3 8 PACHYDERMES FOSSII.ES.
Dans un autre animal fort vieux, dont les dents sont usées presque
jusqu'à la racine et de l'incisive duquel il ne reste plus que la racine,
les dents sont plus courtes, mais plus g-rosses.
§. 6. Molaires de lait.
Pl. XL fig. 10 et pl. XII. fig. 7.
J e connais ces molaires d'après un fragment, pl. XI. fig. 10, dans
lequel la première, la deuxième et une partie de la troisième se trouvent
conservées. La première est presque une fois plus grande que la dent
de remplacement; elle a deux racines et elle est un peu plus enfoncée,
que la deuxième.
La partie antéi'ieure de la face triturante et tranchante et une
échancrure qui se trouve au côté intérieur, donne à la face d'arrière qui
est un peu usée la forme d'un crochet. La deuxième est plus petite que
la dent de remplacement, et elle a une enfoncement en forme de godet à
la partie d'arrière de la face triturante; je n'ai trouvé de germe de dent
permanente ni sous les deux dents ni sous le fi-agment.
J'ai trouvé dans la mâchoire d'un jeune animal une dent semblable à
la deuxième molaire, mais dont la longueur est de O.OSâVi et j'en ai représenté
une pl. XII. fig. 7. voisine de cette dernière et longue de
035, longueur qui est ordinairement proportionnée aux dents permanentes.
Dimensions des molaires.
Dents de remplacement. Dents de lait.
Longueur. Largeur. Longueur. Largeur.
Première molaire . . . . 0,011 0,009 0,018 0,011
Deuxième 0,029 0,019 0,028 0,015/2
Troisième 0;037 0,026
Quatrième 0,038 0,033
Cinquième 0,046 0,033
Sixième . . . . . . . 0,047 0,033
Septième . • 0,044 0,031
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llniNOCEftOS SCHLEIERMACHEni. 39
§. 7. De la tête.
Je connais deux têtes fort bien conservées, dont l'une est pri^'ée
de l'os intermaxiîlaire.
C'est la petite incisive dont elle est pourvue et sa longueur qui la distinguent
des autres fossiles connus: Quant aux espèces vivantes on peut
comparer cet animal, ainsi que l'a fait M. de Cuvier, avec le Rhinocéros
bicorne de Sumatra, dont il se distingue par des caractères suffisants.
lo L'angle formé par le nez et l'os de la mâchoire supérieure tombe
au-dessus de la deuxième molaire, tandis que dans le Rh. sumatrensis
cet angle tombe au-dessus du diastema.
2o Les os du nez sont plus épais, moins allongés et- ne dépassent
point les incisives.
3° Dans les deux tètes, la crête occipitale se perd en une crête
étroite.
4o Le processus coronoïdeus est plus étroit et plus allongé.
5'^ Toutes les dimensions sont plus grandes.
Le caractère que nous indique M. de Cuvier, lorsqu'il dit qu'«7 y a
derrière la cloisoti fies narines une fosse longitudinale, profonde,
élargie en avant, qui manque au Bicorne de Sumatra, ne me paraît
pas exact; car je crois que la fosse qui, dans le dessin de M, de
Cuvier, se trouve à la suture de l'os basilaire et de l'os spliénoïde, ne
peut être attribuée qu'à la rupture de l'os qui recouvre les cellules, lequel
est placé exactement au-dessous de la suture.
Cette supposition devient presque une certitude pour moi, puisqu'il
se trouve dans Vincisivus deux grandes cellules placées justement audessous
du point où se rencontrent ces deux os.
Cette partie est en morceaux dans l'une et l'autre de ces têtes, et je
ne puis concevoir comment le premier dessinateur a pu faii-e une fosse
aussi profonde.