
 
		Les  fllamenls  liorizontaux  naissent  donc  des  cellules  
 extérieures  de  cette  sorte  de  réseau  intermédiaire,  et  
 si  au  lieu  d’être  libres  de  toute  adhérence,  ils  étaient  
 soudés entre  eux,  il  y  aurait une plus parfaite  ressemblance  
 avec d’antres genres  à  fronde continue.  Ils  sont  
 en massue, articulés,  moniliformes,  c ’est-à-dire,  étranglés  
 au  niveau  des  cloisons.  Leur  dernier  article,  qui  
 est aussi  le plus grand,  est quelquefois sphérique, d’autres  
 foiscunéifoi me. Celte dernière conformation tient  
 à  ce  que dans  le  principe  les  fdaments atteignant  tous  
 à  la  même  hauteur,  ils  sont  presque  adhérents  entre  
 eux  par  le  sommet , absolument  de  la  même  façon que  
 les  pai'apbyses  des  Laminariées,  auxquelles  on  peut  
 fort  bien  les  comparer ,  quoique  celles-ci  soient  simples  
 et  non  cloisonnées.  C’est  à  la  base  des  fdaments  
 en  question  que  l’on  vo i t ,   et  du  sommet  de  la  même  
 cellule que naissent  les  spores.  Celles-ci,  dans  le  Chordaria  
 Jlagelliformis,  qui  a  servi  de  type  à  notre  description  
 du genre, revêtent la forme ellipt ique,  et nous  
 ne  saurions  les mieux  comparer  qu’à  des  semences  de  
 melon  auxquelles,  sous  ce  rappor t ,  elles  ressemblent  
 exactement.  Le  périspore  offre  un  limbe  transparent  
 plus  ou  moins  large.  Nous  n’avons  pas  rencontré  de  
 propagules. 
 On  voit donc ,pa r   le  rapprochement   des  principaux  
 caractères  tirés  des  deux  descriptions  qui  précèdent,  
 que  la  différence  essentielle  qui  existe  entre  le  Chordaria  
 et  le Mesoglæa,  réside moins dans la  consistance  
 cartilagineuse  de  la  fronde  que  dans  la  structure  intime  
 de  leur axe ,  que  l ’on pourrait dire  celluleux  dans 
 le  premier,  et  fdamenleux  dans  le  second.  Néanmoins  
 cette consistance,  qui  tient  à  la  contexture plus  serrée  
 du  centre  de  la  fronde,  est  pins  constante  dans  le  
 Chordaria  et peut  être donnée  comme  caractère secondaire. 
  Dans  le  Mesoglæa,  nous  ne  connaissons  effectivement  
 que  fe spèce   brésilienne  que  nous  allons  décrire, 
   qui  offre  cette  dureté  cartilagineuse  qui  fait que  
 quand  les  fdaments  rayonnants  sont  en  partie  tombés, 
   ce  qui  reste de  la  fronde,  loin  de  s’affaisser,  conserve  
 la  forme  cylindrique  propre  aux  Cbordaires,  
 d’oii  le  nom  de  M.  chordarioides  lui  eût  peut-étie  
 mieux  convenu. 
 MESOGLOE A  A g. 
 Frons gelatinosa  v e l subcartilaginea,  fdiforrnis,  c j-   
 lindrica,  solida,  raro  tubulosa,  ramosa,  è  duplici filo-  
 rum  ordine  composita.  Fila,  centralia  seu  rnedullaria.  
 longitudinalia,  articiilata,  soepiàs  la.xèque  intricata,  
 anastomosantia,  cellulosa,  c ellu lis   amplis  elongatis  
 hyalinis  aut materie  inclusa  leniter  tinctis,  adscenden-  
 tia ,  et peripheriam  oblique  et  successive  accedentia,  
 fibras dichotomas tenuiores recurrentes  emittentia,  tandem  
 in f i la  peripherica  transeuntia.  Hoec  autem  hori-  
 zontalia,  simplicia aut dichotoma,  articúlala,  articulis  
 coloratis, p lenimque moniliformia clavataque. Fructus  :  
 1 “  sporte  è  basi fdorum  ivradiantium  ortæ,  sphoericæ  
 pyriforrnes  aut  ellipticoe,  perisporio  hyalino  inclusoe ;  
 2°  propagala  ( i )   (Antberidia  Meneghl)  eddem  origine 
 (1)  An  hæc  sporidia  à  cel.  I. Agardli  [Alg. Médit,  p.  31)  rela ta   quæ  e t mofu  
 prædita  observ av it?