
CLEMATIS PITCHERI v a r . COLORADENSIS. - t a b . x v .
CLEMATIS P ITCH ER I T o r r. c t A. G ra y , F l . Nor th Am e r . , p . 10 (n o n C a r r i i r e ) . — W a lp ., Ri'pert. bot., 1, p . 7 . — A. G r a y ,
P I . F c iu lL , p . i . — W . E m o ry , Unit. St. et Mex. Pond, surv ., p . 2 9 (ex B ig e low ).
C . H iiT ic uL \T .\ T o n - , e l A . G r a y , IH . le x . , 2 . — A. G r a y , IH . W r ig h t , I I , p . 7 .
C. h e rb ác ea, pro cera , c a u lib u s an g u la tis canaliculatisque, taiUiim crassis, velulinis.
P^olia ampia, 3-5 ju g g a , decomposita, tenui-coriacea, ¡)ctiolis peliolulis(juc cirrhosis, segmen
tis tri-sccfcis V. lo b a lis, ra riu s su b in teg ris diversis, ad basim ro tu n d a tis v . su b co rd a tis, ad
apicem sæpc alten u a tis acu tisq u e a u t ra riu s obtusis, initio sp arse pilosis, dciii glabris et
areolis laxis re ticu la tis ; folia ram ealia a tq u e b ra c te a s u n t ovata, Simplicia v. ra riu s p a rum
loba ta.
Fio re s mag n i, sub cy lin d rici, in lu s atroviolacci, extus lilac ino-canc sc entes; scpala vix
crassa, ovata, in medio leviter d ila ta ta , ad im u in longissime a tte n u a ta rccu rv a taq u e . S tam in a
h irsu ta , filameiitis in fe rn e glabris. Carpella s tam in ib u s su p e ran tia ct calycis fauces asse-
qu eiitia, p u b e ru la , stylis iiliformibus, apice stigmatoideo dilatato.
Acbainiæ discifornies, lo n g e c au d atæ, sericeo-pubcscentes.
I arietas : C o l o u a u e x s i s {C. colomdensis liu ckL, l*roc. Acad. P iiilad., 18G1, p. 448), foliis
segm en ta trilo b a ta feren lib u s aUjuc llo rib u s m a jo rib u s d is tin g u itu r; in Colorado inventa.
In America sep ten trio n ali, Texas, Mexico et Illinois re p e ritu r.
ÜEScniPTiox. — Le C. P ilc h e r i, quoitjuc herbacé, attciiiL une liaulenr de 4 ou luêmc 5 mè tre s; scs
liges robusle s, peu ou point volubile.s, épaissc.s, anguleuses e l cannelée s, son t tapissées de poils apprimés;
un duvet cxlr èmcmcnt coiiiT, ([ui recouvre les jc im es pousses, les fuuL parailrc comme recouvertes d ’une
sorte de jioussièrc blanchâtre.
Ses feuilles, toujours décomposé es, présentent 3 ù 5 , comiuiiiiémeut 4 ¡»aires de segments; leur longueur
varie de 15 à 20 centimètres; les pétiuliilcs ont ju squ ’à 5 cc iiliuiètrcs e l sont cii'i'liifércs comme lo
¡»étiole, qui se transforme en vj’ille à son extrémité. I.a p ubescence dont sont recouvertes les liges s ’observe
encore sur ceu x -c i, ainsi qu’à la tàce inférieure des feuilles, (¡ui deviennent toutefois glabres à l’état adulte;
la réticulation des nervures s ’acc entue alors au point de former des sortes de grands alvéoles.
Les segm en ts, fort rarement entiers, sont divisés en trois parties ou simplement trilobés dans la variété
coîoradensis. Chez la plante type, chacune des parties composant l’un des segments de la feuille, sessile ou
très courtcmcnt p étioliiléc, ovale-clliplique, atténuée aux deux extrémités, souvent obtuse à son sommet,
est terminée par un court ap icule ; on n’observe q u ’exceptionnellement des lobes peu prononcés sur la
partie médiane de ces segments, (¡ui paraissent eu quelque sorte trifoliolés. Tous, au contraire, dans la
variété, présentenl trois lobes profonds, le plus souvent bi- ou tridentés eux-mômcs, et assez longuement
a cumin és; ils se terminent par le môme apiciile.
Les fleurs du C. P itc h e r i, d’un riche violet foncé, peuvent être considérées comme les plus grandes
du groupe : le tube formé par les sépales se resserre à peine à l’endroit où ceux-ci s ’infléchissent au
dciiors, en s’enroulant plus ou moins; aussi la fleur affecte-l-e llc une forme à peu près cylindrique.
Les sépales, longs de 4 à 5 centimètres, presque membranacés supérieurement, à peine coriaces,
même à leur base, ovales-triangiilaircs un peu élargis vers le milieu, son t glabres intérieurement, tandis
q u ’une p ub esc en ce blanchâtre recouvre leur surface extérieure, surtout sur les bords.
Les étamine s attcignciiL à peu près la hauteur du tube formé par les sépales; leurs lilets aplatis,
d ’un jau n e verdâtre, très glabres à leur base, tapissés supérieurement de poils qui garnissent aussi les
anthères ct le comiectif, sc prolongent en un long acumen également chargé de poils. Les anlhères sonl
étroites, linéaires cl sciisiblemcuL de même couleur que le filet.
La graudeur des carpelles varie quchjuc peu, mais lous dépassent beaucoup les élamin es. L’ovaire
com p r im é , recourbé de manière à former une sorte de c r o sse, s ’atténue insensiblement en un style
extrêmement tenu au point de devenir filiforme, (¡uoiqu’il soit quelque peu dilaté dans sa partie su pé rieure,
devenue stigmatifère ct chargée de ¡»oils papilleux sur sa face interne.
Les achaines arrondis et comprimés son t couverts d’une pubescence soyeuse et surmontés du style
persistant et accrescent. Ce style, insensiblement atténué , au point d ’être iiliformc dans les trois quarts de
sa longueur, également duveteux à sa base, parsemé de quehjucs poils dans sa hauteur, sc dresse c l se
contourne fort irrégulièrement.
Ou a loujours confondu sous le nom de C. P itc h e r i deux espèces affines, il est vrai, mais que le
moindre examen comparatif permet de distinguer, c e lle que nous venons de décrire, donl les caractères sc
rapportent de tous points à ceux de la plante d e ïo r r c y ct Cray (1), c l une seconde, que je décris plus
loin ct que j’a i nommée C. S a rg cn ti, du nom de r ém in cn l professeur américain, auquel je dois son introduction.
CcLlc dernière est moins grande ct a de plus petites fleurs, d onl la forme se rapproche beaucoup de
c e lle s du C. V io rn a ; ses sépales épais, scs étamines ct ses pistils de même longueur permettent de les d is-
Lingucr facilement.
Quoique la variété coîoradensis figurée ici ail été considérée comme espèce distincte par Buckley
et (¡llel(¡lles auteurs, e lle n’offre (¡ue des caractères ditrérenlicls très secondaires e l ne saurait être séparée
du C. P itc h e r i. Nous avons vu que ses feuilles, au lieu d ’être décomposées, n ’offraient que des segments
trilobés; ses fleurs sont un peu plu s grandes et d’uii color is ¡»lus in ten se ; elles s’épanouissent quelques jours
avant c e lle s de la variété typique.
Bans sa note sur les Clénialilcs de l’Aniériqiic septenlrionale, ¡»ubüée à la suite d e la description du
{\ )L o c . cil.
I.AVALLÉË. Cluiiinlidcs.