
coté de dessous des lobes de la queue s'est conservé le beau marbré, que je décrirai plus
loin. Le bord mince de derrière a été cousu entre du carton et des bouts de jonc, afin
d'empêcher que ce bord ne se pliât en liant on en bas. Le lobe dorsal comparativement
petit avait été longteuips auparavant préparé avec succès de la même manière, de sorte
que dès-lors déjà avaient été exécutés et avaieut réussi quelques essais quant à la représentation
du cétacé dans son entier.
Le 29 Décembre, je reçus les pièces de fer avec les pièces de fonte qui eu dépendaient,
destinées à être placées sur les points de jonction susdits. Se guidant sur les
divers modèles, les menuisiers furent tout de suite mis au travail des nombreux couples de
bois. Aussitôt que ces couples furent fabriqués, posés eu place et ajustés, le tout fut
revêtu de planches de bois de sapin de l'épaisseur de 26 millimètres et de la largeur
de 75 millimètres, lesquelles furent tout simplement juxtapposées l'une contre l'autre, bord
contre bord, et furent fixées sur les couples de bois au moyen de chevilles. Les planches
ont été ainsi choisies avec peu de largeur pour empêcher que le bois ne vînt il se
fendre. Les chevilles ont été rabattues extérieurement afin de ne pas presser sur la
peau. Après qu'ainsi le corps tout entier eut été revêtu, uni et ajusté, on a pris d'abord
les morceaux de peau qui appartenaient à la tête et on les a soumis avant la pose et
lors de celle-ci an traitement qui a été dit précédemment à l'égard de la queue. Puis
ou a continué de la même manière quant au reste du corps; mais les plis qui se trouvent
en dessous du corps ont, comme on peut bien le comprendre, nécessité un travail
très difficile. Lorsqu'on avait travaillé la peau, il avait fallu eu enlever le tissu cellulaire
et la graisse qui formaient le remplissage de ces plis; il a fallu ensuite à mesure que le
travail avançait reformer ces plis au moyeu de gros morceaux de jonc qu'ou a enfoncés
après les avoir taillés. Il a fallu encore clouer par dessus, extérieurement, de minces
tringles de bois dans chaque sillon, api-ès que la peau a été posée. Partout des pointes
de zinc et de laiton ont été employées pour clouer la peau. Il va sans dire aussi que sur
toutes les parties unies il a aussi été cloué ici des bandes de ruban en carré; et ce n'est
que lorsque le tout a été complètement sec, que tous les clous dont j'ai parlé ont été eulevés
et remplacés par des chevilles de bois revêtues de peinture. Le travail s'est fait
dans un local exempt d'humidité où la température a été toujours tenue de 16 à 20 degrés
Celsius au-dessus de zéro. Pour hâter le séchage et empêcher la moisissure, le local a été
souvent aéré lorsque le temps était clair. Les 3 becs de gaz, qui ont été introduits dans
le corps pour éclairer les gens qui y travaillaient, étaient aussi calculés devoir raréfier
l'air dans l'intérieur du corps et hâter ainsi l'action du séchage et faire que l'huile de la
peau pénétrât dans le bois.
Finalement ont été posés les fanons, après qu'on leur eût ménagé place par des trous
creusés â la profondeur de 50 millimètres dans l'épaisse charpente de la tête. Des longueurs
d'environ 150 millimètres ont été, l'une après l'autre, enfoncées dans une pâte de craie,
de colle et d'huile de lin, préparée avec une solution d'arsenic; puis succesivement ces
morceaux ont été enfilés â la racine dans .3 gros fils de laiton. Afin d'empêcher qu'ils ne
vinssent à fléchir et pour rendre le tout aussi solide que durable, il a été enfoncé pardessus
ces fils de laiton des crampons de cuivre jaune à l'extrémité de chacun de ces
morceaux de fanons. Il faut faire observer cependant que ces fanous n'ont été posés que
lorsque la peau sur tout le cétacé était assez sèche pour qu'on pût séjiarer, détacher et
renverser la partie supérieure de la tête; ce qui facilitait le travail et eu rendait le résultat
plus sûr.