genre Ectocarpus, auxquelles eu effet elles ressemblent
d ’une manière frappante. La similitude de ces
corps avec ceii.x que M. C. Agaidb a nommés anllie-
l'ulia, est encore bien pins manifeste, ainsi que nous
en avons pu juger par des éclianlillons des Polysi-
phonia fru tia d o sa el P . fas tigiata ( i ) , sur lesquels
mistress Griffiths les a observés, el qui nous ont été
cornmunicpiés par M. Berkeley. C’est sans doute cette
ressemblance qui a décidé M. Menegbini à consacrer
le même nom aux organes analogues dont nous avons
dit qu’étaient aussi pourvus les Mesoglæa. Quoi q u’il
en soit de la fonction des antbéridies on propagules,
qui ne nous paraissent, a nous , rien autre chose que
des gemme s , elles sont placées, dans le genre qui nous
occupe, soit à la base des filaments rayonnants, soilà
1 exti émité d’nn rameau plus ou moins long partant de
cette base. Ln les comparant aux silicnles desEclocar -
p e s , nous avons suffisamment rappelé leur structure,
ti'ès-bien décri te, d ’a illeurs, dans le travail de M. Menegbini.
Quant à leur forme , elle varie dans des limites
fort d ro i te s , car on les rencontre ovales, ou
ovales-lancéolées, ou tiès-gréles et très-longuement
lancéolées. Dans le Mesoglæa Leveillei, dont M. J.
Agardb avait fait son genre Liehmannia, et queM. Menegbini
nous semble avoir fait avec raison rentrer
dans les Mesoglæa, elles offrent deux ou quatre co r nes
au sommet; mais ces divisions de la masse gra-
0 ) C e s t su rto u t chez Polysiphonin nmentacea e t fibrillosa (Cfr. Hut-
chlnsia urceolata Lyngb. Hydroph. t. 35. A , 3) q u ’ils av a ien t été d ’abord et
exclusivement aperçus.
iiulaire sont incluses dans une enveloppe commune.
Tantôt les ¡nopagules sont cachées par les fils rayonnants,
tantôt elles les dépassent de la moitié de leur
. longueur.
C i io R D A K iA . Iciles choses ne se passent pas tout à fait
de la même manière, bien tpi’il y ait une grande affinité
entre les deux genres. J.es cellules qui constllnenl
le système axile de la fronde, et qui en forment la
plus grande épaisseur, sont réunies bout à boni de
manière à composer des filaments tubuleux, cyl indr i ques,
diaphanes, articulés de distance en distance,
et dont le calibre comme la hauteur sont de moins
en moins grands à mesure qu’ils se rapprochent de la
périphérie. Tout à fait dans le centre, ces filaments
(car on peut par écrasement les isoler complètement
les nus des autres) sont disposés longitudinalement
selon faxe de la f ronde; mais plus ils s’éloignent de
ce centre, plus leur ampleur diminue, et quand ils
arrivent près de la périphérie, leurs fréquentes anastomoses
les ont réduits à n’être plus qu ’ un réseau de
cellules irrégulièrement polyèdres , les plus extérieures
desquelles donnent naissance an tissu rayonnant ou
aux filaments concentriques. La texture dont nous venons
d’esquisser la description, mais que de bonnes
figures pourraient seules faire bien comprendre, a la
plus grande analogie avec celle de quelques Floridées ;
elle est telle que dans une coupe transversale, on a j)u
la dire celluleuse, et en effet vers la périphérie des
frondes, c ’est-à-dire, entre le tissu axile el les filaments
rayonnants, on ne saurait la considérer autrement.