
r F>
(IIIAFITIIE F1OEM1EK.
lt;c'.lioLiiigi; i;t mort (lu BaleinopLèrc.
11 jour de Diiiianclic, le 29 Octobre 18(i5, par une jouniée
de gTiiiul vent, le paysan OLOF LAKSSON, qui alors était en
cliasse, observa, à 9 heures du matin, du haut de la côte,
élevée en cet endroit, ([uelque chose d'extraordinaire en mer à quelque distance du rivage; il
lui sembla d'abord que c'étaient les débris d'un navire échoué. Arrivé sur le bord de la mer,
où le baleinoptère était alors échoué à 40 mètres environ de distance, il vit de suite que
c'était un animal vivant, qui, visible dans une grande étendue à la hauteur d'environ 25 centimètres
au-dessus de la surface de l'eau, hittiiit pour se sauver de la position où il était;
quoique cet homme n'eut jamais vu encore de baleine, il fut tout de suite évident pour lui
que c'en était une qui était là devant lui. OLOF courut aussitôt chez son beau-frère, CAIÎL
HANSSON, qui demeurait à un quart de myriamètre de lii, à la ferme de Backa, un peu
plus en avant dans l'intérieur des terres sur la pointe du cap, lequel, eu avant des îles
de l'archipel de la côte de Suède, s'avance dans le Ciittégat et forme l'un des côtés, le
côté extérieur, du Bassin d'Askim. CARL ÎIAMSSON se mit aussitôt en mesure d'aller sur la
place avec son camarade; voici le récit que quelques jours après il m'a fait volontairement
lui-même de vive-voix sur tout ce qui s'est passé alors, depuis l'heure de 10 heures i, le
même jour de dimanche, jusqu'au mardi suivant, 31 Octobre, jour auquel je suis arrivé
de ma personne sur les lieux i
»Comme mon beau-frère me dit que "la baleine était étendue là, battant de toutes ses
»forces et lançant de l'eau à grand bruit bien haut en l'air", et attendu que pendant mes
»voyages dans la mer du Nord j'avais vu de ces bêtes terribles, je pris un grand bateau,
»dans la pensée que, dans le cas où la baleine voudrait avaler le bateau, elle ne pourrait
»pourtant pas l'avaler au delà du mât. Ayant pris les ris à la voile jusqu'en bas, nous
»arrivâmes bientôt et nous avançâmes en louvoyant vers le monstre jusqu'à une distance
»de 80 à 100 pieds, afin de le considérer. Nous amenâmes alors notre foc en silence, pour
»que la baleine ne nous observât pas. La baleine était étendue sur le ventre, un peu
»penchée sur l'un des côtés. Il nous sembla qu'elle souitlait bruyamment toutes les cinq
»minutes et qu'elle faisait alors des efforts de tout son corps. Sa queue s'élevait alors d'une
»hauteur d'homme au-dessus de l'eau et retombait en frappant l'eau violemment. En même
»temps que cela, la baleine semblait vouloir s'élancer en l'air et comme battre des ailes au
»moyen de ses nageoires. Entre chacun de ces momens où elle soufflait, elle était tout-à-
»fait tranquille. Quand elle souillait, c'était comme un bruit de tonnerre, au point que nous
»ne pouvions entendre ce que nous nous disions. L'écho des montagnes répétait ce bruit.
»Ce son était comme celui d'une grosse voix de basse, mais d'ailleurs de la force de la
»soupape d'une machine de bateau à vapeur, quand on la fait siffler pour signal. Ce que
Premirm Partie.