
elites en dernier sont les mesures exactes; cependant ou ne peut pas ótre parfaitement sûr de cela. I! en
est de même aussi de ce qui est dit sur la couleur du sujet dans le dessous du corps. VAN BREDA, 1. c.,
dit par exemple qu'il était blanc en-dessous; mais selon LILLJEBOIÌG, 1. c. page 62, VAN IÌREDA a exprimé
ensuite verbalement à ESCUUICIIT que là aussi il était foncé de couleur, Quelle est donc rassertion
exacte? Malheiu-eusement. les descriptions de DUBAR, comme celles de VAN BIÏEDA, sont incomplètes.
Les caractères indiqués par DUI5AR pour la forme et le nombre des côtes,- comme ils résultent de la description
et des figures, sont tellement différens de notre baleinoptère, tprils ne suffisent pas k nous autoriser
à considérer que le baleinoptère de DUBAH, attendu surtout que cela ne pouri-ait ótre que conjectural,
est identique avec le nôtre, (pioiqu'ils paraissent se ressembler beaucoup quant aux membres antérieurs
et en ce que seulement l'axis chez les deux baleinoptères a les apophyses latérales formées en
anneau. En agissant ainsi, nous n'aurions fait que coutribuer à augmenter la confusion, déjà probablement
poussée assez loin, qui règne dans le classement systématiqiic de tous ces animaux. En effet non
seulement, entre autres choses, les deux exemplaires ont un nombre différent de côtes, mais de plus encore
ils ont une organisation tout-à-fait différente des côtes de la première paii-e; et la division, qui est
une chose constante en ce qui concerne le Ä laticeps, comme le prouvent les 3 exemplaires connus, peut
l'être aussi de môme chez le B. gigas. C'est ce que LILLJEBOEG a admis aussi, et cela résulte 1. c.
page 42, de ce que ce n'est que sur le fondement de ce caractère qu'il a distribué en sous-divisions
différens baleinoptères à lui connus.
EscnRiCHT a, dans sou Traité, pages 151 et suivantes, donné une courte description, d'après
I i . P. C. MÖLLER, d'un "Tunnolik" échoué à Godhavn en Groenland le 12 Août 1843. Au rapport de
MÜLT.EB la couleur du ventre était noire et gris souris foncé entre les plis. La petitesse du lobe dorsal
est un point de similitude avec notre baleinoptère. L'exemplaire avait une longueur de 34 aunes de
Danemark jusqii'à l'échancrm-e entre les lobes de la queue. Il a été envoyé à ESCHRICHT du même individu:
im membre antérieur, le lobe dorsal, un morceau d'intestin et les mamelles. ESCILRICIIT a donné,
1. c. page 155, ime figure certainement exacte du squelette d'un membre antérieur. La main a de longues
phalanges, comme notre exemplaii-e; mais ce Tunnolik a 6, 6, 7,.4 phalanges, tandis que le nôtre en
a 5, 8, 8J 4; et la longueur des doigts, en rapport les uns aux autres, présente aussi des différences entre
les deux individus en question, fussent-elles peut-être encore moins importantes. ESCHRICHT range cet
exemplaire de Tunnolik dans l'espèce de son Pt. hoojj.-i ou gigas, ce que LILLJEBORG a fait aussi. Mais,
comme on ne connaît rien du reste du squelette du dit exemplaire de Tunnolik et qu'on peut supposer à
bon droit que, de môme qu'il y a plusieurs espèces à ventre blanc, tels par exemple que le B. viiiscuhis
COMPANYO, le rostrata FABRICIUS et probablement aussi le laticeps GRAY, ainsi que plusieurs
espèces aussi avec un plus grand lobe dorsal, et de môme que les dites espèces ont comparativement les
phalanges plus courtes, de même aussi nous pouvons connaître plusieurs espèces à ventre foncé, à lobe
dorsal plus petit et à phalanges plus longues; ce qui fait que nous ne considérons pas comme une chose
bien constatée, que le dit Tunnolik soit identique avec l'exemplaire d'Ostende, aussi peu que nous sommes
à même par ce que nous trouvons écrit sur le premier de l'identifier avec notre exemplaire. Et, quoique les
natifs à demi sauvages du Groenland, comme ESCHRICHT a cru devoir ¡¡articulièrement le faire observer,
se connussent en espèces de cétacés édentés bien plus que les naturalistes ex professo, rien n'empêche
que le nom Groënlandais '"Tunnolik" ne contienne plus d'une espèce. ESCHRICHT et LILLJEBORG ont tous
deux aussi avancé la supposition que le genre BaloenoiAera coni2)rend un plus grand nombre d'espèces que
celles déjà connues, probabilité que ces naturalistes, si laborieux dans ce domaine d'études, sont pleinement
en droit d'admettre, comme nous le sommes aussi, en considérant surtout les matériaiLx, fournis jiar
les littératures ancienne et moderne, lesquels sont malheureusement i)Our la plus grande pai'tie insufïisans
pour la détermination des e.spèces, en même temps que les matériaux dispersés dans diverses collections
ne permettent pas non plus, à défaut de descriptions détaillées qui le plus souvent manquent en grande
partie, d'en faire une comparaison exacte; et cependant cette comparaison est nécessaire, pour recevoir d'a])rès
les matériaux qu'on trouve déjà conservés, quelque certitude positive sur ce qui, parmi ces formes d'animaux
si colossales et par ce motif si difficiles à contempler, est espèce ou seulement variation accidentelle.
Si nous voulions admettre que la direction en long des plis de l'intestin grêle, tels qu'au rappoi-t
d'EscjiRicnT ils sont chez le B. musculus EscnniCHT, ou leur direction en travers, comme elle existe
dans notre exemplaire, soient un caractère à lui seul suffisant poiu- la détermination d'espèce, nous pourrions
alors être disposé à ranger le B. rostrata VitOLiK dans notre espèce, si toutefois c'est bien l'intestin
grêle que VROLIK a décrit ainsi plissé en travers, ce dont Escimicrix semble cependant douter. Mais comme
du reste on ne connaît pas grand chose de l'exemplaire de VROLIK, nous n'osons pas non plus le faire. La
dénomination de rostrata, lors môme que ces deux exemplaires seraient identiques, ne pourrait cependant
pas être employée, attendu que depuis le temps de FABRICIUS elle appartient à une autre espèce, désormais
bien connue, grâce aux travaux d'EscimiciiT. Le baleinoptère de VROLIK est rapporté avoir eu 4,
7, 6, 4 phalanges, et les côtes de la paire étaient indivises en haut.
Il nous reste maintenant à rechercher s'il y a une ou plusieurs espèces décrites, ayant un plus grand
nombre de côtes, parmi lesquelles aussi celles de la l^""" paire sont indivises en haut, et dans lesquelles espèces
l'axis seul a les apophyses latérales réunies un forme d'anneau; et, comme telles, nous trouvons aiissi que
GRAY Ï) d'après 2 squelettes, a établi également 2 espèces, le Phjsalus (Rorguahs) hoo-ps et le Physalus
(Rorqualus) Sibbaldii GRAY. Le type de cette dernière espèce se trouve à Hull et a été aussi étudié par
EscnRiCiiT, qui l'a rangé dans la môme espèce que son Pt. rnusculus, ce que probablement ESCHRICHT n'aurait
pas fait, si ce squelette avait eu de plus longues phalanges aux doigts. Il a 64 vertèbres et 16 paires de
côtes et les apophyses latérales à l'axis seul sont réunies en forme d'anneau. Les fanons sont noirs, au
rapport de GRAY, qui a reçu quelques renseignemens sur cet exemplaire de Mr PEARSAL, Curator of
the Literary and Philosophical Society Museum de Hull, de même que d'ai3rès ESCIJRICIIT, GRAY, qui
n'a décrit que les vertèbres cervicales et qui a donné en outre le nombre des côtes comnie celui des vertèbres,
ces dernières étant au nombre de 7, 16 et 41, dit que les apophyses latérales des vertèbres cervicales
depuis la jusques et y compris la sont "nearly straight, dii-ected out laterally", et ESCH^
RICHT rapporte que le nombre "des phalanges est de 5, 8, 6, 4. Quand môme nous n'attachenons
pas grande importance à ce qu'il y a là une paire de côtes et une vertèbre de plus que dans notre
exemplaire, et à la direction des apophyses latérales des et vertèbres cervicales,
nous ne pouvons cependant pas considérer le Ph. Sibbaldii GRAY comme identique à notre exemplaire,
si surtout on ajoute à cela que ce PL Sibbaldii GRAY n'est connu que dans les parties susdites.
ESCHRICHT a cependant considéré qu'il appartenait à l'espèce Pt. musculus; a-t-il raison? c'est ce que nous
ne pouvons pas décider. Si néammoins il devait appartenir à la môme espèce que notre exemplaire, nous ne
voudrions pas pourtant adopter la dénomination de Sibbaldii, cette dénomination ayant déjà été en 1808 employée
par NEILL'-) pour un autre baleinoptère; mais ESCHRICHT lui-môme n'a pu juger si l'espèce à laquelle
NEILL a donné ce nom, appartenait à une espèce connue ou non; et quant à nous, nous avons pu
encore moins en juger, attendu qu'il n'y a que fort peu de chose de connu sur ce Musculus Sibbaldi
NEILL, comme sur plusieurs autres individus décrits imparfaitement. La seconde espèce caractérisée
aussi brièvement par GRAY est aux passages cités décrite sous la dénomination de Physalus (Rorquakis)
boops GRAY. Quant aux vertèbres cervicales, ce qui est la seule chose que GRAY ait décrite, nous y
trouvons une grande ressemblance avec notre exemplaire; car si les apophyses latérales à l'axis
chez le PL boops GRAY ne se réunissent pas aux extrémités, cela peut bien n'être que la conséquence
de ce que l'exemplaire a été encore plus jeune que le nôtre, ce que semble aussi prouver la
longueur, qui, à son rapport, était de 38 pieds Anglais. La longueur du crâne est dite être de 9 pieds;
le nombre des vertèbres, de 60; celui des paires de côtes, de 15, toutes indivises en haut. Cet
exemplaire a été recueilli près de la côte du pays de Galles et a été remorqué à Liverpool eu 1846.
Sur le motif de la longueur du crâne en rapport avec la longueur totale (et avec le nombre des vertèbres?),
cet exemplaire décrit si brièvement piu* GRAY pourrait être cependant un individu fort jeune de
B, imcscidus C0iU>ANY0; espèce où, à l'état de jeunesse, les extrémités des apophyses latérales des vertèbres
cervicales sont peut-être non-réunis. Cette espèce établie par GRAY en est cependant aussi
une qui, au moins quant à ce qui a été cité sur elle par GRAY, à l'exception pourtant du nombre des
vertèbres, peut, à l'égard de ce qui a été dit, être considérée avoir de la ressemblance avec notre exemplaire;
mais, fût-il aussi prouvé qu'elle est identique avec le nôtre, la dénomination de "boops' ne pourrait
guère être employée, attendu (pi'on ne peut pas bien juger quelle est l'espèce à laquelle dès les
temps anciens on a attribué cette dénomination, et qu'en outre, les auteurs dont les descriptions peuvent
3. E. GRAY. Proc. Zooi. Soc, 1847, pages 91 et 92, et Catalog-ue of the Specimens of Maramaha iu the
coll. of the British Museum, part 1, Cetucea, 1850, ])ages 41 et 42. Ce Catalogue a été dans l'endroit cité imprimé
par extrait du premier ouvrage.
-) PATRICK NEILL, Trausiict. of Werner. Society, vol. I, page 201.