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Dims le B. lyiKsmhis de Stockholm, les vertèbres dorsales sont petites, malgré la grande longueur du
sujet, mais elles sont munies d'apophyses plus longues que dans notre espèce, par exemple:
clioz chez
le B. miiscului. _ notre espèce.^
Hauteur de la surface articulaire de l'atlas, en avant 260 350 millim.
Largeur d'id 340 445 »
Hauteur du corps de la vertèbre dorsale, en avant 205 235 »
Largeur d'id 306 302 »
Hauteur du corps de la vertèbre 1 ombo-sacrale, en avant 230 262 «
Largeur d'id 303 343 «
l i a u t e u r du corps de la vertèbre coccygienne, eu avant 289 326 »
Largeur d'id 344 380
Distance entre les extrémités des apophyses latérales de la vertèbre lonibo-sacrale 1073 825 »
Distance à partir du bord supérieur du corps en avant jusqu'à l'extrémité de l'apophyse
épineuse à la même vertèbre 600 432 »
On trouve dans le B. miisculus, au côté extérieur de chacun des os de la mâchoire inférieure, S
trous pour l'entrée des vaisseaux sanguins et des nerfs. Dans noire espèce on nen trouve que 4—5.
Au B mxisGulus le radius est 6 fois § aussi long que large à l'endroit le plus étroit. Dans -notre
esphce, il ne Test que de 4 fois 5.
Dans le B. musculus, la phalange du doigt est 3 fois aussi longue que large à l'endroit
le plus étroit. Dcms notre espèce, elle Vest de plus de 4 fois
Dans le B. imisculus toutes les phalanges sont en outre plus aplaties, et, au moins les 2 premières
phalanges de chaque doigt, à l'exception de la 2'^™® phalange du doigt, sont absolument et relativement
plus courtes que dans notre espèce.
Notre espèce a aussi un plus grand nombre de phalanges que celui que nous avons vu quelque part
cité jDOur le. muscidtis, ce qui, joint à ce qui vient d'être dit en dernier, fait que la main est relativement
plus longue dans notre espèce que chez le B. musculus.
A tout cela enfin nous devons ajouter uîi caractère, auquel ESCHRICHT a attaché une si grande valeur,
qu'il a cru pouvoir sur ce fondement seul déterminer l'espèce. C'.est que la membrane muqueuse de
l'intestin grêle chez le B. musculus est, d'après ESCHRICHT, munie de 6 à 8 plis en longueur excessivement
grands Cstoerhe"); et qiiau contraire chez notre espèce à Vendrait correspondant il y a un grand nombre
de grands plis transversaux.
E n nous guidant sur la figure donnée ])ar SCHLEGEL, nous pourrions certainement produire différens
caractères, en outre de celui qui est relatif au lobe dorsal, par lesquels le B. muscidus se distingue dans
sa forme extérieure de notre espèce; mais, les mesurages cités par cet autem- étant en trop petit nombre
pom- qu'on puisse avec certitude se convaincre de la fidélité de la figure avec la nature, nous renonçons
à le faire, attendu surtout que dans ce qui précède nous avons indiqué plus de caractères qu'il n'en faut,
caractères de plus aussi certains, pour établir que le B. museidus et notre espèce sont différens l'un
de l'autre.
Il nous a semblé que c'était un travail tout-à-fait infructueux que d'essayer de rechercher l'identité de
notre espèce avec quelqu'une ou quelques unes des espèces ou des exemplaires, s'y référant peut-être, qui
ont été dessinés par d'anciens auteurs ou décrits par eux en partie dans leurs formes extérieures. Les
descriptions elles-mêmes sont, comme on le sait, si insuffisantes, et si peu sûres, que nous ne trouvons
aucun motif certain pour être assuré que le Baloena musculus, le hoops et le physalas LINNIÎ, soient
des espèces différentes. Et quant aux figures des formes extérieures des baleinoptères, qui se troitvent
dans SIBBALD comme dans LACÉPÈDE-) et dans plusieurs auteurs, nous nous sommes convaincu combien
peu soiivent des dessins faits à la vue, sans proportions prises, sur des sujets d'une grandeur aussi
colossale, peuvent servir de renseigneniens, quclqu'ait pu être d'ailleurs le talent du dessinateur. Ainsi
nous avons trois esquisses, ainsi faites, des formes extérieures de notre exemplaire, l'une dessinée par lui
jeune zoologue, qui donne les plus grandes espérances et qui en même temps est un dessinateur habile,
R. SiRBALDUS, Plialaiiiologia nova, London, 1773.
'-) LACÉpiîDE, Histoire naturelle des cétneécs, l'an XII de hi Repuhlitpic.
l'autre par un artiste plein de talent et la troisième exécutés par nous-même. Mais, depuis que nous
avons pu nous procurer des photographies, lesquelles, jointes aux mesurages certains, pris par nous, nous
fournissent la représentation la plus -sûre des formes extérieures, nous ne considérons pas qu'aucune de
ces esquisses vaille la peine d'être publiée. Elles serviraient seulement k prouver qu'on pourrait croire
que, la photographie y comptée, on a pris quatre figiu-es d'après autant d'espèces différentes, surtout quand
on sait déjà quelle ressemblance de forme peuvent présenter des espèces différentes; c'est ce qui est aussi
une des plus grandes difficultés, la plus grande difficulté peut-être, qu'il y ait à vaincre, quand on dessine
à l'oeil des sujets pareils.
Comme cependant nous possédons en outre différentes descriptions plus ou moins complètes de squelettes
et de parties de squelettes, nous allons rechercher si on n'y peut pas trouver des éclaircissements
sur la question; et à cet effet nous croyons devoir aussi jeter un regard sur les espèces qui ont les os
de la l'^'''' paire de cotes divisés en deux dans le haut. Nous connaissons deux de ces espèces, ce sont
le Baloenojjtera laticeps GEAT, et le Balcmoptera (Pterohaloena) gigas EscHRicm'. La première de
ces deux "espèces est basée sur le Baloena rostrata, RUDOT^PHI'); la seconde l'est sur le baleinoptère colossal
2), que DuBAii 1. c. et VAN BIÎEDA'') ont décrit. LILLJEBORA") a rendu un compte satisfaisant de la
première espèce. Nous connaissons la dernière par les descriptions des auteurs susdits et par les dessins
qui accompagnent ces descriptions. De même que nous avons dans ce qui précède indiqué le nombre
constant des vertèbres et des côtes chez un grand nombre d'individus de Baloenoptera rostrata FABR.,
et c'est ESCKRICHT qui le premier a attiré notre attention sur les rapports constans qui se trouvent à cet
égard daijs l'espèce susdite aussi bien que dans le Megaptera longimana (EUD.), nous voulons également
mentionner ici que les mêmes rapports se trouvent chez les 3 squelettes connus de B. laticeps
GRAY, de même aussi que les os de la première paire de côtes sont divisés en haut chez chacun de
ces trois exemplaires, c'est-à-dire sur le squelette de B. rostrata Euu. à Berlin, celui de B. rostrata
STANDIEORT à Leyden et celui qui est décrit 1. c. page 63 sous la dénomination de B. laticeps par LILLJEBORG,
et qui se trouve au musée de Bergen. Ainsi chacun de ces 3 exemplaires a 55 vertèbres et 13
paires de côtes. Nous savons fort bien qu'il existe aussi chez les mammifères quelque variation à cet
égard, mais en général les circonstances, comme nous le savons aussi, môme en ce qui concerne les poissons,
quant à k forme extérieure et quant à l'organisation du reste, sont dans la concordance la plus
grande chez les individus différens, A l'égard de la division en haut des cotes de la paire, nous
n'avons encore aucun motif d'admettre que ce ne soit pas chose normale. ESCHRICHT, il est vrai, au
sujet de l'exemplaire cité ici par nous de B. arctica SonLEGBL, a bien dit, dans son Traité, page
47, sur le fondement de l'autopsie, que les côtes de la paire sont en liaut faiblement divisées; mais,
attendu que SCI-ILEGEL, comme on le voit par son traité siu- la matière, n'a pLis cité cette circonstance,
on peut, en se fondant sur les termes de "svagt spaltet", employés par EsonmcnT, croire que la division
se borne seulement à im col développé distinctement, comme nous avons trouvé qu'il en était dans le
squelette de B. muscidus de Stockholm, dont nous avons aussi parié. C'est par ces motifs que, comme
ESCUKICHT et LILLJEBOKG, nous n'avons pas hésité à ranger le Baleinoptère de SCHLEGEL dont nous
parlons ici, dans le B. nvusculus COMPAJS^YO.
L e Baleinoptère d'Ostende ou de DUBAR et de VAK BREDA, ou le B. gigas (ESCHR.) a 14 paires
de côtes, dont celles de la paire sont en haut divisées en deux à une grande profondeur, et ces côtes
sont dans le bas environ 3 fois aussi larges que dans le haut, quand on en considère ensemble les deux
branches. Le nombre des vertèbres est de 59, également d'après DUBAR Aux pages 16 et 17, dans
deux passages différens par conséquent, DUBAR annonce que la longueur totale de l'exemplaire est de 31
mètres; mais, comme, aussi dans deiLx passages, pages 18 et 31, il dit que la longueur de la colonne vertébrale
est de 18 nièû-es et celle de la tête de 6 mètres 60 centim., et que VAN BREDA, 1. c., dit que
l'oxem])laire avait de longueur totale vingt cinq mètres, il est certainement probable que les deux mesures
K. A. EiiDOLPni, Einige anatomisclic Bemerkungen über Baloena rostrata, Abhandhmgen der Königl. Akademie
der Wissenschaften zn Berlin, 1820—21, page 27.
-) ESCUIUCUT a dans ses onvrages appelé ce snjet Pterohaloena boops; mais, comme il l'a dit verbalement ensuite
rt LtLLJTîMORG, page 56, il a ensuite changé ce nom contre celni de "(jigas\
Voir F. CuviEU, Histoire naturelle des Cétacés, Pnris, 1836, page 328.
'') W. LILLJEBORG, Ofversigt af Skanditiariens Ilvakljur, Upsala, 18G2, page 63.
DuiiAii, 1. c. page 37, où, en outre des vertèbres 6 15 + 16 + 18, citées par hii précécleramcnt, il njoiite;
"la nageoire caudale renferme encore quatre vertèbres "