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 Marimba,  instrument  de  musique.  Un  cadre  fait  d’un  morceau  
 de bois  recourbé,  de  façon  à  ce  que le quatrième côté manque, porte  
 une  latte  transversale,  terminée  à  chaque  bout  par  deux  chevilles,  
 qui  s’adaptent  à  deux  trous  faits  au  feu  dans  chacun  des  deux  
 courts montants  du  cadre;  ces  derniers  sont couverts  d’entailles par  
 devant.  Quatre  lattes  transversales,  couvertes  d’entailles  par  devant  
 aux  deux  bouts,  sont  fixées  à la première  au moyen d’écorce d’arbre.  
 Elles  sont  percées de  trous,  où  passent  et  sont  soutenues deux  courroies  
 tendues  entre  les  deux courts montants du  cadre. Ces courroies  
 tiennent  suspendues  dix  touches  de bois  dur,  lourd,  ressemblant  à  
 des  douves  de  tonneau,  unies  par  devant,  grossièrement travaillées  
 par  derrière,  légèrement  concaves  par  devant,  chacune  percée  au  
 feu  d’un  trou  carré  où  passent  de  petites  courroies  qui  l’attachent  
 à  une  des  deux  grandes.  Les  touches  sont  rangées  deux à  deux,  
 avec  une  latte  transversale entre chaque paire : elles pendent librement  
 sans  toucher,  soit  leurs  voisines,  soit  les lattes  transversales,  soit la  
 grande  latte  du  fond.  Dans  cette dernière il  y  a , sous chaque touche,  
 une  ouverture  carrée,  garnie  de  poix  de  façon  à  la  rendre  ronde,  
 qui  correspond  à  l’ouverture  d’un  fruit vidé,“rond,  à dure  écorce,  
 placé  dessous  pour  augmenter  la résonnance.  Il  y  a  donc  dix de ces  
 boules,  et  elles  diminuent  de  grandeur  en  suivant  la même  dégradation  
 que  les  touches  auxquelles  elles  répondent,  chacune'produisant  
 un  son  plus  élevé  que  la  précédente;  chaque  boule  a en outre, 
 dans  la  partie  tournée  vers  le  grand  côté  du  cadre,  un  trou  rond,  
 de  1   cM.  de  diamètre,  prolongé  avec  de  la  poix  sous  forme  d’un  
 court  tuyan ;  le. trou  est  fermé  d’un mince morceau  de baudruche  et  
 protégé  par  un  anneau  fait  de  l’écorçe  des  mêmes  fruits  que  les  
 boules,  lequel  entoure  l’orifice  et  y  est  fixé  avec  de  la  poix.  Pour  
 jouer  de  l’instrument,  on  frappe  les  touches  avec  deux baguettes  
 terminées  par  une  pomme  qui  n'est  autre  qu'un  peloton  fait d’un  
 fil  de  gutta percha  enroulé,  puis  enduit  de  poix ; on obtient des dix  
 touches  successives  dix  sons  qui  forment,  pas  très juste,  la  gamme  
 de  ré majeur commençant au  ré sous la portée,  et prolongée en haut  
 jusqu'au  fa  dièze;  la  peau  de baudruche  tendue  en  travers  de  l’orifice  
 de  la boule  de  résonnance  donne  au  son produit  un  timbra fortement  
 nasal. Un cordon,  fait d’une bande de cuir tordue, est attaché  
 au  bout  de  chacun  des  deux montants  courts ,  et  sert  à  suspendre  
 l’instrument. Longueur  de  l'instrument  .  . 
 Largeur  »  .  . 
 »  de  la  latte  inférieure  . 
 Epaisseur  »  »  .  .  2,5  » 
 Longueur des  touches  .  .  .  .  31  .  » 
 Largeur  .  »  .’  .  de  4  à  6  « 
 Epaisseur  »  . d p   1,8  à  2,5  » 
 Diamètre moyen  des  boules  .  .  .  6,5  » 
 Longueur des  baguettes  .  .  .  .  29,5  » 
 Inhambane  et  Zambèze.