•ill
> » 1'.
n ; .
! i t
1
fi
'i
P R AE F A T I O.
<1 volmflet fpontc oblatacapere, remfemiliarcm audiorcmlongcpoflL-diirct:
quiim m ea vitam agerct conditione, atque cum iis vcrfiu'etur quotidie, unde opuiia
adfpn-aret opulentiae, & abfque invidia, occafio. llle vero dona fpcrnens,
oblata novella herbula longe laetior exfultabat, quam Antalicis conditionibus,
veldivitiis Croeii. Remexpertus ipfefincera fide enarro.
Reliât denique, paucula de opere hoc ipfo tandem praefari: ut pateat
quid de eo ceniendum fit. Atque illud quidem ad me, quomodo, quando,
quibulque pervenent legibus, antea dicT:um fuit ; unde & intelligitur fiicile
rei geftae ratio & cauia. Caeterum, ubi accepi, ocyus evoivi, apparuitque
fins elaboratum, atque rite digeflum; ita tamen , ut quaedam deprehenfa
fuerint, quae emcndaturus erat, fi Ucuiffet, Autor, cuaedam, quae IlmpleviUet.
^
Id inprimis contigit faepius in annotatione omifiS locorum , ubi citatae
nafcuntur plantae; led tum loca omffi fere in pulchro opere Tournefortiano
de nafeentibus circa Parifios reperiunda dantur. Neque aegre etiam fe-'
rendum, quod peregrinas hine inde, vel&cultas, inférât f]iontaneis, contra
propofitum, utvideretur. Sed confulto id vidi fiiâum in lis tantum,
quae jam etiam, ut fieri natum ell, in locis incultis fparlae reperuintur : ouo
ftudiofi, quorum gratia liber prodit, in tali loco occurrentem ilieo cognoicercqueant;
m pieudo-acacia, pyris , cerafis , paucis aliis, id apparet.
Qiim & m iconibus pauciilimis repetitio bis vel femel accidit ; ut in mufco
uno, altefove. Quia vero volebant plurimi, ut plantae in fex excurfibus
Botanicis Tournefortianis relatac, ordine Alphabetico difponcrentur ; quo
confeftim apparerent, neque repeterentur tories , quoties in divcrfis excurfibus
recurrunt eaedem ; hinc hoc poriiTimum ordine fimpIiciiTimo editur in
lucem; Additis inprimis illis, quae undique occupatilTimumTournefortium
eiiugerant, quaeque praefixis jam afterifcis notantur, dctecT:ae nimirum poft
editum praeclarum Viri opus. In prodromo edendo vitiaquaedam, hine inde
irreplere, praecipue in addendis afterifcis, quae, hic emendata, in catalogo
errorum recitantur. In fungis, graminibus, mufcis, multa fine pertur_
bata erant ; primi enim in fchedulis fparfis erant defcripri, poftremi quoque"
Unde labor natus incrcdibilis ad hos ordinandos, defcribcndos, iconibus iliis"
aflignandos. Augebatur diflicultas ; quod fungi, & mufci, hic piéli, deicriptique,
VIX alibi appareant, hinc de libris addiici nequeant, neque intelligi,
nifi ab Artifice in hifce pentiilimo. fortunato igitur aceidebat, quod intentus
digcrendo operi hofpitem tum maxime haberem Ampliiîimum Sherardum,
qui mortalium fane in cognofcendis plantis Princeps. Hic Sanclus
VAILLANTII amicus, & admirator, poft fata manes pura pietate profequens,
1'aepe coram viderat, unaque excufi^erat, quae confi;ripta llle poifidebat
; quumque ultra fedecies millenas ipfe in herbarios digeftas habeat,
examinavetitque ; unus forte aptus fupererat, qui fparia hacc ordinärer. Neque
candidiifima haec anima aliud fpirat. quam ut araicos juvet , emendet
artcm, publico profit. Qiium itaque in villa mea elapfie aeftatis amocniffimam
partem tranfigebamus, a prima Aurora in feram vefperam huic fe labo
P R E F A C E .
fentis, 11 aitrolt joui d'une meilleure fortune: il yiyoit dans un fofle éclatant l i -voyait tous les jour s
des perfonnes, qui pou-poient lui procurer de belles occaftons pour faire f a fortune fans donner de l'enyie,
mais ilmeprifoit les prefens qu'on -voulait kt faire , une plante nou-pelle le touchait beaucoup
plus, que tous les honneurs t i toutes les richejfes du mande, je rapporte avec fincerité ce dont j'ai en
moi même des preuves.
Enfin il me refie à dire quelque chafe de t ouvrage , dont an donne ici l'édition, on fcaura par la
quel jugement an en doit porter i fai deja dit ci-dejjùs comment cet ouvrage m'efî parvenu , en quel
tems d fous quelles conditions, par ou l'on comprend facilement la raifon de ce que fai fait. Aurefle
dès que je l'eu receu , je te parcouru d'abord, 'ci il me parut afjés bien travaillé , i i rédigé en.
bon ordre, j'y remarquai pourtant des chofes, que l'tAuteur, s'd en avoit eu boccaftan, aurait corrigées,
d'autres qu'd auroit ajoutées. Surtout il a fouvent omis de marquer ks lieux , ou naiffènt
les plantes, dont il parle, mais on trouve la plupart de ces lieux dans le belauvrage de Monfr. Tour-
Tjefort qu'il a donné touchant les plantes qui natf^ent aux environs de Taris. On ne doit pas aujji
trouver mauvais, de ce que parci par-là il mele, à ce qùil femble contre fan decern, des plantes étrangeres,
ii même de celles qui viennent par la culture avec celles , qui naijfént d'elles mêmes, j'ai
Vi* qu'il avoit fait cela àdefjein, ii feulement a b égard de celles , qui fe trouvent aujji dans les
lieux incultes-, afin que les curieux, en faveur des quels ce livre parait, putffent les reconnaîtreauf.
Jitot, qu'ils les trouveront dans ces endroits, cela /è peut voir dans le P i è u d o acacia , dans les poires,
dans tes Certfès ë dans peu d'autres. Ontrouve aujjl une repetition au deux dans les figures, comme cela fé
voit à l'égard de quelques moufies. Vlufieurs perfonnes aiant fouhaitté, qu'an rangea fuivant tordre
Alphabétique les plantes rapportées dans les fix Herbarifations de Monfr. Tournefort, afin
que les mêmes fe prefentaffent fur le Champ, i i qu'elles ne fujjént pas répétées autant de jois, quelles
fi trouvent dans les différons cours. On a cru devoir publier le prejént ouvrage dans ce même ordre, qui
efl k plus fimple-, on a ajouté les plantes, qui avaient échappées à l'exaUitude de Monfr. Tournefort,
qui était fort occupé bailleurs, nous les avons marquées par une zAflerique , elles ont étés découvertes
après que l'excellent ouvrage de cefcavant homme eut paru.
U s'eflgtijjé quelques fautes dans l'édition de lejfay de cet ouvrage furtout enajautantles Afieriques,
on les a marqué ici dans l'en3.t:i. Il y avait beaucoup de confufion dans l'arrangement des champignons,
des chiens dents , e^ des MouJJes, car les premiers les derniers koient écrites fir de petits
billets dtfperfe^i il afalu un travail incroial/le pour les mettre en ordre, lesjecnre, les rapporter H
leurs figures. Ce quia augmenté encore la difficult efl que les Champignons les Mouffes ^ qui f e trouvent
ta peintes ^ décrites ne fe trouvent prefque point ailleurs., ce qui fait que les livres ne peuvent étre
d'aucun fecours, qu'il faut une grande habilité pour les connoître. Heureufiment dans le tems ,
que f étais occupé à mettre cet ouvrage en ordre ^ Monfr. Sherardétoit logé ché?^ moi, qui fans contredit
efî un des premiers Botanifîes de ce Siècle. Il avoit toujours été l'intime Ami t^ le ^and
Admirateur de Monfr. F AILLANT, d confervoit pour lui une ftncere efiime. Il l'avoit fouvent
vu, ayoit examiné avec lut Jes écrits, ^ o n f r . Sherard qui a ramaffé, qui conferve au de
la de feixe mille plantes rangées d<tm des herbiers, éioit peut etre iefeul y qui put mettre en ordre ces
(cntsdifperfésy dont nousvenons de parler. Comme Une fouhaitte autre chofè, que d'être utile à fes amis c?»
au public y ^ de perfeUionner fon art ^ il s'attacha avec fom, lors que nous pafSatnes U plus belle partie
de l'été paffé àma Campagne, à repaffer cet ouvrage^ il travaillait depuis la pointe diijourjusques au foir.
L
a ' I'
t - î . . '
M