PACIiyDERMES FOSSILES. Porcs. 9
do7i et du Tapir par les demi-lunes des molaires inférieures. Ces
genres n'ont sans doute rien de commun avec le genre Cainotheriiim
Bravard, qui comprenait probablement de petits animaûx se rapprochant
de YAnoplotherium leporinwn.
CHAPITRE 111.
P O R C S .
SUS ANTIQVVS, Kaup. PI.WII.
Tandis que Mr. de Cuvier, dans ses Recherches sur les ossements
foss. T. II. 1ère partie page 125, n'affirmait ni ne niait l'exislance
d'ossements fossiles du genre des Porcs, Mr. Goldfuss décrivait, dans
les Nova acta medica ac. coes. leop. T. XI. 2®™® partie, pag. 482 pl.
LJ^J-fig- 4 ei 5, le Sus priscus d'après la partie antérieure d'une
mâchoire inférieure, et MM. Croizet et Jobert, dans leurs Recherches sur
les ossemem foss. pag. 157 pl. XIII. fig. 3 , 4 et 5, établissaient le
Sus avernensis d'après des fragments de mâchoires, supérieures et inférieures.
La collection de Darmstadt possède aussi trois nouvelles espèces de
Porcs, trouvées dans la sablière d'Eppelsheim, qui diffèrent des espèces
vivantes et fossiles; il semble par conséquent que le monde anté-diluvien
ait été riche en espèces du genre des Porcs.
Ces trois espèces ont vécu à l'époque où existaient le Dinotherium,
le Tapir, le Tetracaulodon, le Rhinocéros, le Felis aphanista ei le
Gulo diàphorus, dont les ossements ont été trouvés à Eppelsheim pêlemêle
avec les leurs.
Je connais de cette première espèce gigantesque, outre plusieuis dents
isolées, l'astragale et la moitié droite^ presque complète, de la mâchoire
inférieure, à laquelle il ne manque que les pointes du processus coronoideus
et condyloideus, une partie de la troisième molaire d'arrière et
les dents incisives. La moitié postérieure des alvéoles des dents incisives
est conservée et l'on voit encore dans la mâchoire les deux racines
de la première molaire.
Cette mâchoire se distingue de celles du Sus scrofa, du Sus priscus
et du Sus avernensis par les caractères suivants :
1) Par sa grandeur énorme ; car elle surpasse de 4 pouces la longueur et^ presque
de la moitié, la hauteur de la mâchoire du Sus scrofa et àxx. S. avernensis.
2) Par le processus coronoideus qui s'élève perpendiculairement, tandis
que chez le Sus scrofa il monte obliquement.
â) Par la symphyse en forme d'arc du Sus priscus, qui est formée coi):ime
chez le Rhinocéros tichorhinus.
Outre ces trois caractères principaux la mâchoire se distingue encore
par d'autres formes particulières qui sont assez faciles à reconnaître dans
les dessins que j'en ai donnés pour que je puisse me dispenser d'en donner
une description ultérieure.
Je ferai seulement observer que, d'après la courte défense dont le diamètre
présentait une figure presque triangulaire et qui proportionellement est fort
petite, cette mâchoire a appartenu à un animal femelle.
Nous possédons encore de cet animal la pénultième molaire de la mâchoire
supérieure gauche, pl. Vlli.fig. 3; on y remarque les mêmes parties
dépolies qui se présentent à la dent correspondante de la mâchoire
inférieure et elle a 0,023|- de long et 0,019 — 21 de large.
La seconde molaire est la pénultième de la mâchoire inférieure, pl.
VIII. fig. 2 ; c'est précisément la même qui se trouve mutilée à notre fragment.
Sa longueur est de 0,023 et sa largeur de 0,021.
Il y a une troisième dent pl. VIIL fig. 4 qui est l'incisive moyenne
du côté gauche -, elle est parfaitement bien conservée ; elle paraît provenir
d'un animal plus grand, peut-être d'un mâle; car le diamètre de la racine
de l'incisive moyenne, laquelle est encore fixée dans la racine, a une
largeur un peu moins grande; sa longueur est de 0,059, sa largeur de
0,01 et son épaisseur de 0,014.
L'astragale ressemble de tout point à celui du Porc mais il est beaucoup
plus grand. Voy. pl. VIII. fig. 5.
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