Figure 9 ; 1/s.
Marimba, instrument de musique. Un cadre fait d’un morceau
de bois recourbé, de façon à ce que le quatrième côté manque, porte
une latte transversale, terminée à chaque bout par deux chevilles,
qui s’adaptent à deux trous faits au feu dans chacun des deux
courts montants du cadre; ces derniers sont couverts d’entailles par
devant. Quatre lattes transversales, couvertes d’entailles par devant
aux deux bouts, sont fixées à la première au moyen d’écorce d’arbre.
Elles sont percées de trous, où passent et sont soutenues deux courroies
tendues entre les deux courts montants du cadre. Ces courroies
tiennent suspendues dix touches de bois dur, lourd, ressemblant à
des douves de tonneau, unies par devant, grossièrement travaillées
par derrière, légèrement concaves par devant, chacune percée au
feu d’un trou carré où passent de petites courroies qui l’attachent
à une des deux grandes. Les touches sont rangées deux à deux,
avec une latte transversale entre chaque paire : elles pendent librement
sans toucher, soit leurs voisines, soit les lattes transversales, soit la
grande latte du fond. Dans cette dernière il y a , sous chaque touche,
une ouverture carrée, garnie de poix de façon à la rendre ronde,
qui correspond à l’ouverture d’un fruit vidé,“rond, à dure écorce,
placé dessous pour augmenter la résonnance. Il y a donc dix de ces
boules, et elles diminuent de grandeur en suivant la même dégradation
que les touches auxquelles elles répondent, chacune'produisant
un son plus élevé que la précédente; chaque boule a en outre,
dans la partie tournée vers le grand côté du cadre, un trou rond,
de 1 cM. de diamètre, prolongé avec de la poix sous forme d’un
court tuyan ; le. trou est fermé d’un mince morceau de baudruche et
protégé par un anneau fait de l’écorçe des mêmes fruits que les
boules, lequel entoure l’orifice et y est fixé avec de la poix. Pour
jouer de l’instrument, on frappe les touches avec deux baguettes
terminées par une pomme qui n'est autre qu'un peloton fait d’un
fil de gutta percha enroulé, puis enduit de poix ; on obtient des dix
touches successives dix sons qui forment, pas très juste, la gamme
de ré majeur commençant au ré sous la portée, et prolongée en haut
jusqu'au fa dièze; la peau de baudruche tendue en travers de l’orifice
de la boule de résonnance donne au son produit un timbra fortement
nasal. Un cordon, fait d’une bande de cuir tordue, est attaché
au bout de chacun des deux montants courts , et sert à suspendre
l’instrument. Longueur de l'instrument . .
Largeur » . .
» de la latte inférieure .
Epaisseur » » . . 2,5 »
Longueur des touches . . . . 31 . »
Largeur . » .’ . de 4 à 6 «
Epaisseur » . d p 1,8 à 2,5 »
Diamètre moyen des boules . . . 6,5 »
Longueur des baguettes . . . . 29,5 »
Inhambane et Zambèze.