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Lorsque plus loin nous ])arleroiis des faiious, uous ctablivous des analogies tendant à
prouver davantage encore l'assertion que nous venons d'avancer ici.
Le derme forme, comme il est dit plus liant, la conche la plus épaisse de la pean,
laquelle chez les animaux de cet ordre, vu sa grande richesse en graisse, est le pins souvent
ap|)elée lard. En dépit pourtant de cette richcssc, elle est d'une consistance très ferme,
et elle est execssivement élastique, surtout dans la partie piissée du dessous du corps.
Plus elle avance vers l'extérieur, plus elle est dure, et elle perd de sa fermeté à mesure
qu'elle avance vers l'intérienr. Sur la surface su))érieure elle est munie d'un grand nombre
de papilles placées tout ])rès les unes des autres; nous venons de parler de ces papilles.
Elle est pour ainsi dire dans toutes les directions tissée d'un grand nombre de libres et de
lamelles com])actes et très brillantes, lesquelles le ¡dus à l'extérieur sont placées le jilns
près les unes des antres. Dans la partie intérieure du derme, ces libres et ces lamelles
tiuisseut ])ar devenir de consistance moins ferme et forment là détinitivement de grosses
mailles. La surface intérieure est unie et jointe ù la partie de dessons par nue eouehe plus
ou moins épaisse de tissu connectif.
Plus loin se trouvera ce qui peut être de plus remarqué à l'égard du derme, lorsqu'il
sera spécialemeut question de l'extrémité de la queue ainsi que de ses lobes. Cependant
nons allons décrire ici en ])articulier l'organisation en général remar([nable de la pean sur
la partie piissée en dessons dans la partie antérieure du corps. Le morceau qui a été
découpé là, et qui est réprésenté sur la planche 11, pris en dessous, à peu près au milieu
en dessous de la région du nez, avait été en effet saupoudré d'une conche légère de sel
pendant deux mois; mais avant que nous le soumissions à l'analyse, nons l'avons rais pendant
3 fois 24 heures dans l'eau, et selon toute apparence il avait repris son aspect originaire.
Ce morceau n'avait été enlevé qu'à une épaisseur de 40 millim. sur tonte l'épaisseur
de la peau. Voici les annotations que nous avons prises à l'égard du dit morceau.
Le morceau de peau, lequel était excessivement élastique, tenait en longueur, en travers
des plis, lorsqu'il a été placé tout frais sur un dessus de table, 500 millimètres. Il
avait 14 plis; l'un des plis extrêmes avait un commencement de partage en arrière et le
9""°°, compté à partir du premier et ce premier y compris, avait également un commencement
de partage eu deux, mais eu avant. Chacun des plis ou pour mieux dire peut-être
des bourrelets est aplati dans sa partie supérieure on du moins n'est que très faiblement
convexe. Ji-Iais les bords sont légèrement arrondis à l'endroit où la surface de dessus passe
à angle obtus dans chacun des côtés latéraux du pli, lesquels côtés sont ])resque à plan
droit, dans la position où a eu lieu la description. Chacun de ces côtés latéraux du ])li
Ijorte un grand nombre de stries fines, en sens oblique sous un angle de 4.ï° environ ; mais
ces stries n'atteignent ni l'angle supérieur du pli ni le bord inférieur du côté latéral. Dans
le sens de la longueur, ainsi parallèlement à l'angle supérieur du ])li, ces stries étaient
coupées par d'antres stries jjareilles au nombre de 8 à 12. Les stries obllipies sont
espacées à environ 2 millimètres les unes des antres; les stries en longueur se trouvent à
un intervalle d'un peu |)lus d'un millimètre; et tous ces intervalles ont chacun une légère
convexité. Le côté dn ])li s'affaisse bien visiblbmeut dans le sens de la longueur là oil
les stries obliques, au bord supérieur, jirennent leur origine.
I.a ]iartie plate dn pli en liant est en général, dans cette région, d'une largeur de 20
millimètres. La hauteur du côté e,st un pen pins grande, soit 24 millimètres, et la iiartie
tont-à-fait d'en bas entre les plis est formée à angle très aigu.
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Quand un pli se partage en deux, ce partage se fait peu-à-peu et quant à la profondeur
et quant à la largeur, et, tout de suite en avant dn point oil se fait le partage, le
pli a en général augmenté considérablement de largeur. Le partage commence en règle
générale au milieu du pli, mais (pielquefois aussi un peu ])lus près de l'un ou de l'autre
des côtés. L'éiiiderme, ses deux couches prises ensemble, est dans la partie d'en bas du
pli à peine la moitié aussi é[iais qu'à l'endroit du plan supérieur du pli. L'endroit où
l'épiderme est le plus épais est celui où ce jilan |)asse au plan latéral, ainsi à l'endroit même
qui est angulé. Le derme est plus spongieux et moins riche en graisse que dans les parties
du cor|)s où la peau est unie. Il a également une teinte qui tire au rougeàtre et est,
comme il a déjà été dit, excessivement élastique.
Le morceau, lequel est large à son milieu de 200 millim., mesurage pris le long du ])li,
peut subir par l'effort de la main une tension qui lui donne, au lieu de 500 millim. de longueur
qu'il avait en travers des plis, une étendue de 950 millimètres, ainsi près d'une fois sa
longueur. Abandonné à lui-même, le morceau rejirend sa première longueur; ])Our autrement
parler, il revient à l'état dans lequel il a été décrit tout à l'heure. Lorsqu'il est
soumis à la tension qui vient d'être dite, la partie plate du pli dans le dessus reste pour
ainsi dire sans modification. La tension s'opère dans les espaces entre les parties plates supérieures,
lesquels dans ce cas décrivent chacun un arc circulaire presque régulier, interrompu
seulement au milieu vers le bas par une rondeur presque imperce])tible de la partie inférieure.
Dans cette position s'aplanissent les intervalles qui sont entre les petites stries en
longueur. Si le morceau est étendu dans le sens opposé, les intervalles des petites stries
obliques s'aplanissent également; mais les stries restent cependant, comme il est naturel, à
beaucoup plus de distance les unes des autres. Tiré dans ce dernier sens, c'est à dire le
long des plis, le morceau, au lieu de 200 millimètres qu'il avait, prend une tension de
280 millimètres.
Une bande coupée (voyez planche 11, à la figure ciui est à droite), de la largeur de
25 millimètres a pu être tendue par nous jusqu'à une longueur de 1095 millimètres. La
partie plate du pli reste alors presque complètement sans modification et devient seulement
un peu plus convexe. Les intervalles deviennent au contraire d'autant pins grands que
3 i ' i i > l . Ils s'aplatissent encore davantage et décrivent des segments de cercles encore plus
grands. La petite rondeur qui règne tout le long de la base du pli, devient aussi moins
distincte. Abandonnée à elle-même, la bande reprend sa longueur primitive et cela avec
une rapidité aussi grande qnc si on faisait cette expérience avec un morceau de gomme
élastique. Si au contraire on rassemble entièrement les plis, le morceau ne mesure pas
plus de 370 millimètres.
Les plis qui se trouvent derrière le coin de la bouche vers l'aisselle ont la surface
plane du haut de leurs bourrelets bien pins large, soit de 50 à 03 millimètres. Les sillons
intermédiaires ont environ 25 millimètres de largeur et à peu près 18 millimètres de profondeur.
Bien que la chose soit le résultat d'une lésion, uous allons cependant dire quelques mots
ici sur nue des cicatrices (planche 9, tableau B) qui se sont trouvées à la peau, attendu surtout
que cela peut prouver que ces cicatrices sont venues de blessures faites par quelque
poisson de l'espèce des espadons. Tonte la cicatrice, qui forme une excavation bien
visible sur le plan nui de la peau, avait en longueur 60 millimètres, et 18 millimètres
dans la plus grande largeur. I^es rayons noirs de cette cicatrice sont formés en partie de
petits points et en partie de flammes irrégulières, couleur d'ardoise.
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