PACHYDERMES FOSSILES. C H A L I C O T H E R I UM.
TAPIRUS JNTIQUVS, Kaup.
La collection possède de cette espèce une pe'nultième molaire, qui^
par sa grandeur, diffère beaucoup de la molaire correspondante qui a de'jà
été de'crite. Elle est de la moitié droite de la mâchoire supérieure et
sa colline transversale, qui est usée par la détrition, prouve qu'elle appartenait
à un animal très-vieux. Gomme le dessin de la molaire précédente
était déjà litliograpliié lorsque je reçus celle-ci, je me suis abstenu d'en
donner une représentation.
Dimensions.
Tapiras antiquus.
Longueur à la face antérieure . 0 , 0 2 5 J
Longueur à la face interne . 0,019^
Largeur à la face antérieure . 0,028
Largeur à la face postérieure . 0,029
Ces diff'érences indiquent que l'animal auquel appartenait cette dent
était plus grand que le Tapirus indiens, et qu'il est en même temps
plus grand que les cinq espèces connues jusqu'à-présént, savoir: le Tapirus
indiens, le T. americanus, le nouveau T. de Roulin, le T. avernensis
et le T. priseus.
Tapirus priscas.
0,022
0018
0 , 0 2 5 - 2 5 f
0 , 0 2 2 - 2 2 f
C H A P I T R E 11,
CHALICOTHERIUM, Kaup.
-\ouveau genre de Pachydermes qui doit être placé entre YAnoplothe^
rium et le Paloeotherium et qui a de l'affinité avec le Lophiodon
et le Tapir.
J'ai donné ce nom à deux fort grands Pachydermes qui pourraient
égaler en grandeur le Rhinocéros sumalrensis et le R. .javanus. Je con_
nais de la première espèce une pénultième molaire des mâchoires supérieure
et inférieure et une canine suj)érieure.
La molaire supérieure a la forme principale des dents correspondantes
des genres que nous venons de citer; mais chez ce genre-ci cette
molaire est difficile à reconnaître, parce qu'elle est tirée de travers dans
toutes les directions; toutefois, après l'avoir examinée avec soin, je lui a
trouvé de la ressemblance avec celle de ïAnoplotherium. Afin de reconnaître
les formes distinctives de YAnoplotherium et du Lophiodon, j'ai
dessiné les mêmes molaires du Lophiodon tapiroides et de Y Anoplotherium
d'après des modèles en plâtre et je les ai marquées des mêmes lettres.
Cette dent n'ayant point les fossettes qui caractérisent les dents du
Paloeotherium et des Rhinocéros, il devient impossible d'établir une
comparaison avec ces deitx genres.
La molaire supérieure est de la moitié droite, et elle ne peut avoir
appartenu à un individu déjà vieux, car les faces, qui sont bien prononcées,
sont peu usées par la détrition. Je l'ai représentée vue du a k é interne
(pl. VIL fig. 3.)
A la partie antérieure à a, se trouve un talon plat et comprimé qui
est plus visible que chez Y Anoplotherium, mais moins distinct que chez
le Lophiodon et le Tapir. C'est à ce tafon, qui saille un peu en avant,
que communique, à g , l'arête bien prononcée de la partie moyenne de
la dent ; à la pointe h de laquelle elle se prolonge bien au-delà de la moitié,
en se dirigeant vers la partie antérieure^ et non point vers la partie extérieure,
comme cela arrive chez le Lophiodon V. fig. 2. à de l'arête,
qui est usée vers l'intérieur, s'étend du côté de e, d'où, formant un angle
aigu elle se dirige vers d, et de là elle arrive à y en angle obtus. Cet
angle obtus communique à la colline transversale d'arrière, laquelle descend
obliquement vers la partie antérieure; dans l'espace qui se trouve
entre cette colline postérieure et la colline antérieure il se forme un creux,
au fond duquel se réunissent les côtés d'un angle aigu ; ce creux s'élargit
beaucoup vers la pointe c, laquelle s'élève du côté interne et tombe toutà
coup à / ; c'est à cette face presque perpendiculaire que communique
la colline interne d'arrière qui est comprimée ; elle est intacte. Un cône
épais c, tronqué à l'extrémité supérieure s'élève, de même que chez
Y Anoplotherium, en suivant d'abord un large vallon, puis un vallon profond
qui se détache de la partie antérieure; ce cône est placé plus bas que la pointe
h, il se dirige vers la partie antérieure et forme à i une petite colline