
LILIUM TIGRINUM.
F am. des L i s . J u s s .— H e x a n d r i e m o n o g y n i e . L i n ,
Lilium tigrinum. L. foliis sparsis lanceolatis in axillâ bulbiferis, caule villoso
corollis pendulis revolutis intiis maculatis.
Lilium tigrinum. L. foliis sparsis sessilibus quinquenerviis,superioribus cordato-
ovatis, corollis revolutis intùs papillosis. A it. Kew. ed. ait. 2 , p. 241.
Lilium tigrinum. Gawl. in Curt. botan, mag. 1237.
Lilium speciosum. L. foliis sparsis ovato-oblongis, floribus cernuis mox revolu
tis, caule ramoso. Andr. bot. rep. 586.
Lilium Sinense Hortulan.
Lilium pomponium. Loureir. J l. Coch. 207.
K en tan vulgô oni juri. Kaempf. Amoen. exot. fa sc. 5. p. 871.
L I S D E C H I N E .
D E S C R I P T I O N .
La tige de ce beau Lis est haute de plus d’un mètre, grê le, cylindrique, d’un
brun noirâtre, couverte de poils nombreux, longs et couchés, chargée de
feuilles dans toute son étendue, à l’exception de sa base.
Les feuilles sont éparses, linéaires-lancéolées, rétrécies à leurs deux extrémités,
aiguës, entières, glab res, d’un vert foncé et luisantes en dessus, plus
pâles en dessous. Les feuilles supérieures sont beaucoup plus petites, ovales-
lancéolées. A l’aisselle des unes et des autres sont deux ou trois petites bulbes
noires, luisantes, q u i, étant mises en te rre , donnent naissance à de nouvelles
plantes. L a plupart de ces bulbes tombent à l ’époque de la floraison.
Dans les jeunes in d iv id u s , et celui dont nous donnons ici la figure était
dans ce ca s, la tige ne porte qu’une seule fleur; mais dans les individus âgés
il y a sur la même tige un assez grand nombre de fleurs disposées en panicule
terminal. Ces fleurs sont pendantes, dépourvues de bractées.
Le périgone est d’une belle couleur rou g e , un peu orangée, parsemé à l’intérieur
d’un grand nombre de petites taches o vale s, pourpres, divisé jusqu’à
sa base en six segments lancéolés, longs de huit ou n eu f centimètres, obtus,
bossus au sommet et très-légèrement pubescents dans cet endroit, recourbés
en dehors, de manière que leur sommet vient rejoindre le pédoncule près de
son extrémité, comme dans le Lis martagón. L ’intérieur de chacun de ces
segments présente auprès de sa base deux petites crêtes longitudinales, q u i,
se joignant par leur bord lib re , forment le long de la nervure moyenne un
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