
CL EMAT IS AROMATICA. - tab ix.
C. AROMATICA Lemic el C. Koch, App. hid. semin. hort. Berol., 1855, p. 15 (l). — Mucll. (Walp.), A n n . bot., IV, p. 4.
C. i)Avunic.\ C. Koch, Dench'., I, p. .'v V t (non Palrin).
C. odor.vt.v lIorL
C. c.erl'LE.v odora ta lloil.
Siillrulex erocliis, v, ra riu s deGumbeiis, debilis, ram o su s, ram is b racb iatis, arre c tis,
viridibus, nig-ro-lineatis, velutiiiis.
F o lia bi-jugu, segmentis petiolulatis siibsessilibusve, in teg ris, late ovatis v. ovato-oblon-
gis, basi irreg u la rite r tru n c a to -ro tu iid a tis, su p ra a tro v irid ib u s, su b te r p allid io rib u s, glabris
q u an q iiam ad m a rg in es ¡letiolulosque ¡lilosis; infe rioribus exlrinsecus loba tis, te rmina li
segmento petiolato, n o n iiu n q n am snb ü ab ellalo -o rb icu la ri, b asi subcordato, trilobato. Brac teæ
in teg ra ; v. bi-trilobata;, l'oliolis similes.
Rami floril'eri diva ricati, trichotomi. P e d u n c u li, præsertim m ed ii, e lo n g a ti, iiiib e ru li,
apice su b an lb esi re cu rv a ti. F lo re s te rm in a le s , solitarii, mag n itu d in e p ares G. flammulæ,
cæruleo-violacei, pa ten te s, su av eo len tes, sepalis oblongo-lanceolatis, integris, trin erv iis, g la bris,
ad ma rg in es p u b escen tib u s, termino recurvis. S tam in a n um e ro sa , calice breviora, filamen
tis complanatis, albis, apice pilis longis obsito, an tb e ris lin earib u s flavescentibus. PistiUa
staminibiis æqnalia, ovariis g la b ris ; stylis, apice in cu rvo , pilis argenleis, a rrec tis p ressisqne,
tecfis.
Achainiæ compressæ æ q u e c an d a h irsu tæ .
N im c u sq n e p atria n o n est rejierta, sed fortasse in Siberia (ex G. Koch) pononda.
( I ) L’a u te u r du C. aromatica, C. Koch, dan s s a Dendrologie, I, p . -i2 i, rap p o rte son espèce au C. damirica P a tr ., ))ul>]ii p a r
l’ersoon en 1807 (syii. Plant., II, p. 09) e t p a r De Candolle (Sijsl. 7iat., 1, p. 153); il lui donne eu o u tre p o u r synonyme ie C. violacea 1)C.,
plan te d é crite c t lÎL'uréc en 1810 i d /m . de la Soc. desnat. de Genève, XI, p. 67, lab . I ; e l Len iaire, A n n aL de Gand, 1817, tab . 135).
Mais la première e spèce, dont l’iiiiitiue é ch an tillo n se trouve dan s l’h e rb ie r de de Ju ssieu , a p p a rtie n t au C. orientalis; ([uaiil à la seconde,
le C. violacea, on n e s a u ra it co n serv er d ’iiésitalioii à son é g a rd , c ar la plante e sl g rim p a n te e t ses fleurs o u i to u jo u rs six ou h u it sép ale s
é ta lé s , mais non réllécliis. Il p a ra it p ro b ab le <jue c elte c u rie u se espèce n ’ex iste plus dan s les c u llu re s e u ro p é en n e s, c a r M. De Candolle
à qui je m’étais a d re ssé, a b ien voulu n j’iu fo rm cr q u ’elle ne se tro u v ait pas au Ja rd in b o tan iq u e d e Genève, e l q u ’il ii’en existait
même aucun c cbanlillou d a n s sou h e rb ie r. C’e s t g râc e au fascicule des mémo ires qui reu ferme la de scrip tio n e t un e figure de c ette
e spèce, qu e l ’illu stre botaniste genevois a eu l’obligeance de m ’a d re s s e r, q u ’il m’a é té possib le de c o n stater le s e a ra c lè re s diffèrenUcls
de s deux espèces.
J)e8giupïiox. — ¡Cetili petite espèce s ’élève rarcmeiiL à jilus de i '1/2 mètre ou 2 mèlrc.s et ne
coiisLiLuc ([ii’une plimle siiffrutescente, dont les liges dressées, régulièrement bil'nrqnées et divergentes, plus
rarement d écumbenles, ont environ la grosseur d ’iine plume d ’o ie ; elles sont vertes, striées de noir,
sui'touL du côté du so le il, ct presque toujours recouvertes d’une line villosité.
Les feuilles, quelquefois entières, se composent en général de deux paires de segments e l d ’une impaire;
très eouiTenicnt p étiolulés ou même presque scssiles (8 h '10 millimètres ordinairemenl), ce s segments
sont largement ovales ou ovales-oblongs, obtus et imicronés à leur sommet; les segmenis inlérieurs,
longs de 3 à 4 centimètres sur une largeur de 2 ou 3, présentent cette particularité presque constante
d’être lobés extérieurement, tandis que ceux intermédiaires, ii peine longs de 20 à 25 millimètr es, restent
toujours entiers. Le segment terminal, porté par un p é lio liile de 4 centimètres environ, presque orbicn-
laire et plus ou moins cordé à sa partie inférieure, se subdivise souvent en trois lobes profonds. Les uns et
les autres présentent une coloration d’un vert foncé supérieurement, plus p âle et presque grise en dessous
; ils sont glabres, à l ’exception de leurs bords garnis de poils blanchâtr es, semblables à ceux q u e l’on
remarque sur le pétiole et les pétiolulé s.
Les bractées, plus petites que les segmenis, n’en différent au cu nemen t; elles sont quelquefois b i- ou
trilobées.
Les rameaux floraux, velus comme les p étio les, en général divariqués, et dont les ramifications se subdivisent
régulièrement par trois, sont cannelés, confusément anguleux, d ’un vert foncé, strié de lignes noires
qui correspondent aux parties saillantes.
Les fleurs, toujours terminales e l solitaires, portées chacune sur un pédoncule long de 4 à 5 cen limètres,
s’étalent complètement; e lle s exhalent une odeur très suave, qui rappelle à la fois ce lle de la fleur
d’oranger et de l’héliotrope. Leur diamètre n’exeèdc pas 2 ccntiniètrcs c l demi.
D’un violet-bleuâtre très foncé, les sépales sont o b lon g s-lan céo lé s ou même acuminés, très enlier.s,
trinervés, pubescents extérieurement sur les bords; ils présentent le caractère remarquable, que l ’on
n’observe que chez les espèc es du même genre à fleurs paiiiculée s, de sc réflécliir lors de l’antlièse.
Les étamines nombreuses, à filets aplatis, d’un blanc jaunâtre ct garnis de ])oils à leur sommet, ont des
anthères linéaires, de môme couleur, mais un peu plus fon cé e, qui ne dépassent pas les pistils, et aLLeignent
à peu près à la moitié de la hauteur des sépales.
Les pistils sonl formés d ’un ovaire glabre c l d’un style grê le, complètement tapissé, excepté à son somm
e t, d e longs poils argentés, raides, appliqués, qui le recouvrent complètement au point de ne laisser voir
que la partie sligmaLilère, qui est glabre et à peine renflée.
L’achaine, rond et aplati, esl surmonté du style dressé, allongé ct entièrement recouvert des poils jier-
sislanLs qui le tapissaient déjà dans la fleur.
Cette petite Clématite offre des caractères si particuliers, qu’e lle doit consLiluer une section indép
en dan te , bien que son mode de végétation semble toul d’abord permettre de la rattacher aux
espèces de la section Eriostemon.
Nous ne savons rien de l’origine du C. ciramalica, qui n’e st signalé par aucun voyageur et donl aucun
échantillon n’cxislc dans les herbiers. C’est probableinenL à tort (jne C. Koch lui attribue comme patrie la
Daoiiric, puisqu’il ne fonde c e tte opinion (¡ne sur la [irovcnance de la plante rapportée par Palrin , donl
Pcrsoon a donné la description d’après ré clianlillon de l ’herbier de de Ju ssie ii; or il s ’a g it, comme je
l'ai constaté, d’une tout autre espèce, le C. orieiitaiis.
Décrite eu '1855 par Lcmié et Kocli, ces deux auteurs nous apprennent seulement (|uc la plante était