
H I S T O I R E ET CULTURE,
t <lc iSjt que le Dr. Liiidley décrivit celte espèce dans !e " Paxtnii s Flower Garden, ' en y ajoutant une très
bonm: figuri!. Il nous y apprend tjue la plante avait déjà ¿li envoyie en Europe plusieurs années auparavant par Sir Robert Schombui^k
ei qu'elle avait même ¿té ¡»réscntéo îi la Société Royale en 1851 par MM. Loddigcs, Elle avait en efTel fleuri en 1847 chez MM. Rollisson,
mais elle avait des fleurs plus grandes que celle qui avait été figurée dntis le " Paxton's Flower Garden," ainsi que le Dr. Lindley en fil luimême
la remarque, Une bonne figure de la plante de MM. Rollisson et une fleur sèche étiquetée, avec la date de 1847, o"' ¿té conservées
dans l'herbier de Lindley, et nous y voyons la preuve que eclto dernière est bien l'espèce actuellenicnt cultivée sous le nom de na;vium.
Lindley, cependant, ne paraît pas avoir eu des idées bien arrêtées sur l ideniité de l'espèce, car il ajoute ; c'est probablement la même
plante que celle du 721 de l'herbier de Linden, datée de 1846, « qui a été récoltée par ses collecteurs Funck et Sclilim à San Lazaro et
à La l'cfta, province de Truxlllo, h l'altitude d'environ 6,000 pieds. La plante paraissait avoir le labelle jaune avec des mouchetures
crinnoisi, ce qui lunail peut-être à la flétrissure ou h la cicssicatton des fleurs. Mais, sur ce point, Lindley est dans l'erreur, car l'échanlillon
(le son herbier n'est autre chose qu'une forme Je son O. otloratum. Ce n'est pas d'ailleurs la seule erreur du savant orchidologiste. Dans
ses •' Folia Orchidacea" il parle tl'une variété majris fondée sur le 146 de l'herbier de Linden, et qui avait éié trouvée à 8,000 pieds
d'altitude dans la province de Pamplona (Nou\'elle Grenade). Or, cette variété ma/'us n'est ni plus ni moins que l'O. gloriosum, Lindl. et
Rcichbch. Ces erreurs ont été reproduites dans les livres et elles durent encore, ce qui rend très obscure l'origine de notre plante. Notis
en trouvons une figure assez exacte dans le " Pescatorea," où il est dit que la plante avait été premièrement introduite ])ar Funck, et plus
lard par Schlim, cjul l'avait trouvée dans la Nouvelle Grenade, Cette région semble donc être bien sa véritable patrie ; cependant Batenian
attribue aussi la découverte de l'Odontoglossum naivium à Schombui^k, lorsque ce dernier explorait les aflluents de la rive droite de
l'Orénoque, vers le 4""= degré de latitude et le 20""= do longitude occidentale, ii une hauteur d'environ 7,000 pieds, d'où il rapporta des
Maxillaria cl diverses autres plantes. Mais Bateman est bien probablement dans l'erreur sur ce point. Quoique la variété viiyiisdn Lindley
appartienne à imc espèce différente, la figure qu'on en trouve dans les " Select Orchidaceous Plants " de Warner est exacte, bien qu'elle
représente des lleurs un peu plus grandes que dans la forme que nous connaissons, et aussi clans celle du •' Gartenflora." De toutes ce.i
confusions on est autorisé à conclure que l'O. nicviuin est très voisin des O. odoratum, gloriosum et de deux ou trois autres, mais que
cependant il en peut-être facilement distingué à la grande blancheur des segments de sa fleur, ondulés et marquetés de taches pourpres, ec
aussi k son disque jaune.
Au surplus très peu d'Odontoglossums peuvent rivaliser avec lui pour la beauté. Nous en cultivons environ un millier de sujets, et il
serait difficile d'imaginer un plus beau coup d'ceil que l'ensemble de ces plantes au moment de leur floraison, au mois de mai. On s'est
gravement trompé sur l'époque de l'iniportation de cette espèce, et, pour nous, Il n'y a pas doute qu'elle a été introduite de Colombie en
Europe vers 1845 par Rollisson, et qu'elle a disparu des cultures pendant une quarantaine d'années. Pendant vingt ans nous nous sommes
efforcés de la retrouver, et le succès a couronné notre persévérance. Les erreurs et les confusions que nous avons signalées plus haut
s'e.tpliqucnt d'ailleurs très naturellement par le fait que des échantillons secs, envoyés par Funck et Wallis, sous le nom d'O. noevium,
n'étaient autre chose que la forme blanche de l'O. odoratum. Nous avons toute raison de douter que ces deux collecteurs aient jamais
rencontré le véritable O. nîtviiim.
Les deux espèces qui se rapprochent le plus de celle-ci sont l'O. blandum, qui est beaucoup plus petit dans toutes ses parties, et l'O.
cirrhosum, trop connu et trop bien caractérisé pour qu'on le confonde avec celui de notre planche. Nous ne voulons pas dire cependant que
Lindley a été mal guidé dans la description qu'il a donné de sa plante, et qui est exacte, nous soutenons seulement, et avec toute certitude,
que son O, naivium nuijus. n'est rien de plus que la variété blanche de l'O. odoratum. Nous croyons même que Sir Robert Schomburgk
n'a jamais vu cette orchidée, car il n'a pas visité la localité où elle se trouve, et par conséquent n'a pas pu envoyer en Angleterre les
échantillons qui ont fleuri chez MM. Loddiges.
B E S C H R E I B U N G UND KULTUR.
DIESK zierliche kleine Art wurde von Dr. Lindley in " Paxton's Flower Garden " im Jahre 1851 beschrieben und sehr gut abgebildet.
Einige Jahre iuvor soll sie von Sir Robert Schomburgk nach England gesendet und von Messrs. Loddigcs blühend der Royal 1-Iorticult.
Society vorgestellt sein, Thatsächlich hatte sie bereits 4 Jahre zuvor in einer andren Sammlung geblüht, da sich in Lindicy's Merbar. eine
einzelne Blüte zusammen mit einer recht guten Zeichnung findet mit der Bemerkung : " Eine andre mutmassliche Varietät mit etwas
grüsseren BlQten kam im Juni 1847 bei Mr. Rollisson zur Blüte." Das Etikett lautet wörtlich " Rollisson's, June, I847," und diese
Dokumente beweisen, dass die fragliche Pflanze thatsSchlich identisch mit unsrer hier dargestellten Art war. Leider machte Lindley nun
aber Anmerkungen, welche die Frage verwirren halfen, indem er Bluten welche zu Od. odoratum gehörten hierher zog und schliesslich in
den "Folia Orchidacea " sogar eine Varietas "majus" hinzufügte, welche auf No. 146 des Linden'schen Herbars, hin aufgestellt wurde,
welche bei Pamplona in Neu Granada in 8,000' höhe gefunden sein sollte, und welche schliesslich nichts weiter als Od. gloriosum, Linden
und Rchb. f. war. Diese Irrtümer Lindley's sind seither indie später erschienenen Werke übei^egangen. Die Abbildung in "l'escatorea "
ist das echte Od. na;<'ium und die Notiz im Text, dass die Pflanze zuerst von Funck und spater von Schlim eingeführt sei, die sie in Neu
Granada gefunden hatten, ist zweifellos richtig und dieses Land ist somit als eigentliche Heimat anzusehen, liateman nahm sjiater trotzdem
an, dass Sir Robert Schomburgk sie irgendwo unter tlem 4° N. Br. und zwischon dem 25» und ä?' W. L. entdeckl haben könne etwa in
7.000 Fuss Hohe an den südlichen Quellflüssen des Orinoco zusammen mit Maxillaria eburnea. Dies ist aber sehr unwahrscheinlich oder
—sagen wir lieber—positiv unmöglich tind beruht auf einer irrtümlichen Angabe seitens irgend eines Gärtners. Lindley's var. " majus "
gehört, wie bemerkt, zu einer ganz andren Art, wohl aber zeigen die Abbildungen des echten Od. na;vium in Warner's "Select Orchidaceous
Plants " und in der " Garienßora " etwas grössere Blüten, Als botanische Species gehört Od. naivium in die unn^ittelbare Verwandschaft
von Od. odoratum und Od, gloriosum, es ist aber von beiden durch seine rein weissen BUiten, die mit purpurnen Pünktchen Uberdeckt
sind, und durch den gelben Discus der Lippe unterschieden.
Wenig Odontoglossen ilbcrtreflen die keusche Schönheit der weissen BiUten dieser Art und der Anblick von 1,000 Exemplaren in
voller Blute, der im Monat Mai jeden Jahres in unsren Hausern jeden Besucher entzUckt, ist schwer mit Worten zu beschreiben.
Wie oben erwähnt, ^vurde die Pflanze im Jahre 1845 eingeführt, dann aber verschwand sie für volle 40 Jahre und erst 18S5 gelang
es unsren Sammlern nach langjährigem Suchen sie wiederaufzufinden. Habituell erinnert sie an Od, blandum und enfernt an Od. cirrhosiini.
Unsrc Tafc! wurde nacli eiircm lixcmplar aus der Sammlung des Herrn Charles Lea, Parklicld, Hallow. Worcostor, gemali.
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