
AS PARAGUS PECTINATUS.
Fam. des A s p e r g e s . </Vs.s.— H e x a n d r i e m o n o g y n i e . L i n .
Asparagus pectinatus. A . caule scandente in e rm i, foliis lanceolatis distichis
ternatis, floribus axillaribus.
A S P E R G E A F E U I L L E S E N P E I G N E .
D E S C R I P T I O N .
L a phrase spécifique que Thunberg assigne à son Asparagus scandens s'ac-
corde très-bién avec notre p lan te, qui appartient peut-être à la tnêtne espèce.
Cependant, comme elle est assez insignifiante, nous ne pensons pas que ce soit
une raison suffisante pour prononcer sur l ’identité des deux plantes ; e t, dans
le doute, nous aimons mieux les séparer mal à propos, que de nous exposer à
faire un rapprochement qui pourrait être tout-à-fait erroné.
La tige de celle dont nous donnons ici la figure est grimpante, g rê le , rameuse,
anguleuse, striée, glabre. Ses rameaux sont courts, et font avec elle un
angle presque droit.
Les feuilles sont pour la plupart réunies par faisceaux de trois et disposées
sur deux rangs opposés de telle manière, qu’une feuille de chaque faisceau est
dirigée d’un cô té , tandis que les deux autres le sont du côté opposé. Elles sont
linéaires-lancéolées, rétrécies en po in te , un peu en forme de fa u x , glabres,
longues d un centimètre, larges d’un millimètre et un quart, disposées de telle
so r te , que l ’un de leurs bords regarde le sommet du rameau, l ’autre la base.
A la base de chaque faisceau est une petite stipule membraneuse, profon-
dément découpée.
Les fleurs sont peu nombreuses, pendantes, solitaires, quoique leur rapprochement
les fasse souvent paraître conjuguées. Leurs pédicelles sont axillaires,
pendants, égaux aux feuilles, ou un peu plus longs qu’elles, grêles, articulés vers
les deux tiers de leur lon gu eu r, et subitement renflés dans cet endroit, ainsi
que dans tout le reste de leur étendue, qui est d’une couleur rougeâtre, et se
distingue à peine du périgone. Les feuilles', de l ’aisselle desquelles ils naissent,
sont plus petites que les autres, et solitaires, ou simplement conjuguées.
Le périgone est divisé ju sq u à sa base en six segments concaves, a i°u s ,
blanchâtres, avec leur base v iolette, surtout extérieurement. Ils s’étalent en
manière de roue à l ’époque de la fécondation. Les trois extérieurs sont ovales,
longs de trois millimètres; les trois intérieurs sont plus petits, et surtout plus
étroits.
Les étamines sont égales en longueur au périgone. Leurs filaments sont
b lan c s , en forme d’a lêne, surmontés par des anthères arrondies, jaunes va-
cillantes.