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108 RUMINANTS FOÌSSILES.
J e ne saurais croire qu'il ait appartenu au dicranocerusj, mais on pourrait
plutôt l'attribuer au Cerv^is Parischii.
CERVUS CURTOCERUS.
Pl. XXIV. fig. 1.
^/a (le sa grnadeur naturelle.
Cette espece, appartenant au terrein diluvial d'Eppelsheiin, avait le plus
d'affinité avec le Cervus elaphiis et le C. Canadensis. C'est un fragment
du côté droit.
Les caractères qui le distinguent de ces deux espèces sont les suivants:
13 La perche, en face du second andouiller, est fortement recourbée en
arrière.
23 11 a une écliancrure plane presque concave au côté intérieur audessus
du deuxième andouiller. Cette écliancrure produit une section diamétrale
toute différente de celle du C. Blaphiis, dont la face d'arrière et extérieure
est ronde et la face intérieure plane. Une arête bien prononcée se forme
à l'endroit où viennent se joindre les deux faces.
Le premier andouiller, qui est cassé, paraît plus grêle que dans le
Cervus elaphus.
Le deuxième andouiller doit avoir été fort insignifiant. Dans le bois
que j'ai représenté, il est simplement indiqué.
J'ai comparé ce fragment de bois avec les restes de la même nature
de notre collection, que l'on attribue au O. elaphus fossile, dont j'ai fait deux
espèces: Cervus primigenius';^3 et C. priscus=îH'f3 et qui ont été trouvés en
partie avec des restes fossiles d'Eléphants ou dans des cavernes.
Ne connaissant point la description de Chrisiol et de Marcel de Serres,
je ne saurais décider à quel point s'étend l'affinité ou même l'identité de ces
espèces avec le Cervus Elaphus Ueboidii^ Chrisiol.
*> Voir „Neue Jahrbücher der Mineralogie von Leonhardt und Bronn, II. Heft, Tal'. II. fjg. 1
und 3, 1839."
Dans un des suivants cahiers.
CERVUS CÜBTOCERUS.
R é s u m é général.
109
Ces recherches nous induisent aux conclusions suivantes: Il se trouve
dans le terrein tertiaire d'Eppelsheim un nouveau genre : Borcalherium,
qui peut être comparé au Cerf et au Moschus; puis sept espèces de Cerfs:
Cervus Berlholdi, de la grandeur du cerf ordinaire, Cervus nanus, de la
grandeur du Chevreuil et Cervus Parischii, de la grandeur de l'Antilope
saltiana, tous trois classés d'après des fragments de mâchoires, puis Cervus
anocerus, C. dicranocerus et C. Irigonocerus curtocerus rangés d'après
les perches.
Pas une seule de ces perches ne convient au C. Berlholdi, elles appartenaient
toutes à des animaux moins grands.
Cervus anocerus était un animal semblable au C. Munljack : il en était
de même du Cervus dicranocerus. L'un des deux a pu appartenir au Cervus
nanus, mais il faudra que des pièces entières viennent le prouver.
C'est ainsi qu'il y aurait également quelque possibilité que CerA^us Partschii
et Cervus irigonocerus soient identiques.
Il est à remarquer que le Cervus anocerus se trouve parmi les cerfs
d'Eppelsheim, tandis que l'animal, avec lequel il a le plus d'affinité, ne se
rencontre que dans l'Archipel des Indes.
Les pachydermes offrent des exemples pareils, savoir le Rhinocéros
Schleiemiacheri, et le Rhinocéros de Sumalra, le Tapirus priscus et le
Tapirus indiens.
D'après cela, je serais disposé à croire que presque tous les animaux
fossiles d'Eppelsheim que l'on peut comparer avec des animaux vivants, tels
que les chats, les porcs, qui ont été décrits, ont de même que les cerfs, dans
l'Archipel des Indes des animaux qui leur ressemblent le plus.
Mr. le directeur Temminck pourrait mieux que tout autre savant constater
le fait que j'avance, ayant à sa disposition les trésors de la collection
de Leyde.
«