures , tels que les
mâchoires de Comminge^ les dents de Carlat-le-Comte et de Chevilly. Il
était long de 15 pieds.
Les lieux où ces ossemens ont été trouvés sont, selon M. de Cuvier :
Lyon, Vienne en Dauphiné, Comminge, Arbeichan, Grenoble, Carlat-le-
Comte , Chevilly, Furth dans la Bavière inférieure, le Felsberg aux
frontières de la Moravie j selon M. le professeur Jäger : les Bohnerzgruben
près de Mel chin gen, au sommet de l'Alp enSouabe, où ils se trouvent dans
des fentes ou des enfoncements en forme de mai, les roches calcaires du Jura.
Le lieu le plus riche est Eppelsheim, dans la province rhénane de Hesse-
Darmstadt, canton d'Alzey j tous les fossiles que l'on y a trouvés ont été
envoyés au muséum de Darmstadt.
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Dinotherium giganteum.
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Défenses de la mâchoire supérieure.
Le cabinet de Darmstadt possède trois de ces défenses, qui diffèrent entièrement
entr'elles. La défense de la pl. III. fig. 1, que l'on peut admettre
ici en toute assurance, semble être la dernière et appartenir au côté
gauche. Elle a la racine et la pointe endommagéesj elle est droite, comprimée,
arrondie à sa base, présentant du côté de la racine un enfoncement
peu profond qui s'étend jusqu'au-delà du milieu du fragment, en formant
de chaque côté des sillons longitudinaux. On remarque vers la pointe
une face oblique et usée, quoiqu'il n'y ait à la mâchoire inférieure aucune
défense, qui ait contribué à lui donner cette face usée. Les deux ruptures
présentent à l'extérieur deux cercles concentriques, dont le plus grand est
aussi le plus mince et le plus facile à reconnaître. Le reste de la masse
n'offre que des rayons de diverses couleurs qui se dirigent vers un même
point de réunion.
Dimensions :
Longueur totale 0,32
Hauteur jusqu'à la rupture postérieure. 0,076
Largeur 0,054
Hauteur jusqu'à la rupture antérieure 0,051
Largeur 0,047
La deuxième défense pl. III. fig. 2, qui est la plus longue et la plus
épaisse a été peut-être la défense extérieure j elle est corrompue seulement
vers sa racine. Elle est presque droite, ce n'est que l'extrémité qui se recourbe
un peu en s'élevant. Sa surface unie n'a rien de caractéristique.
Sa section est ovale. On ne distingue à sa rupture qu'un seul anneau extérieur.
Le reste de sa substance ne présente que des couches irrégulières,
épaisses au milieu et minces à l'extérieur; on peut les enlever facilement
par feuillets.
Dimensions :
Longueur totale 0,43
Hauteur jusqu'à la rupture 0,08
Largeur 0,071
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