T i u B . Xl l . GASTEROCARPEÆ Giev.
O bs. Les Gastérocarpécs sont cti-oilcnient liées
enlrc elles, et les genres qui composent cette tribu
sont plus on moins artificiels. Tonies sont caractérisées
|)ar une te.xture filamenteuse et des glomérnles
de spores nicbés sous la couche corticale. Dans
toutes on observe une couche centrale de filaments
longitudinau.x articulés dont la ramification, d’abord
irrégulière, devient dichotome en s’appiocbant de la
péi'i])bérie, où les articles, de plus en plus cour ts,
forment des 'sortes de chapelets à rameaux fastigiés
qui viennent s’y épanouir. C’est sous celte couche
corticale ou périphérique, et couséquemment dans le
tissu même de la f ronde, que se développent les glo-
mérulcs des spores. Ceux-ci sont le plus souvent
enveloppés d’une simple membrane pellucide. Ils
paraissent résulter de la métamorphose des cellules
renflées de distance en distance dans la continuité
des filaments. C ’est ce q u ’on o b s e n e dans les genres
Haljinenia et Iridoea. Dans le Ginannia, les choses
se passent dif féremment , comme la définition du
genre et les analyses contenues dans la planche i45
le démontreront , j ’espère, suffisamment. J’ai reçu de
M. Zanardini des échantillons du Catenella chargés
de télraspores, la seule fructification qui ait encore
été trouvée, et qu’a figurée M. Decaisne [Class. A lg .,
t. 1 6 , f. 9); ce sont des corps oblongs, nichés dans
la fronde sous la couche cort icale, enveloppés d’un
])éiispoie bvalin , cl divisibles transversalement en
(pialre spores , dont les deux extremes sont bémis-
¡tbéricjucs , et les deux moyennes disci formes, absolument
comme dans les genres Hjpnea et Ploca-
miiim. Ces fruits tétrasporiques sont nombreux :
on en compte plus de douze dans la périphérie
d’une Irancbe horizontale fort mince. Je ne connais
pas le Neiuosloma minor de M. J. Aga rdb, mais
je ne saur-ais souscrire à ce que le A^. dichotoma soit
distrait du genre Halymenia, dont il ne diffère réel-
rnent que par la moindre cohérence qui existe entre
les filaments de la couche péi ipbérique ; circonstance
de ¡)eu de valeur, à mou a vis , comme distinction génér
ique, et qui ii’a d ’autre effet que de pei melli e la
sortie plus parfaite des spores. Mon Haljmcnia ca-
pensis [Cnnar. C i jp t . , p. 164) est organisée absolument
de la même manière, et je ne me suis pas c ru ,
pour cela, obligé d ’en faire le type d ’un genre nouveau.
Sa grande ressemblance avec VHaljnienia fur-
cellata Ag. m ’a seulement confirmé dans la résolution
où j ’étais de distraire cette dernière du genre où l ’avait
placée M. Aga idb; résolution fondée sur l ’obser-
valion de l ’évolution du fruit , si notablement différente
dans l’une et dans l’autre. Les Nernostom.a
marginata ( i ) et dichotoma &onl donc pour moi des
Halymenia, la première s u r to u t , et \Halymenia tri-
gona doit rentrer dans mon genre Ginannia. Je ne
me rends pas non plus compte du mot i f qui a porté
M. J. Agardb à donner comme synonyme des espèces
(1) Cette belle Floridée m ’a offert d e rn iè rem en t des tétrasp o rc s é p a rs , d iv is ibles
trian g u la irem en t en q u a tre sjiores tétraèd re s.