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pas en se dirigeanl sur des analogies de même valeur que Buliou,
révoquaul. eu doute le pays d'origiue de W^Jigle huppé d'Afrique,
Crowned Eagle d'Edwards {Gian., pag. 3i , Pl. 224"), le eousidérail
eomuie synonyme du Spix-aëtus ornalus?
On ue |)0urrail croire à quel cliilïre s'élève le nondire d'erreurs
semblables, Loutes provenant de tro|) de precipitation et de toute
absence d'esprit de critiipie ou de discussion chez ceux qui dirigent
la Science! Nous croyons ces erreurs beaucoup plus ilommageables
poiu' ses progrès que I introduction inconsidérée d'Espèces
prétendues nouvelles qui ne sont que des doubles emplois. Le
temps, à la longue, l'ail toujours justice de ces derniers; tandis qu'il
n'en est pas de même pour la suppression intempestive, et presque
par anticipation, d'une Espèce véritablement nouvelle, mais méconnue
dès son apparition première. Il faut plus (|ue l'aide du
temps, il faut en quelque sorte le concours du hasard, pour arriver
à sa restitution et arrêter une erreur d'autant plus difficile à
détruire qu'elle est devenue plus traditioimelle.
C'est cependant ce que nous avons entrepris dans la Notice ¡irécitée,
insérée dans la Kevue Zoologique, et que nous ne faisons en
quelque sorte que reproduire, convaincu que la rehabilitation d'une
Espèce, reniée d'abord poiu- telle par la Science, a toute l'importance
d'une véritable découverte, parce c[ue, d'ime ¡)art, c'est la
doter d'une Espèce de plus, et que, d'une autre part, celte réhabilitation
devient par le fait celle même du "Voyageur dont on a injustemenl
discrédité le mérite et la sagacité d'observation.
Voici comment Spix décrivait .sa Harpjia ùraccata :
(( Corpus su])robustum, niagnituilineurubil ingaî, suprà et suhlLis violacco nigruni,
» plumi.s ad radicetn albicaiitibu.s, medio l'uscesceriLibus, apice violaceo oigrls, raro
)i fusco inarginalis ; uropygium eL crissum nigra, fulvo lasciala ; alaï caudà plus
s i ' I z a i : t k a vi v n c i i k i riîs.
1) quàni duplo breviores, subtils f'ulvo-albo l'asciatie, anticè l'ulve maculala?; rcmiges
» omues medio obscure l'usco lasciali ; cauda louga suprà uigro pluiiibeoque, subtùs
a iiigro alboque quatuor vinata, apice sordide l'ulvo terminata; pedes alti, usque
11 ad digitos dense piumosi, fulvo-albo punclali vel fasciolali ; cera digitique ilavo-
» ciuerei ; ungues crassi, subadunci, uigri. Longitudo corporis 2", caudx' II Y^,
" cauda; partis alas superaules 7'.
» Haliilat lu S.-Paolo [Como prfllo), nominala. >1
11 n'est assurémeiil pas douteux, ainsi ipie nous l'avons déjà dil,
que cette livrée, indiquée par S|)ix, et reprodui t e dans sa Planche 'i,
ne soit celle d'un jeune, ou tout au moins d'une femelle. Mais il y
avait il examiner chez cet Oiseau, comme chez tous les autres, laquelle
de ses deux couleurs, brune et noire, était l'accessoire de
l'autre. Or, lorsque, chez un Rapace, les niasses générales sont noires,
et surtout d'un noir si intense, que les reflets en deviennent
bleus ou violacés, el que le bord seul de quelques plumes est brun,
on est forcément amené à conclure que le brun est l'accessoire du
noir; ipie ce n'est qu'une couleur transitoire, et dont la disparition
est même prochaine. C'est ce que les Ornithologistes qui ont renié
ïHarpjia braccata de Spix auraient dù décider, rien de semblable
n'ayani jamais été remarqué dans aucune des livrées de transition
du Sp. Ornatus:\i\ conformité apparente de la coloration des cuisses
et des pattes n'était pas une raison suffisante pour autoriser, sans
expression aucune de motifs, le retranchement de l'Espèce, qui,
loin de là, devail être conservée. Ioni au plus avec un point de
doule, si l'on voulait.
Nous n'hésitons pas à considérer l'Oiseau que nousl'eprésentons
dans notre Planche (17 comme identique avec celui de Spix, offraiil
.senlemenl tous les caractères d'un adulte; ce bel Oiseau, dont le
Type fait partie de la Galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de
Paris, y a été envoyé en 1840 , de la Cùle-Ferme ( Amé r i q u e ) , |)ar
Icmisrajihie Ornilholopijiif. — l.iv. 2