Voici la trac
N°
Anichimanka
Rosa
Ine
Mamma
Tjali apa
Quenda goupi
Nassiyaya
Oko ou okou
Badi
Piou
Nineka
Sina
Lina
Bombahia
Hotya
Signora
Manna
Nélila
Si
= vénénque
= nom propre de femme
= hélas!
= mère!
== celui qui était ici
tout-à-l’heure,
K où est-il allé?
N° 2.
= nom propre
= là-bas
!j= veut pas
retourner le sol
= pas non plus
= sans
*§= bouillir
= patates ,
-= rôti
N° 3-
= portugais pour Madame
= l’enfant
|8= pleure ou pleurer
18= portugais pour Oui
ont se composent les chansons:
Signora ■ = Madame,
Manna = l’enfant
Nounfouna = veut
Tétèté ■= dormir,
Ké =^= (il) pas, futur négatif.
Nélila |H pleurer
Wina "==: davantage.
N° 4 l).
Tangoué nom du chef des
Massinghiri lors de
la guerre de 1885;
le mot en lui-même
signifie faucon, oiseau
de proie.
Contchi = a eu le dessus sur
Conguera = la troupe
Hollandeza = hollandaise (mot portugais).
Gayanga ! = = surnoms de deux
Anatamanga 1 Hollandais très connus
dans ces contrées.
Franceza = française (mot portugais)
Inyamatanga . — les Portugais 2).
1) L a guerre pendant laquelle cette chanson a été chantée a eu lieu sur le Zambèze inférieur. L e bonnet
représenté pl. X V I I , fig. 3 fut alors porté par un des feticheiros des Massinghiri et tomba au pouvoir de l’ennemi.
Les Massinghiri sont une tribu qui ne se trouve que rarement indiquée sur les cartes. Celle publiée dans le journal
A s Colonias Portuguezas, année 1888, les place sur les bords orientaux de la rivière Chiré, jusqu'à son confluent avec
le Zambèze.
2) On nous a dit que ce mot signifie matelots, ou gens arrivés sur un navire. D’autres nous ont expliqué ce
mot en disant que les Portugais, en arrivant au Zambèze, mangeaient énormément de citrouille, fruit appelé abobra
ou matanga par les indigènes. L a préposition Inya (en portugais Inhd) est extrêmement répandue dans le Mozambique,
et signifie „pays de” ou „beaucoup de” .
N° s.
Sini = sans (je n’ai pas de)
Mamma *) = mère
Okoula ouanéï = qui prend soin de
moi.
Nossétané mamma diwi Maria = toi,
Marie, sois ma mère,
Chiwa
Koya
Ni manna
N° 6.
= colombe,
= garde
= ton enfant.
G j j e voudrais finir par quelque chose de beau, de : rillant, de scintillant,
qui eût l’air d’une pensée” , dit Figaro au bout de sa romancé. Pour
terminer cette notice parg> quelque chose qui ait l’air d’une pensée” , nous
dirons que si l’on compare entre eux les gens les plus cultivés dçs diverses
races, on trouvera que la civilisation des cafrés est à une plus grande
distance de celle des Javanais que celle des Javanais, ne l’est de celle des
Européens2) 3).
I Novembre 1891. R otterdam, a
1) Ce mot s’emploie aussi chez les Héréros avec le même sens. Voy. Ratzel, p. 156.
2) Au moment de corriger la dernière épreuve de cette étude, nous recevons une publication faisant connaître
les très importantes recherches de MM. Bent et Swan dans le pays de Machona. Ils ont découvert que les ruines
dont nous parlons et qui sont appelées Zimbabwe (Zimbabye, voy. notre page 5), mot cafre qui veut dire: „voici le
grand kraal, ou la résidence du chef*, proviennent des Arabes et datent du neuvième siècle, de l’époque qui a produit
les célèbres contes de Sinbad le Marin. Ces messieurs ont retrouvé dans ce pays, absolument les mêmes, les coutumes
décrites il y a 300 ans par le Portugais, le père dos Santos (comp. notre p. 13). Par exemple, ce qu’il dit de la
manière’ de saluer en usage entre hommes est resté vrai et correspond avec ce qui se trouve à notre p. 1 7 ; la même
chose peut se dire des habitations, en particulier de celles des chefs, dont il donne une description conforme à la
nôtre, n. p, 3 3 ; la religion est restée ce que dos Santos et l’Arabe E l Masoudi trouvèrent dans cette contrée et que nous
décrivons à la page 24, c’est-à-dire le culte des ancêtres; et ainsi de suite. Même le nom de cette tribu est resté le
même, car dos Santos les appelait Mocaranga, et ils se sont désignés à MM. Bent et Swan sous le nom du Maka-
langa; la mutation des lettres / et r entre elles est chose ordinaire, comme nous le disons à la page 34 et comme le
prouve une comparaison entre les nombres cafres reproduits dans Courret, A P E st et à F Ouest dans F Océan Indien,
page 285, avec ceux que nous donnons à notre page 345 As diffèrent par les / et les r. Ces Makalanga, plus
connus sous le nom estropié de Makalakka, habitent ce qu’on appelle aujourd’hui le pays de Machona. Ils ont constitué
autrefois l’empire du Monomotapa, comme le prouvent les écrits de dos Santos etc., ainsi que les ruines qui se
trouvent dans leur pays (comp. notre page 7 et la note 2 à la p. 5 > et aussi ce que nous y disons à propos de la
migration). Tout ce que ces messieurs disent de ces gens correspond avec notre étude, par exemple ce qui concerne
leur, courtoisie (notre page 17), leur manque de courage (n. p. 8), leur agriculture et leur bétail (n. p. 8), leur bonhomie
(n. p. 17 et 19 ) , leurs forges (n. p. 15), la distribution du travail (n. p. 34 et 37), etc. (Proceedings Roy. Geogr. Soc. de
Londres, Mai 1892).
3) Lisez à la page 3 9 , 1ère ligne, Matapiris au lieu de Matapis.