
 
        
         
		barcations.  Quant  aux  pilliers  qui  soutiennent  le  toît,  ils  sont  de  production  
 indigène,  peu  épais,  mais  très  solides;  on  les  nomme  palospalos. 
 Il  n’existe  en  général  de  routes  nulle  part  en  Afrique,  sauf  dans  
 les  contrées  habitées  par  les blancs;  dans  le  Sud-Est  il  n’y  en  a  point  du  tout.  
 Il  n’y  a  que  des  sentiers,  frayés  peu  à  peu  par  les  pieds  de  ceux  qui  lès  
 parcourent.  C'est  du  reste  tout  ce  qu’il  faut  aux  noirs,  qui  ne  font  pas  
 usage  de  chariots,  sauf  quand  les  maîtres  au  service  desquels  ils  se  trouvent  
 en  ont  à  leur  disposition  et  ceci  est  rare  dans  la  colonie.  Ils  n’emploient  
 point  d'animaux  non  plus  pour  les  transports,  si  bien  que  toutes  les  denrées  
 voyagent  sur  leur  tête.  Cependant  on  a  commencé  il  y  a  quelques  années  
 à  construire  des  chemins  de  fer;  de  plus,  la  mouche  tsétsé  ayant  disparu  
 depuis  quelque  temps  du  district  de  Lourenço-Marques,  on  y  utilise  maintenant  
 le  bétail  comme  bêtes  de  somme  l).  , 
 l)  En  relisant  ce  qui  a  été  imprimé,  nous  trouvons  à  signaler  les  corrections  ou  additions  suivantes: 
 Page  6.  7me  ligne  d’en  haut.  Lisez  noirs  au  lieu  de  Zoulous. 
 Page  8.  15me  ligne  d’en  haut.  Biffez  le  mot  celles. 
 Page  i l .   L a   façon  la  plus  commune  de  déformer  l’organe  sexuel  des  femmes  au  Zambèze  est  la  suivante.  
 Vers  l’âge  de  huit  à  neuf  ansj  les  jeunes  filles,  assistées  de  leurs  mères  ou  de  veilles  femmes,  commencent  à  se  frotter  
 matin  et  soir  l’organe  en  question  avec  une  fève  grise,  qui  contient  des  matières  oléagineuses;  elles  le  tirent  ensuite  
 autant  que  possible  en  bas  à  l’aide  de  deux  coquillages,  et  répètent  journellement  cette opération jusqu’à ce que l’organe  
 se  soit  allongé  d’environ  la  moitié  de  la  largeur  de. la  main. 
 Même  page.  Nous  aurions  dû  ajouter  „souvent”   à  la  phrase  „ces  difformités  disparaissent  néanmoins  vers  
 l’âge  de  huit  ans” ,  car  il  n’est  point  rare  de  rencontrer  des  personnes  nubiles  dont  le  nombril  a  conservé  sa  forme  
 extraordinaire. 
 Page  14.  Peut-être  est-il  superflu  d’ajouter  que  la  besogne  des  femmes  ne  leur  est  pas  rigoureusement  réservée,  
 non  plus  qu'aux  hommes  la  leur.  Il  arrivé  par  exemple,  surtout  au  Zambèze,  que  ce  sont  les  hommes  qui  récoltent  
 le  caoutchouc;  dans  ce  cas,  c’est  qu’il  faut  faire  des  marches  si  longues  et  endurer  à  cause  du  manque  d’eau  et  de  
 nourriture  tant  de  privations,  que  les  femmes  ne  pourraient  pas  y   suffire. 
 Page  18.  Il  ne  faut  pas  conclure  de  nos  observations  que  les  indigènes  parlent  partout  au  Zambèze  la  même  
 langue  ou  le  même  dialecte.  Par  exemple  voici  comment  on  compte 
 à  Quilimane  et  au  B  as-Zambèze. 
 un moda posso 
 deux bili bili 
 trois taro dato 
 quatre nai china 
 cinq tano chano 
 six tano-moda tentato 
 sept tano-bili chinomma 
 huit tano-taro céra 
 neuf tano-nai voumba 
 dix coumi coumi 
 Les  /   et  les  r   sont  continuellement  pris  l’un  pour  l’autre. 
 Page  19 .  En  parlant  des  oeufs  les  mots  „crus  ou  peu  cuits”   manquent  par  erreur  dans  le  texte;  on  voit quelquefois  
 des  noirs  au  Zambèze  manger  des  oeufs,  quand  ceux-ci  sont  cuits  tout-à-fait  durs. 
 Chez  les  tribus  qui  vivent  de  l’élève  du  bétail,  le  lait  fait  parfois  partie  de  la  nourriture. 
 Page  21.  L a   coutume  de  prodiguer  des  jeunes  .filles  aux  étrangers  de  distinction  n’atteint  pas.  les  proportions  
 d’une  règle  générale. 
 Page  22.  Il  est  d’usage  au  Zambèze  qu’à  la  mort  d’un  membre  de  leur  famille  ou  de  leur chef, les nègres et les  
 négresses  se  rasent  complètement  la  tête  et  l’entourent  d’un  morceau  de  coton  blanc  en  forme  de  bandeau. 
 Page  23.  L ’alcool  n’est  pas  au  9 5  % ,  mais  au  45 °/0. 
 A  PROPOS  DE  NOS  PLANCHES. 
 On  trouvera  sur  nos  planches  la  représentation  de  plusieurs  objets  du  
 Zambèze  dont  les  noirs  ne  font  pas  usage  eux-mêmes,  mais  qu’ils  fabriquent, 
   ou  du  moins  ornent  à  leur  manière,  pour  les  vendre  aux  étrangers.  
 On  les  nomme  chibanté.  Citons  par  exemple,  pl.  X X IV ,  fig.  i.,  le  
 tapis  de  table  en  grains  de  verre  colorés,  auquel  une  vingtaine  de  femmes  
 ont  travaillé  assidûment  pendant  plus  d’un  an.  Ce  genre  d’objets  ne  
 doivent  pas  être  considérés  comme  sans  valeur  au  point  de  vue  ethnographique, 
   puisqu’ils  font  voir  de  quoi  au  besoin  les  noirs  sont  capables;  c’est  
 ainsi  que  l’arrangement  des  couleurs  de  notre  tapis  de  table  est  de  l’invention  
 des  ouvrières  elles-mêmes,  et  donne  à  cet  objet  une  importance  qui  lui  
 méritait  de  figurer  parmi  nos  dessins. 
 Dans  cette  collection  il  n’y  a  pour  ainsi  dire  point  d’objets  faits  ou  décorés  
 avec  du  cuir  (peau  préparée).  L ’art  de  préparer  les  peaux  n’est bien  
 pratiqué  en  Afrique  que  par  les  noirs  mahométans,  chez  lesquels  seuls  
 aussi  il  est  généralement  répandu.  Les  gaînes  de  poignard  des  habitants  
 des  bords  du  Zambèze  sont  en  bois,  quelquefois  en  ivoire;  au  Sud  et  
 au  Sud-Ouest  de  l’Afrique,  aussi  en  bois;  mais  à  Libéria,  dans  la  partie  
 musulmane  de  la  côte  nord-est,  et  souvent  dans  le  Nord,  elles  sont  
 revêtues  de  cuir  artistement  orné.  Dans  les  mêmes  contrées  les  boucliers  
 aussi  sont  en  cuir,  tandis  que  ceux  des  cafres  du  Sud-Est  sont  faits  d'un  
 morceau  de  peau  non  tannée,  encore  garnie  de  poil,  séchée  simplement  
 au  soleil.  Les  Bétchouanes,  les  Hottentots  de  race  pure,  lés  Boches-  
 manes  et  leurs  croisements,  se  vêtent  de  peaux  qui  ont  conservé  leur  poil.  
 Les  noirs  mahométans  de  Libéria  font  pour  toutes  sortes  d’objets  des  décorations  
 en  cuir  bien  travaillé,  mais  leurs  proches  voisins  non  soumis  à