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82 VOYAGE DE EA BONITE.
SOILS le nom de Nothogenia (i). El à celle occasion,
j ’ai comjiaié les conceptacles à des Némalhécies re-
toni n é e s , comparaison qui offre encoi'e plus de ve-
l ité si on ra[)pli(pie à ceux de la Idoridée qui fait le
sujet de cette digression.
Pour me résumer, je diiai <pie cette ciniense plante
nous montre, i° l’analogie profonde et pour ainsi dire
la conllnence des deux sortes de corps reproducteurs
propres à la famille; 2" leur origine commune, an
moins pour le cas présent, et contre le sentiment de
M. J. Agardh, dans rexlréimté on l’épanouissement des
lilaments, qui constituent la couche centrale ou médullaire
de la fronde; 3° enfin, un second exemple dans
les Floridées de la convergence des filaments sporigè-
res, laquelle semblait n’appartenir q u ’aux Fucacées.
,1e me borne ici an rôle d’bistoi'ien ; je mentionne
seulement les faits, j ’en montre les analogies prochaines
et éloignées, et je laisse aux théories en présence
le soin d’en tirer les consécpiences (|ui en découlent,
objet dont ce n ’est pas ici le lieu de m’occuper.
Fa fructification conceptaculaire de celte Algue p a -
m it avoir élé déjà observée par ïin-nei' ( Hist. Fucor.
Ill, p. 9). Note/, bien que je me sers à dessein dn mot
p a ra it; car les spores Irès-oblongues eseminum enormi-
ter ohlongonun conge.rienir dont il dit que sont remplis
les conceptacles, pourraient, en effet, n’étre que nos
télraspores méconnus j)ar suite de Fimperfeclion des
instruments amplifiants que ce savant avait à sa dispo-
( 1) v . Quatrième Cenlur. Ann. Sc. nat. Bot. Décemb. 184.3, e t Voyage au
pôle Sud et dans VOcéanie, Cryptogamie, t. X, lig. 3.
BOTANIQUE. «.3
sition. ATais on ne peut supposer la même cause d ’er-
reui’ cbezM. Kützing dont les belles analyses prouvent
as.sez qu’il se sert d’nn bon instrument. Or, ce pbyco-
logue, auquel les télraspores sont inconnus, dit positivement
que les spores sont conglomérées et très-
menues (1). 11 est à regretter q u ’il ne lésait pas figurées
en même temps que la structure de la fronde.
D’après ce qui précède, on s’imagine bien que je
Il avais pas balancé a fonder nn nouveau genre sur
cette Floridée si digne d’intéiêt. Alais pendant l’impression
de mon manuscrit jiarutla P/ijcologia universalis
dans laquelle je 1ns à la page 407 que j ’avais élé
«levancé par Al. Kützing, dont j ’adopte volontiers
pour ce genre le nom de Ctenodus, parce q u ’il est très-
bien lait d a b o rd , et qu’ensuite il donne une par faite
idée de l’Algue en question. Al. ,T. Agai'db poiii ra voir'
dans la fîgm e analytique donnée par’ le pbycologne de
Nordbansen ( t. 5 8 , fig. Il) et dans notre description
(2) de la structure soit de la fronde soit de la
fructification tétrasporique, qu’il n ’est pas toujours
pru d en t, dans la taxonomie des Algues, de se laisser
uni([uemenl guider par nue certaine analogie dans les
formes extérieures (3).
(1) Cystocarpia inter pinnid a s spinescenles p etiolata, globosa, sperma-
tiis conglomeratis minutissimis fa r c ta . K ü t z ., I. c.
(2) 11 v a sans d ire q u e c e lle description a é té faite su r mes a n a ly s e s , e t bien
a v a n t q u e l’onvrage d e M. Kützing frit venu à ma connaissance.
(3) Désirant c o n n a ître la fru ctificatio n monoloculaire figurée p a r T u rn e r, j ’a va
is, dès le mois d e ju ille t 1843, sollicité d e l’obligeance de M. Berkeley la commu
n ic a tio n d ’indiv id u s conceplaciilifères dn Ctenodus. Depuis la remise de mon
manusci'it ( 1 " o cto b re 1843), j ’ai reçu d e ce t excellcrjt ami u n e le ttre da té e dn
7 décembre ( m ême an n é e ) (|ui m ’annonce q u e M. Hai vey, a y a n t o bservé d e son
côté la fructification singulière e t anomale de cette Floridée, .avait arrssi frrnrié srrr
(i.