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l l l S T O I R l i UT C U L T U R E .
CKTTK reniarqutiblt: et vraiment belle espèce fut décrite en premier lien par le Dr. KIotzsch, de Berlin, en 183S, sur un ¿cliantillon envoyé
deux uns aiipariwain (jar M. Moritz, de Mai'acaii)o (Carac?is). D'après le Dr. Lindicy cette même espèce mirait ité introduite, vers la
même ¿¡w:|iic. de Deiiicrara (Guyane anglaise) par MM. Loddiges, de Hiickncy, et c'est dans leur collection que fut prise la figure qu'on
voit lUns le Seriiiiii Orchidiicouni. Le collecteur Wagener, i son tour, récolta la plante il Caracas, en même temps tju'une autre espèce non
moins intéressante, le C. maculatum. h l'altitude de 4000 pieds ( l aoo" ) . Dans ces dernières années la plante a trouvé place dans beaucoup
de collections, oii on la distingue sans peine de ses congénères. Ses fleurs, quoique de coloris modeste, plaisent généialeinent par leur teinte
veri javmâtre, passant au jaune paie sur le labelle et contrastant tl'une nianiere asscJ vive avec le vert olive foncé du callus. Un autre
mérite <le ces fleurs, et ce n'e.st pas le moindre, est leur parfum délicieux et leur longue durée à l'état du fraîcheur.
Ju8C|u'ii ces derniers temps on ne connaissait que les fleurs mAles de l'espèce, ce qui pouvait la faire croire dio'ic|ue. mais un jour des
fleurs fenielks apjjururent prcs<iue en niCinc temps chez M, Houp.eau de Laliaye, à Hyon, Möns, en Belgique, et dans notre projire établissement
de St. Albans. Dans le premier cas les fleurs des deux sexes étaient réunies sur le même individu, ce qui fait disparaître toute incertitude,
Déjà, antérieurement, quelques orchidées aviiient cause de vives surprises aux botanistes en réunissant sur le même pied des (leurs
de structure et d'apparence différentes. Le fait se reproduit donc sur notre Cycnoches, mais il un très faible degré, ainsi qu'on va le voir.
C'est dans 1« gynostime <|ue se prisentent les différences les plus saillantes : il est long et mince dans les fleurs mâles, dépourvu d'ailerons
et son pollen est bien dévelop|>é ; dans les fleurs femelles il est court et épais, muni à son extrémité de deux ailerons triangulaires et charnus,
entre lesquels est logé le stigmate ; l'anthère, atrophiée et mal conformée, est le plus souvent sans pollen, ou n'en contient que quelques
grains qui ne semblent pas propres à la fécondation ; c'est un cas analogue à ce que -Darwin a appelé le dimorphisme des plantes. Toutes
ces particularités ont été dessinées dans noire planche.
Ces variations ont donné lieu la division du genre en deux sections ; les Eueycmdus, oEi le labeile de.s (leurs mâles est presque
identique de forme il celui des fleurs femelles, et les HiU'ranthiécs, chez lesquelles le labelle des fieurs est très différent suivant le sexe.
Dans les lleurs mâles il est très petit et ses bords plus ou moins divisés en appendices étroits et comme rayonnants. L'espèce ici décrite
appartient au premier groupe, ainsi que les C. Loddigesii, Haagei et versicolor. C'est la sixième dont les sexes ont été reconnus et déterminés,
mais il en reste un nombre à peu près égal sur lesquelles on n'est pas suffisamment renseigné, ce <|ui sans <louEe ne tardera pas longtemps.
Le Cycnoches chlorochilon, quoiqu'il ne soit pas d'introduction récente, a toujours occupé une jjlace distinguée dans les collections
d'amateurs, l'ar la structure de ses Heurs il apixirtient il la même tribu que les Stanhopea, Coryanthes, Mormodcs. Gongora et Catasetuni,
dont il se distingue au premier abord, ainsi que le C. pileatum également bien caractérisé. Les (leurs en sont charnues et d'une configuration
curieuse. Ainsi que nous l'avons dit plus haut, leur couleur est un \'eri jaunâtre uniforme, exception faite du labelle, qui est d'un blanc
de crème nuancé de jaune serin un peu paie, relevé d'une macule vert olive foncé i sa base. Le gynostème est long et gracieusement
recourbé au dessus tlu labelle, et les pétales projetés en formes d'ailes de chaque côté de la fleur, ce qui rappelle la ligure d'un cygne dont les
ailes seraient déployées. De Ik le nom d'orchidée du cygne (Swan orchid) que quelques personnes lui ont donné. Le jiarfum qui s'exhale
de ces fleurs est agréable et très pénétrant, surtout dans la matinée, mais il disparait plus ou moins le soir. Nous avons déjà dit que ces
fleurs conservent longtemps leur fraîcheur. Le meilleur compost pour les Cycnoches est un mélange d'un quart tie terre franche (loam) et
de trois quarts de terre de bruyère très fibreuse (peat). La culture en paniers esc celle qui réussit le mieux, surtout près du vitrage. En
raison de leur provenance presque étiuatoriale (Vénézuéia, Caracas, &c.), ces orchidées exigent les parties les plus chaudes des serres, telles
que celles qu'on réserve aux Dendrobiiim.
Notre lîlanchc est faite d'après une ¡¡lanlc de la collection de Madame la Douairière Hnward de Waiden, Mote Park, M
B K S C H R E I B U N G U N D K U L T U R .
DIKSK sehr auffallende Orchidee wurde zuerst von Dr. Klotzsch im Jalire [838 nach einem Exemplar beschrieben, welchcs der Sammler
Moritz 2 Jahre zuvor bei Maracaybo in der I'rovinz Caracas gesammelt und an den botanischen Garten in Berlin geschickt hatte. Den
Angaben Lindley's zufolge wurde sie ungefähr zur nämlichen Zeit von Herrn Loddiges zu Hackney aus Demerara eingefllhrt und nach
diesen Exemplaren wurde die Abbildung im " Sertum Orchidaceum " angefertigt. Wagener fand sie alsdann dicht bei Caracas in 4000
Fuss Meereshühe zusammen mit einer andren auffallenden Art, dem C. maculatum. Obwohl die Färbung nicht grade leuchtend ist, machen
die gewaltigen Blumen dennoch einen ansprecheniien Eindruck. Die llauptfarbe ist ein zartes GelbgrUn, von welchem sich die Front der
Lippe mit ihrer hellgelben F.lrbung und die tief grünen Calli am Grunde der Lippe wirkungsvoll abheben. Dazu kommt, dass der Duft
ein sehr angenehmer ist, und dass die Blilten ziemlich lange schön und ansehnlich bleiben. Bis vor Kurzem kannten wir erst das eine
Geschlecht dieser Pflanze, wenigstens war es bisher nicht gelungen, eine Andeutung des andren zu finden. Erst Im letzten Sommer
erschien auch die weibliche Blüte und zwar gleichzeitig in den Sammlungen des Herrn M, flouzeau de Lehaie zu I-Iyon bei Möns in
Belgien und bei Herrn t-". Sander & Co, zu SL Albans und hier sogar beide Geschlechter auf ein und derselben Pflanze, so dass alle Zweifel
beseitigt waren. Schon vor Jahren erregten andre Anen dieser Gattung durch das Hervorbringen von zweierlei Blüten auf demselben
Blutenstand grosses Erstaunen, es war daher auffällig, dass bei dieser .\rt bei beiden Geschlechtern die Sepalen, l'etalen und die Lippe
keine bemerkenswerten Unterschiede zeigten, wohl aber die Sstule. Diese ist lang, und bei den männlichen Blüten schlanker und ohne
Flügel aber mit normal gebildeten Pollen, während sie bei den weiblichen Blüten kurz und dick ist, 2 dreieckige fleischige Flügel hat,
zwischen denen die Narbenhöhle liegt und entweder einen unvollkommenen Pollenapparat hat oder ganz ohne die.sen ist. Die Gattung
zerlHllt in die beiden Gruppen der " Eucycnoches," bei welchen die Lippe in beiden Geschlechtern In Gestalt und Textur gleich ist und In
die Gruppe der " Heierantha;." bei welchen die Lippe der mannlichen Bluten viel kleiner und am Rande in zahlreiche sEernilhnlich ausstrahlende
Anhängsel aufgelöst ist. Die vorliegende Speeles gehöri zur ersten Gruppe, zu weicherauch C. Loddigesii, C. Haagei und C.
versicolor zu rechnen sind. Es sind nun von 6 Species beide Geschlechter bekannt, doch ist—hoffentlich nicht auf lange hin—die Zahl der
Arten grösser, bei denen diese wichtigen Verhältnisse noch unbekannt sind.
Sie gehört der Gruppe an, zu welcher auch Stanhopea. Mormodes. Gongora und Catasetum gehören und ist mit einziger Ausnahme
vielleicht von C. pileatum—die Lieblingspflanze des Publicums aus dieser ganzen Abteilung. Die Blüten sind gross und buchst interessant
durch ihre Struciur, welche weiter oben eingehend erläutert ist, hier sei nur noch der passende Name erwähnt " Schwanen Orchis," den
die Pflanze dem auffallend gebogenen langen Gynostemium mit der kopfiihnlichen Spitze und den Petalen verdankt, welche ä halb
gehobenen Flügeln gleichen. Die Blüten duften—besonders des Morgens—stark und sehr eigenartig aber sehr angenehm, gegen Abend
wird der Geruch seil wacher.
Nach unsren Erfahrungen ist eine Mischung von drei Vierteilen Peat und einem Vierteil Wiesenlchm die beste und ist es empfehlenswert,
andre Erde sot^faltig zu entfernen. Die Drainage der Tüpfe muss gut functionieren. Wasser gebe man bis zur völligen Entwicklung
der Wurzeln vorsichtig, s|)iiter kann reichlicher gegossen werden, dagegen vom November-Januar durchaus nicht. Am wärmeren
Ende des Dendroblum-Hauses in vollem Lichte und selbstversUindllch im Korbe wird die Pflanze gut gedeihen. Unsre Sammler fanden
die Pflanze in der Nähe von Caracas an der Küste und stets an Bäumen an den Lisieren oder VorbUschen der Wälder.
Unsere -Abbildung wurde genommen von einer Tflan^c aus der Sammlung von der Frau Hoivard de Waiden, Mote l'nrk, M.iidstonc,