Du e de celte espèce est un peu différente de celle des
vrais dsperococcus, etson modede végétation, très-bien
déciit par M. J. Agardb {Alg . médit., p. f j ) , la rap-
lirocbant singulièrement d eV fJ jd ro cla tk rns , peut-être
n’v aurait-il pas giaud inconvénient à l’y réunir. Toutefois,
comme je n’ai point observé ce.s deux Algues à
l’élal frais, je n’ose me permettre cette réunion, et je me
borne ici à exposer mes doutes. Je dois ajouter néanmoins
les obsei'vations cpie j ’ai été à même de faire
sur les éclianlillons rapportés de Macao. La fructification
s’y présente sous deux formes : dans l’u n e , je vois
des points d ’une coloration plus foncée que la fronde
où ils sont é p a i s , le sque ls , vus à un fort grossissemen
t , sont composés d’une agglomération de spores
brunes presque sphériques incluses dans une cellule
{périspore) hyaline; dans l’autre, ce sont des groupes
de filaments claviformes art iculés, entre lesquels se
voient des propagules ou antbéridies.
TRIB. IX. LAMllNARILÆ Bory. reform.
ECKLONIA Horiiem.
Frons coriacea in laminam pinnatam enervern ex-
pansa. Conceptacida taberculiforinia in marginepinna-
riirn alternaùm biseriata sporidiis fa r c ta ? Lndl. Gen.
p l. p. IO, II. 109.
ECKLONi.v buccinalis Homem.
Charaeteres idem ac generis.
S y n . F ucus b u c c in a lis Linn., Mantis, p . 3 i a . — T u r n . ,
Hist. Fuc., t. 13p. — Laminaria buccinalis Lamx., Essai,
p. 22. — Ag. , Sp. Alg., 1 , p. I I I . — Ecklonia buccinalis
Homem., in Act. Hafn., 1828, III, p. 879, ic.
H a b . I n océano Atlántico ad promonl. Bonæ-Spei pinnæ
vagantes lectæ fueruut.
Obs. M. Gaudichaud n’ayant rapporté <|ue quelques
pinnules stériles de celte p lan te , il m’a été impossible
de décider lequel des d e u x , de Rudolpbi ou d’Horne-
maiiii,s’ étaitle plus rapproché de la vé r i té en décrivant
la fructification de cette gigantesque Tlialassiopliyte.
Espérons queM. Hooker fils, qui accompagne, en qualité
de chirurgien et de botaniste, l ’expédition aupóle
antarct ique, commandée par le capitaine Ross, soulèvera
le voile qui couvre encore cette organisation si
mal connue. Le mode de végétation de celte Pliycée
parait au reste identique à celui de mon genre Capea;
mais ce de rnie r , dont j ’ai pu observer les organes de
la reproduct ion, est évidemment une Laminariée. Je
saisirai cette occasion pour corriger une erreur dans
laquelle je suis tombé eu prenant pour les spores jeu nes
les nucléus de matière verdâtre contenus dans ces
organes que M. C. Agardb nomme p er id io la, et qui
ne sont autre chose q ue les paraphyses o iiles filaments
qui accompagnent les vrais spores. J’avais parfaitement
vu celles-ci, puisque je les ai représentées sorties de
leur périspore ( Canar. Crjpt. , 1 . 7 , fig. 8) ; ma is , trop
confiant dans les observations des autres, et naturellement
disposé à me défier des miennes, je pensais me
tromper en les voyant , comme cela est évident , naî-
H o n ite . — Botanique,^ Ci’yptogamie. 3