L’été de l’année fuivante, j’obfervai fur les Côtes de SuJJêxr
conjointément avec Mr. le Dr. ScBloffer à’Utreeht, & Mr.
E hret, que le grand Polype de la Coralline à grandes den-
ticules alternes, Planche II. Fig. B , avoit déchargé fon
Ovaire, qui étoit plein de petits oeufs joints enfemble, &
renfermés dans une membrane, mince. Cet Ovaire pendoit
encore à l’ouverture du Véficule, tel qu’il eft repréfenté, &
grolïï au Microfcope, Planche XXXVIII. Fig. A. Mais on le
voit de grandeur naturelle Fig. i. Cette découverte nous
fit efpérer, que nous trouverions quelques autres Corallines
de cette efpèce, qui contiendroient dans leurs Véficules quel1
ques grands Polypes, avant qu’ils euiïent pondu. Mais
toutes nos recherches à cet égard furentr inutiles. Cependant,
en examinant au Microfcope phifieurs fortes de Corallines,
nous en trouvâmes une de l’efpèce nommée Fil de
Mer, voiez N°. 18. Planche XIÏ. Fig. A & C , & repréfen-
tée premièrement de grandeur naturelle, Planche XXXVIII.
Fig. 3, & groflîe enfuite au Microfcope Fig. B. R.. C . Elle
avoit plufieurs Véficules, dont quelques-unes contenoient
des oeufs attachés à un cordon umbilical, comme en C.
Nous vîmes diftinétement, à travers la petite ampoule transparente,
que ce cordon droit fon origine de la partie char- ,
nue de la principale tige de là Coralline, & qu’il y étoit
inféré. Nous découvrîmes dans d’autres Véficules, que ces
oeufs commençoient à s’animer; ils nous parurent être évidemment
de jeunes Polypes vivants, qui déployoient dans un-
ordre circulaire, les griffes qui. partaient de. leurs, têtes, comme
dans les autres Polypes..
Ils font repréfentés en B,, s’étendant hors de leurs Vëficu-
lés par le moyen du cordon umbilical. Pendant que nous;
étions occupés à lés examiner, nous en vîmes quelques-uns,
qui s’étant détachés, tombèrent au fond du verre plein deau,
où nous les avions mis; ils commencèrent enfuite à fe mou
voir,
voir, & à s’étendre, de la même manière que les Polypes
d’eau douce. a '
Je dois avertir ici, que jufqu’à préfent j’avois pris les Coupes
de cette efpèce de Coralline, qui eft repréfentée Planche
XIII. & XTV. N°. 20 & 21, pour des Véficules: mais en comparant
les Fig. B. R . C. avec la Fig. A. Planche X XX V III,
il paroit qu’elles fervent aux mêmes ufages que les Denticulesi
N o u s avons découvert dans une autre Coralline Véficu-
Ieufe, repréfentée Planche XI. Fig. a & A , mais plus particuliè- ■
rement Planche XXXVIII. Fig. 4, & grolfie au Microfcope .
Fig. D. & T . , une fuite de Véficules régulières, placees-alter-
nativement, qui fortoient de la tige principale, à l’infertion
des branches capillaires. Nous avons pû voir clairement, que
ces Véficules étaient remplies de petits Oeufs.
A y a n t examiné au Microfcope cette Coralline mife
dans de l’eau de Mer, tout l’intérieur, de même que celui de
fes racines & de fes branches, lequel eft marqué dans la Fig.
par une ligne ponétuée, nous a paru évidemment être animé.
C ’e s t là tout ce que nous avions a dire fur la manière
dont les Animaux des Corallines V éficuleufes fe multiplient.
Les autres Fig. de la Planche X X X V II I, qu’il nous relie à
expliquer, fe rapportent à d’autres Obfervations mifcellanées,
que nous allons détailler..
L a Fig. 2. repréfente un de ces Vers à Coquilles tubuleu-
fès, q u ’o n trouve, en grand nombre fur nos Côtes, adhérents
à d’autres Coquillages, & fouvent auffi réünis en maffes, com-
pofées de leurs propres Coquilles. La Fig. S. eft 1 Animal
qui y fait fa demeure, & qui paroit etre de 1 efpece des Scolopendres.
Il a deux bras, qui ont chacun plufieurs griffes,
garnies de franges aux côtés fupérieurs;. Près de. linfertion
Planche
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