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imiiqne rinterscctioii de hi ¡¡apille. Nous voyons donc déjà ici une disposition pour les
lames des fanons, qui se montrent comme telles, aussitôt que les poils isolés et les diverses
touft'es, (|ui tous, poils et touffes, sont disposés en rangées, s'atteignent et par conséquent
se réunissent.
La tignre 10 de la même planche montre une intersection de l'une des grandes lames,
intersection pratiquée jnste au dessus du point où la lame sort de la couche muqueuse qui
a i\ cet endroit-la une épaisseur de 100 millimétrés, et sur laquelle se trouve la couche
cornée, laquelle est excessivement mince.
Dans sa partie la plus extérieure, tig. 10 a, a, la lame de fanons est revêtue d'une
membrane cornée, qui part de la racine même, laquelle membrane, se continuant aussi ii
l'intérieur entre les différents brins de ijoils, entoure ceux-ci et forme avec eux la lame de
fanons compacte, laquelle membrane aussi, comme je le crois bien certain, s'est formée du
stratum corneum des follicules rassemblés h\ en grand nombre tout près les nus des autres,
dette substance disparaît cependant ensuite vers l'extrémité des lames des fanons et est d'une
structure moins ferme sur les jjetites lames ainsi qne sur les brins de poils rassemblés
en pinceau et situés dans l'intérieur, sur lesquels elle s'élève pendant un es|)ace assez
grand, mais desquels elle se laisse facilement séparer. A partir de l'endroit où la dite
substance cornée cesse ou disparaît d'ailleurs, cet endroit y compris, les différons brins de
poils sortent isolés et ont, aussitôt après, une forme arrondie. Dans l'endroit au contraire
qui est représenté à la figure 10, où les différens brins sont serrés tout près les uns des
autres et sont, en général, ordonnés en une rangée extérieure, de chaque côté, de brius de
poils plus grands et généralement en 2 rangs de brins de poils plus jtetits, au milieu de la
lame, ces poils sont au contraire, précisément par suite dn peu d'espace, anguleux de plusieurs
manières. Les points foncés dans les dift'érens brins de poils, 6, b, c, sont les tuyaux,
dans lesquels la papille de chaque brin de poil a eu sa place, et qui sont aussi
indiqués, tranchés dans leur longueur, sur la lame c, figures 12 et 13.
Maintenant que nous avons ainsi décrit plus en détail les fanons qui sont formés entièrement
de l'épiderme, de ses deux couches et des formations de poils qui se trouvent dans
ces deux couches comme d'ordinaire, il nous reste seulement à dire quelques mots de la couche
de peau gisant sous eux, laquelle couche est formée aussi comme d'ordinaire par le derme avec
ses formations. Sur la planche 10, figure 4, a et i, nous voyon.s la superficie supérieure du
derme avec ses plis trans-\'ersaux, mais dans un endroit où les ¡¡apilles filiformes qui sortent
de ces plis, ont été enlevées, afin que le pli pût être mieux vu. Juste au-dessus du chiffre
4 comme à la lettre c, auxquels endroits les papilles ont été laissées, celles-ci se font voir
cependant aussi; mais sur la planche 19, fig. 11, le derme, a, ainsi que sou pli, a\ et les
papilles filiformes, b, qui en sortent, sont représentés en grandeur naturelle, et par conséquent
sont rendus ici suffisamment pour le besoin que nous en avons; mais il faut observer
que toutes les papilles ont raccourci extrêmement, de même aussi qu'en se contractant
elles se sont courbées dans un endroit ou un antre, ce qui est la conséiiucnce
de ce qu'elles ont été con.servées dans res])rit de vin quelques jours avant que l'image
en fût prise. Toutefois, avant que fût prise cette figure, la préparation avait été mise
quelque temps dans l'eau, afin ([u'elle reprît, autant que possible, son volume primitif et son
aspect en général. Le derme sous la racine des fanons est une continuation du derme de
la lèvre supérieure et de celui de l'intérieur de la bouche ejitre les séries des fanons;
mais le derme de la lèvre supérieure s'incline à angle droit en bas vers le bord extérieur
de la racine de la série, à l'extérieur, et de même aussi à angle droit à l'cndi-oit
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du passage dans le derme qui est sous la racine des fanons, ou, autrement dit, dans la
partie dont il est ici question. Le derme a dans cet endroit-là une structure très forte et
un tissu serré, surtout au point qui approche le plus de la surface un peu inégale. Plus
bas la structure du derme est moins fine, mais, à tout prendre, complètement pareille à ce
qu'est le derme du reste, à l'exception de ce qu'il est comparativement très mince et
pauvre en graisse. Il tient au périoste de l'os supermaxillaire au moyeu d'un tissu de rattache
très fort. Au milieu de chaque lame des fanons s'avance en saillie une lamelle
longue et mince, riche en vaisseaux sanguins et eu nerfs, et du bord un peu aminci de
cette lamelle sortent les papilles filiformes qui déjà ont été mentionnées plus haut. Sous
le bord intérieur de même que sous l'extrémité de la série de fanons, le derme est, comme
ailleurs sur le corps, assez uni, à l'exception des papilles qui se trouvent aussi aux endroits
dernièrement dits du derme sous la racine des fanons; lesquelles papilles, comme nous
l'avons montré par les détails qui précèdent, se trouvent toutefois sur le derme du corps
en général. La superficie du derme, sous la série des fanons aussi bien qu'ailleurs sur
le corps, a aussi à cause de cela au fond la même organisation en général qu'en détail;
ce qui devient encore plus évident, lorsqu'on ne peut s'empêcher de faire attention à l'inclinaison
oblique vers le bas des follicules de poils simples de la peau en général aussi bien
encore que des follicules serrés de la peau sons la racine des fanons. Il faut même encore
observer à cet égard, que les poils non développés dans la peau en général aussi bien que
dans les séries de fanons sont disposés en rangées régulières; tout cela résulte évidemment
de l'inspection des figures 4, 5, 8, 9 et 10 sur la planche 19. Nous croyons avoir par
tous les détails qui précèdent établi d'uue manière évidente quelle est la nature véritable
des fanons et montré que ceux-ci sont complètement analogues avec ce que la peau montre
du reste partout, comme aussi qu'il n'y a entre les fanons et l'épiderme poli et lisse qui
se trouve sur le corps d'autre diff'érence que le développement colossal des premiers, lesquels
sont aussi de véritables formations d'épiderme.
Les dents que possède, comme c'est chose connue, le foetus du cétacé édenté sont
sous la peau, d'après GEOFFROY SAINT-HILAIKE et ESCHEICHT, et d'après ce dernier elles
ne percent jamais cette peau, pas même lorsqu'elles disparaissent. Leur consistance,
selon ce que dit ce dernier auteur, est fort molle; et, comme ESCHEICHT ne mentionne pas
dans les plus grands foetus qu'il y ait quelques ouvertures à la peau, mais qu'il dit au contraire
que le nombre des dents chez les plus grands foetus n'est pas aussi grand que chez
les foetus plus petits, qu'il observe de plus que chez les plus grands foetus les couronnes
de dents sont en partie et souvent détériorées, on pourrait presque oser supposer qu'elles
se perdent par la résorption, ce qui semble aussi avoir été l'opinion d'EscHEiCHT. Mais il
faut repousser la pensée émise par plusieurs auteurs, qne les fanons doivent remplacer les
dents, leur être analogues et former une seconde dentition; les fanons, comme rudimens,
parfaitement semblables aux poils non développés que contient la peau aux autres endroits
du corps, doivent se trouver dans la peau qui revêt l'intérieur de la mâchoire supérieure,
en même temps (|ue le foetus du cétacé édenté a ses dents qui disparaissent bien vite.
Des études faites à cet égard seraient du plus grand intérêt; mais, comme nous n'avons
pas à notre disposition de foetus de cétacé édenté, c'est là une question que pour l'instant
nous ne pouvons pas résoudre.
Ainsi que nous l'avons dit déjà dans ce qui précède, notre baleinoptère avait, à l'extrémité
antérieure du menton, mais aussi seulement là, un petit nombre de poils dévelop-
|>és, d'une grosseur égale jusqu'au bout de ces poils, lequel bout était comme coupé, placés
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