• Planche
XXVIII.
î'ig, 0. A.
ment de très petites Cellules, dont fa furface eft parfemée.
L a grande reffemblance qu’ont avec les feuilles des Plan-
tes, les deux premières Efcares que nous allons décrire, a
engagé les Botaniftes à les ranger parmi les Fucus.
N°. 1. Efchara foliacea, millepora, tenera angujlior, folio-
lis quaji abfcijjis, & Cellulis oblongis alternis utrinque inftruâa.
Fucus marinus, fcrupofus, albidus, angujlior, extrêînitatibus
quaji abfcijfis. H. Ox. III. pag. 646. R. S. pag. 43.
Efcare à feuilles étroites.
L a Nature, qui ne faute pas brufquement d’une Claffe à
une autre, a fuiyi ici le même ordre, d’une manière bien digne
d’attention, en paffant de la Clalfe des Kératopbytes à
la première efpèce de celle des Efcares. On voit que dans
ces dernières, les rangs de Cellules continuent de fortir
de petits Tubes, qui s'unifient enfemble & forment une forte
de tige.
Celle-cî en s’élevant le partage en feuilles étroites, &
compofées de rangs réguliers de Cellules, faites en forme de-
Quarrés oblongs : placées alternativement l’une près de l’autre
, & oppofées à celles qui fe trouvent en pareil nombre:
de l’autre côté de la feuille, elles reftêmblent par-là à un Rayon
de miel. On voit fortir de ces feuilles d’autres ramifications
toûjours plus petites, & garnies elles mêmes de feuilles
Il y en a plufieurs, qui paroifTent être jointes enfemble à leur
partie inférieure, par de petits Tubes, comme dans les Coral-,
lines : de cette manière, elles peuvent fe plier & fe mouvoir
librement dans l’eau.
L a Fig. a N*, r. repréfente cette Coralline au naturel. On
en voit deux feuilles , avec leurs petits Tubes, & leurs CeL-
lules, groflies au Microscope Fig. A..
L ’ü n e
L ’u n e de ces feuilles ell reprefentée en B, coupée trans-
verfalement, pour faire voir la féparation & la forme intérieure
des Cellules.
N°. 3. Efchara foliacea, millepora, fpongiofa, Cellulïs ar-
cuatis alternis utrinque injlructa.
Fucus telam linèam, fericearrive, textura fua amulans. R.
S. N J. 9. pag. 42.
Efcare à feuilles larges.
C e t t e Coralline, lors qu’on vient de la tirer de la Mer,
ell d’un tilïu mou & fpongieux, & répand une forte odeur
de Poilfon ; mais fi on la lailfe pendant quelque tems fur le
rivage, elle devient ferme & femblable à de la corne, comme
de certaines feuilles fânées. Ses deux furfaces examinées
au Microfeope paroilfent être couvertes de Cellules placées
fur une Membrane déliée, qui leur fert comme de bafe St
qu’il eft aifé de découvrir, en coupant transverfalement un
morceau de la Coralline.
L a forme des Cellules eft très remarquable; elles font toutes
voûtées au fommet; mais par le bas elles fe rëtréciflent un
peudes deux côtés, pour Hire place aux voûtes des deux Cellules
voifines, de-forte que par cette fingulière conftraction, il
n’y a point d’efpace perdu. Chaque Cellule a fon entrée
placée immédiatement au deffous de fa voûte, & fes parois
font défendues par des épines.
Me . JuJJieu, célébré Naturalifte, ayant découvert dans cette
Coralline de petits Polypes, qui s’étendoient hors des
Cellules, en donna une Defcription dans ■ les Mémoires dé
l’Académie des Sciences, de l’année 1742.
- I l njy a que peu de tems, qu’examinant quelques Efcares
de l’efpèce- dont je parle, je découvris à l’entrée de plufieurs
L 3. de
Planche
XXIX.
Fig. a. A»