
CLEMATIS SARGENTI. - t a d . x v m
CLEMATIS SARGEiNTl v
C. P it ch e r i Sargt. (non Torr. e t Gray).
C. I’lTUicosiis, inedioci'is, clivaricatus ac ramosissimus, caulibus lignosis, su b an g u la tis ,
cortice striato veslitis, ramis an g u latis, velulinis, spadiceis pullisve.
F o lia b i'triju g a , petiolis velutinis, longis g ra c ilib u sq u e , segmentis petiolulatis, reg u la rite r
ovatis V . oblongis, integris, ad liasim ro tu n d a tis , ad apicem levite r a tten u a tis , m u c ro n a tis,
ma rg in e ciliolalis, infra ad ñerv o s p ræ sertim p u b e ru lis, ultimis im p arisq u e in cirrb as petio-
liares semper mulatis.
Flo re s p arv i inflexiqiie, te rn a ti; p ed ú n cu lo foliis minore, bifoliato, villoso a u t ra riu s
nu d o , sepalis ovato-oblongis, aculissimis, crassiusculis in tu s glabris, exlus velulinis, gen italia
vix su p e ran tib iis. S tam in a coni[)lanata, filamentis su p e rn e b a rb a tis , an tb e ris luteolis, co n nectivo
elongato, pilosa. Carpella ovata, a tten u a ta , pilosa, stylis lin earib u s, g lab ris, b ru n e is,
stam in a æ q u an tib u s .
Acbainiæ circin atæ a u l ta n tum ovales, asperæ spadiceæ, irre g u la rite r p u b escen tes, cau d a
te n u e b irsu ta q u e coronatæ.
E a America boreali, su b n omine C. PUcheri n o ta ; ac doctissirao ac familiarissimo meo.
Professore Sa rg en t inissa.
D e s c r i p t io n . — Le C. S a rg e a li con stiiue un sou.s-arbrisseau ramifié dès la base et â tiges nombreuses
et divariquées et qui s ’élève à 2 ou 3 mètres. Ses Liges plus ou moins an guleu ses, fortement striées,
deviennent promptemenL ligneuses; lesramille.s présentent toujours des angles très accusé s, d ’un brun tantôt
terne, tantôt luisant; elles sont constamment couvertes d ’un épais duvet velouté.
Les feuilles, très variables de grandeur, présentent 2 ou 3 , quelquefois même 4 paires de segments ;
elles se terminent constamment en une vrille qui s’allonge plus ou moiii.s, ct est due ii la Iran.sforniation de
rextrémilé du pétiole ou souvent au.ssi des p étiolulés d’une paire u ltime de segmen ts. Il en est de même du
pétiole e l des péliolu les inférieurs, qui sont tantôt courts et rigides, la n lô l minces et grêles, plus ou moins
anguleux et Loujours chargés d’un duvet appliqué e t blanchâtre.
Les segments régulièrement ovales ou oblongs, arrondis ct obliques, ou cordiformes à la base,
légèrement alténués et terminés par nn mucron au sommet, ou plus rarement obtus, sont en général entiers ;
ceux de la base de la feuille offrent pourtant assez souvent un ou deux lobes plus ou moins profonds. Des
poils courts et appliqués tapissent toute la face inférieure, principalement le long des nervures, tandis que
sur les bords ils sont plus longs et presque semblables à d es c ils; en dessus on observe que quelques-uns
sont disséminés ct épars.
Lc pétiole atteint de 8 à 1 0 centimètres, les p éliolules 12 à 15 millim ètr es; (¡uant aux segmen ts, leur
longueur varie de 2 à G centimètres, sur 12 à 35 millimètres.
Les bractées ct les feuilles florales n e diiTèrenl des segmenis de la l'eiilllc que par des dimensions souvent
réduites et l’absence presque complète d e p éliolule.
Les fleurs solitaires ou disposées par trois, toujours très nombreuses, car il en paraîl à l ’aisselle de chafiue
feuille, sont petite s, presque cylindriques et d’un violet souvent teinté de vert. Portées sur un pédoncule
long scu lem c iU d cG à 8 centimètres, généralement dressé ct. pubérule comme les pétioles, plus rarement
glabre, elles restent ordinairement penchées même après l ’antliè se.
Les sépales ovales-oblongs, également épais dans toute leur longueur, s ’amincissent et s’a tténuent au
sommet, d e manière à se terminer en une assez longue pointe aiguë. Étroitement dressés, ils ne s ’infléchissent
en dehors qu ’à leur extrémité. Ils sont ex lé rieiircmcnl chargés d’un épais duvet, surtout sur les bords,
mais complètement glabres à l’intérieur.
Les étamines, poilues dans leur moitié supérieure ainsi que le connectif, se terminent en un très long
acumcn, qui dépasse les anthères de 4 ou 5 millimètres ct égalent presque les sépales en hauteur. Les
filets sont aplatis, d’un jaune pâle, tandis que les anthères, étroitement linéaires et légèrement p oilues,
olTrcnt une coloration beaucoup plus foncée.
Les carpelles, de môme longueur que les élamines, ont des ovaires presque ellipsoïd es chargés de
poils apprimés ct de styles atténués linéaires, brunâtres et tout à fait glabres.
Les achaines presque comjilètement lenticu lair es ou légèrement ovoïdes, très rugueux et d ’un brun
uniforme et brillant, irrégulièrement tapissées d ’nn duvet court, forment un capitule très serré,
très régulier à cause du développement constant de tous les carpelles. Chacun est surmonté d ’un style
accrescent, court c t ténu, souvent recourbé vers le tiers de sa hauteur et plus ou moins contourné;
il est en général couvert, surtout iiiférieuremenL, de poils très courts.
Confondue aux E lats-Unis avec le C. P itc h e r i, cette Clématite m ’a été envoyée de graines sous ce dernier
nom par m on exc cllcn tami, M. le professeur Ch. Sargcnt. Endédianl la nouvelle espèc e à l ’émincnt directeur
de V A rn o ld A rb o re tum , je veux rendre hommage à son dévouement complet pour la scien ce deiidrolo-
g iq u c ,à son zè le iiifaligable et p rimesaiilicr à enrichir les c o lle c lion s botaniques, enfin à l ’amitié constante
(ju’il ne ce sse de témoigner à scs confrères européens. Qu’il reçoive ici ce faible témoignage de gratitude
e t de sympathie.
Le C. S a rg e n ti, bien qu’appartcnant au môme groupe que le C. P itc h e r i, avec lequel il e st confondu,
constitue une espèc e profondément distincte ; ce dernier reste constamment herbacé, se s feuilles
décomposées onl leurs scgniciiLs très souvent divises ou lobé s; sc s fleurs son t eu outre plus grandes, d’un
violet très fon cé e t présentent des sépales moins épais et même presque membranacés. Ses pistils dominent
les élamines ; enfin les a ch a in e s aiTcctenl une forme diflérenle et les styles persistants sont complètement
LAVALLÉE. Clciiialid cs. 16