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GliNUli NKOMORIMIKIl.
imiforme et obscure, comme chez le Glaiicope; les plumes des lorums
et celles (|ui recouvient les narines soni aussi serrées, conuiie
en velours et d'un noir mat ; enfin les pieds comme cliez cclui-ci, el
même chez le Stunius carunciilcitiis, en sont noirs, longs et rohustes;
les écailles de la partie antéi ieure du tarse soni lisses et
ne paraisscnl point séparées; celles des doigts sont très-marquées
sin- les articulations surtout ; le doigl du milieu dépasse de beaucoup
les tleu\ autres, tpii soni presque égaux; le ()ostériciu' est
le plus robuste, et son ongle le plus fort de tous el le plus recourbé
: lous les ongles sont noirs el légèrement cannelés en
dessous; le doigt externe est soudé juscpfà sa |)remière arliculatioii
avec le médian, parlicularilé comnnnie encore au
cS'. carunciilatus.
Maintenant la |)lace cpie \e Neoniurpha doit occuper dans la Série
Ornitiiologicpie est-elle irrévocablemeni lixée, ainsi cpie l'a l'ail
M. G. U. Gray, dans les eni r e les Genres FalcaUa et
kucides? Nous ne le croyons point. Nous pensons que l'on n'a pas
encore assez réfléchi sur la proportion et la valeur relative des
caractères tpie présente ce Genre; on s'est laissé trop éblouir paisa
singularité rostrale, et l'on a par trop négligé surtout de le conlercr
avec ses deux congénères Tasmaniens, Calloeas cinerea cl Sturnus
carunciilalus. 11 nous semble ([u'en niellant vni peu de còlè
leur diliércnce sexuelle de conformalion dans le système mandibulaire,
ces trois Genres devraient l'aire parlie d'un même groupe
ressortissant de la Famille desGorvidés, grovipe que caractérisenl
suffisamment el la prcsipie simililude d'oi-ganisalion dans son ensemble
cl dans la pres(pie lotalité de ses détails, el la |)res(pie similitu<
le des moeurs : car de même <pie le CaUoeas, avec lequel il
a le |)his de comnuuiauté ile rappoi-ta, le ¡Seomorpha vil de baies
Gr.MiE Ni'ioMORriirn.
et d'insecles; comme lui, il parail organisé pour marcher aulant
lout au moins tpie pour percher.
Or, nous croyons que M. G. K. Gray, lorsqu'il a fixé la place de
ce Genre, vérilablement anormal enlie lesGeiues FacnliauX Seleucidcs
des Upupidés, a agi dans la couviclion qu'il s'élail laite (pie
le bec le plus long et le plus en Corme de faux, apparteuail au
mâle. Car il esl d'usage en Zoologie que les Garaclèi es Génériques
soient en général, en Ornilhologie surtout, fournis par les mâles.
Mais actuellemcnl tpie les renseignements du Docteur Dielienbach
paraissent avoir éclairci l'andiiguité cpii existail quant au sexe
chez le Neoniorpha ^ nous ne serions pas étonné (pie cet estimable
Ornithologiste ne revinl sur celle Classilicalion (pii doit nécessaii emeiU
êire remaniée, en admellani même dans loule sa valeur iul
caractère comme celui-ci lii'é d'une forme de bec anormale, ];)uis-
([u'elle n'est point commune aux deux sexes. Ce ne serait plus en
effet aujoui'd'hui le A', acutirostiù cpii commantlerait sa place aiq)rès
duGenre Falcidia; c'esl leiV. craii-i'roi/'rà cpii réclamerail la sienne
on auprès du Sturmis cariiiicidahis, ou au|)rès du Crdioeas cinerea.
El quoi qu'on fasse, il nous semble dès à |)résenl difficile tl'liésiler à
le placer dans loule autre Classe soil des Corvidés, soit tlesSlurnitlés,
de préférence aux Upupidés, dont il n'a prescjue auciui des caractères.
Il sei'ait vivemenl à désirer qu'avant l'exlinclion de ce
singulier (*enre d'Oiseau, extinction dont, au dire du Docteur Dieffenbach.
la Science se trouverait menacée, on piil se procurer une
série complète d'observations sur le Neoniorpha ; surtout sur la conslilulion
et la croissance des jeunes, .\insi les jeunes femelles éclosenl
elles miLnies du bec en forme de faucille qui se voit chez l'adulle
? ou ce bec ne prend-il ainsi celle forme qu'il l'âge de la
reproduclion? Ce soni deux questions dont il serait intéressant de