16 Cara'assiers fossiles.
Le processus coronoïdeus et condyloideus manquent également. Ce qui
le distingue au premier coup-d'oeil, c'est la dernière;molaire dont l'énorme
grosseur surpasse de beaucoup la petite dent tuberculeuse du Guïo arcticus
et du G. spelaeus et que l'on peut comparer en quelque sorte avec le
Procjon ou le Nasua. Cette dent est bien plus longue qu'elle n'est large;
la partie antérieure est plus large que la partie d'arrière ; on voit à la
face antérieure de la couronne une tubercule qui se prolonge dans une
direction transversale; la moitié postérieure est arrondie, n'ayant ' d'autre
caractère qu'un sillon en forme de virgule qui se dessine sur la moitié
externe. Elle a deux racines fort grandes; la racine antérieure est mince
et longue, et la postérieure est courte et comprimée. Chez le Gulo cette
dent n'a probablement qu'une seule racine, tandis que chez Procjon les
deux racines sont réunies, ou bien la distance qui les sépare est inappréciable.
La deuxième molaire d'arrière ressemble beaucoup à la molaire correspondante
du Chien, c'est-à-dire à la troisième postérieure, et elle surpasse
de beaucoup la molaire du Gulo arcticus.
La quatrième molaire de devant, dont la moitié d'arrière masque une
partie delà cinquième, est plus grande que celle du Gulo,ei, à sa moitié
postérieure, elle est munie d'une petite lobe.
La troisième, placée obliquement de l'extérieur à l'intérieur, est aussi
grande que celle du Gulo arcticus.
La deuxième paraît avoir été aussi longue que la troisième, à en juger
d'après les alvéoles de ses racines, et elle était fixée en ligne droite
dans la mâchoire; la première était une petite fausse molaire, comme chez
le Gulo vivant.
Les trous de nerfs, qui, selon Cuvier, se trouvent chez le Gulo arcticus
sous la troisième molaire, et chez le Gulo fossile sous la deuxième
et la troisième, sont chez celui-ci sous la deuxième et la quatrième.
Dimensions.
Gulo diapliorus. Gulo spelaeus. •)
Distancii de la marge antérieure du premier
alvéole à la marge postérieure de la dernière
0,068 0,052
•) C'est aux Lontés de M. Goldfuss que je dois les dimensions du Gulo spdaeus.
Gloutoiss. IT
Gulo diapliorua.
Longueur de la dernière molaire
Largeur à sa moitié antérieure
Largeur à sa moitié postérieure
Longueur de sa racine antérieure .
Longueur de sa racine postérieure
Longueur de la pénultième ou cinquième molaire 0,026
Le plus grand diamètre de la cinquième molaire 0,010
0,016
0,009
0,008
0,015
0,012
0,012
0,014
0,016
0,014
0,009
Gulo spelaeus.
0,006
0,003
0,022
0,01i
0,011
0,00î
Hauteur de la première lobe . .
Hauteur de la lobe moyenne
Longueur de la racine antérieure .
Longueur de la quatrième molaire
Longueur de la troisième molaire
Hauteur perpendiculaire de la mâchoire prise au
bord postérieur de la couronne de la dernière
molaire 0,003
Hauteur perpendiculaire de la mâchoire prise à
la pointe de la lobe moyenne de la cinquième molaire 0,039
D'après ces dimensions notre Gulo Jhssilis a surpassé de beaucoup en
grandeur le Gulo vivant et le Gulo spelaeus.
Je ne connais, quant aux os du tronc, qu'un cubitus ( pl. L fig. 2. );
il est seulement endommagé à la partie inférieure, et ressemble parfaitement
au cubitus du Gulo, mais il doit avoir été plus grand.
Il a été trouvé à Eppelsheim.
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