
i.;
36
en avant, ou pour mieux dire en bas de cette extrémité, ainsi que tout le bord intérieur,
détaelié, de la plaque, se résolvent en brins de ebevenx, libres et séparés les uns
des autres, formant un gonflement, ce qui fait que l'appareil des fanons, tout ensemble,
vu dans le côté intérienr, ressemble extrêmement denx énormes crinières de clieval
posées eu long l'une contre l'autre. 1/nn des côtés des plaques de fanons est muni de
nombreuses stries imi)rimées dans le sens de la longueur; et, surtout dans le voisinage de
la racine, ou observe, daus un certain jour, des lignes ondoyantes en travers de la plaque,
laquelle circonstance fait que tout le bord extérieur de la série des fanons, considéré par
devant ou par derrière, présente, et cela le pins sensiblement de tout dans le voisinage
de la racine, un aspect onduleux, si même cet aspect ondulenx est excessivement faible.
L'épaisseur d'une plaque de fanons ne diminue qnc fort peu vers la pointe.
Au milieu de la série de fanons, sur l'un des côtés, de même que vers l'arrière, les
fanons sont à l'extérieur ]iresque à angle droit de l'axe transversal du crâne, au moins
quant à la partie de la base; mais, à la distance de 1192 millimètres derrière le bout du
museau, les fanons prennent une direction tellement forte vers le dehors que le bord des
fanons et l'axe transversal du crâne forment dans cette région un angle de 108 degrés.
Jusqu'au commencement du troisième cinquième des fanons de l'un des côtés, les bords
cbevelus intérieurs des fanons forment une excavation; davantage en arrière, ils deviennent
au contraire presque parfaitement droits.
Si on considère de dessous toute la série des fanons, de bas en haut par conséquent
daus la bouche ouverte, on voit que, de l'un comme de l'autre des côtés, cet appareil est,
jusqu'au delà des deux tiers de l'étendue en longueur des séries de fanons vers l'arrière,
placé à une distance assez égale du bord de la lèvre supérieure, et qu'il décrit par conséquent
dans son bord extérieur une courbe qui est aussi exactement que possible de même
forme que le bord de la lèvre supérieure, liais, plus loin en arrière, la ligne des fanons
se courbe très fortement vers le palais, et tinalement encore vers l'extérieur, ce qui est
bien distinct au moins dans le bord du dedans.
Le bord de la série de fauons qui est dans la longueur du palais est plus en droite
ligue, attendu que toute la partie des fanons dans son milieu est excessivement large, ou,
pour mieux dire, attendu que la largeur n'en décroît fortement qu'en avant et toiit-à-fait en
arrière. Mais, .bien que nous pariions toujours ici des séries de fp.uous de l'un ou de
l'autre côté, il ne faut pas entendre par là qu'il y ait quelque différence marquée entre ces
deux côtés dans la partie la plus en avant de la bouche. Il n'y a pas de différence de
cette nature; mais les fanons qui sont le plus en avant dans la bouche, ont là plus de
ressemblance avec une brosse dure qu'avec des plaques, laquelle forme de plaques est celle
que les fanons présentent aussitôt qu'ils remontent un peu plus vers l'arrière.
Arrêtons-nous-en là pour la description des fanons, description prise pendant que les
fanons étaient encore attachés à la tête. Dans un autre passage, ((uand nous parierons de
la peau en général, nous reviendrons sur cette substance qu'on appelle "baleine", substance
connue du monde entier, et alors nous exprimerons nos idées sur la vraie nature des fanons.
Daus la partie antérieure la plus avancée de la pointe du menton et en remontant
vers le bord aminci de la lèvre inférieure, nous avons compté, sur un endroit presque
circulaire d'environ 350 centimètres carrés de surface, .30 brins de poils, placés d'espace
en espace et irrégulièrement, courbés et dirigés en général vers le bas, mais vers les côtés
de cette superficie, vers la partie latérale. La grosseur d'un brin de ces poils est à peu
de chose près la même que celle d'un cheveu ordinaire de tête d'homme; mais la longueur
37
i
Fi/li
n'en était que de i à 7 millimètres. Malgré l'examen le plus soigneux de toutes les jiarties
où des poils développés auraient dû d'ailleurs pouvoir se trouver, il nous a été impossible
d'en découvrir, en outre de ceux dont nous parlons ici et des fanons. Chacun de ces
brins de poil à la pointe du menton est placé sur un endroit qui formait une petite excavation
à la peau.
Pour ne pas perdre le fruit de cette petite découverte, nous avons, aussitôt que nous
avons^ eu fait cette trouvaille, tranché un petit morceau mince de la peau avec les poils
qui s'y trouvaient placés, et nous avons mis ce morceau dans l'esprit de vin pour l'analyser
exactement. Nous n'avons laissé de ces poils que 3 brins à leur place; mais, ce qui
prouve que nous ne nous étions pas trompé sur ce qu'à l'avenir et bientôt ces poils seraient
détruits, malgré tous les soins les plus attentifs que nous devions apporter toujours
au traitement de toutes les parties du cétacé, c'est que dès le moment même où nous
donnions à nos annotations la forme de rédaction sous laquelle elles devaient être livrées
à l'impression, c'est-à-dire dès le 6 Août 1866, deux de ces trois poils qui étaient restés
sur la peau, avaient disparu sans laisser pour ainsi-dire de traces; et ce n'est pas, à ce
que nous croyons, que ces deux poils aient été enlevés par quelque personne qui ait voulu
se les approprier. Le public, calculé à plus de 30,000 personnes, qui a pu à cette époquelà
approcher du cétacé, a montré alors beaucoup trop de tact, pour que je puisse accuser
qui que ce soit de cette disparition. Il est à croire que ces deux poils ont disparu lors
du frottage à la térébenthine, lequel a dû être pratiqué une ou deux fois la semaine pour
empêcher le tigement de la graisse qui suintait toujours encore, lorsque surtout la température
était élevée.
Du reste, nous devons également ajourner le rendu-compte exact de ces poils du menton,
jusqu'au moment où nous traiterons de la peau en général et de ses différentes formations.
Les narines, qui sont placées immédiatement derrière le point le plus haut du renflement
du nez, par conséquent sur la déclivité ou dans l'affaissement qui se trouve derrière
le même point, sont oblongues et plus étroites en avant qu'eu arrière. Entre les narines,
il y a une cloison de séparation, laquelle est fendue dans le sens de la longueur au bord
supérieur, et cette feute s'étend en avant de 25 millimètres au-delà du bord antérieur des
narines. Les bords qui résultent de l'existence de cette fente sont très minces; mais du
reste les bords autour des narines, de même que ceux qui sont le long des sillons qui divergent
en arrière, sont arrondis; la région qui est entre ces sillons, s'arrondit aussi sous
une convexité très renflée, tandis que cette convexité se perd dans la paroi postérieure des
narines.
La longueur des narines est d'un peu plus d'un tiers plus grande que la largeur au milieu;
et la distance entre les extrémités postérieures des sillons latéraux est aussi beaucoup plus
grande que la distance qui existe depuis le bord antérieur de l'une des nariucs jusqu'à
l'extrémité du sillon latéral, du même côté, mesuré droit. Les sillons latéraux sont aussi
grands de largeur et de profondeur que si on appuie un doigt sur un corps mou d'un peu
plus que de l'épaisseur de ce doigt, ou bien encore la profondeur est d'un peu plus de 20
millimètres, et la largeur vers le haut de 26 millimètres. Ces sillons sont arrondis d'une
manière égale en bas aussi bien qu'en arrière.
Du reste nous devons renvoyer le lecteur aux mesurages qui sont cités dans un autre
passage sous la rubrique de "Mesurages de la tête", de même qu'aux dessins qui représentent
cette partie et aux explications de ces dessins.
'W!
•ifi'
' ' il
r
I